Je vais essayer de vous raconter mon ressenti par rapport à mon "incapacité" d'avoir pu garder mon petit bout au chaud en moi jusqu'au bout... Ma grossesse s'est super bien passée jusqu'à la 28ème semaine, j'avais une sage-femme libérale qui me suivait (comme la plupart des femmes en Nouvelle-Zélande), j'ai fait un minimum de tests, échographies à 12 et 20 semaines uniquement) car je ne ressentais pas le besoin d'en faire plus. J'ai adoré être enceinte, je me sentais belle, j'adorais qu'on m'en parle, qu'on me dise que j'étais jolie et sereine enceinte, j'adorais ma "bosse" qui grossissait et qui bougeait beaucoup. Je ne me lassais pas de la caresser, de lui parler, je me réjouissais des semaines qui me restaient à être enceinte (je voulais même que ça ne s'arrête jamais !). Je n'arrivais pas à commencer à préparer la chambre de BB, acheter des vêtements etc. Pour moi c'était déjà penser à la fin de cet état si spécial que j'adorais.
Et puis un soir j'ai eu un gros saignement, et après examen, on m'ordonne un repos complet (à la maison). BB bouge toujours autant, je me sens bien, un peu fatiguée mais bien. Je ressens au fond de moi que tout va bien malgré tout. Deux semaines plus tard, de nouveau examens révèlent que BB n'a pas grandit depuis un bon mois. Là c'est l'hospitalisation et tout devient tellement dramatique. Je suis dirigée vers ce petit lit d'hôpital, je suis branchée, je me sens malade, même si je vais très bien, cet environnement me rend mal, du coup j'ai peur. La réalisation que quelquefois la grossesse ne se passe pas si sereinement que ça arrive, et ça m'arrive à moi ! J'ai peur pour BB, pas pour moi. Je me sens coupable, qu'ai-je fait (ou pas) pour que BB ne grandisse plus ? Que puis-je faire maintenant ? Comment je n'ai pas ressenti que quelque chose n'allait pas ? Suis-je digne d'être mère ? Pourquoi nous ? Batteries après batteries d'examens, discours plus ou moins dramatiques en fonction de l'infirmière, de la sage-femme ou du docteur à qui l'on parle, il faut se rendre à l'évidence, je n'irais pas au bout de la grossesse, je n'aurais pas un accouchement comme je l'avais imaginé (mon mari, ma sage-femme, dans l'eau, tout en douceur et bonheur).
Le mot césarienne apparait dans les discours des docteurs, je commence à me documenter, je suis prête, je veux que BB s'en sorte et c'est la seule solution, seule la douleur post-opératoire me fait peur. Mais comment savoir à quoi s'attendre, il va falloir attendre et le vivre pour savoir. Je suis à 30 semaines de grossesse, tous les jours j'ai 2 monitorings, un jour ça va, un autre non, le coeur de BB nous joue des tours et on me prépare à l'éventualité d'une césarienne imminente. Quand je vois la machine de monitoring arriver dans ma chambre (je refuse qu'on la laisse à côté de mon lit) je sens mon coeur qui se met en branle, je suis persuadée que je faisais stresser mon BB malgré moi. On me disait de me détendre et de lire pendant le monitoring mais impossible, j'avais les yeux et les oreilles scotchés sur la machine, anticipant les décélérations, encourageant mon BB en lui disant que tout allait bien et qu'il fallait qu'il montre à tous les docteurs que tout allait bien, qu'il fallait qu'il reste encore un peu en moi encore. A chaque décélération je m'effondrais, pour moi c'était un échec de ma part, de mon corps, mon BB était en danger en moi, je mettais mon propre enfant en danger. A chaque décélération c'était les docteurs et les sages-femmes qui accouraient, qui regardaient la courbe du monitoring, qui pesaient le pour ou le contre "on continue, on arrête, on prépare le bloc etc ?". Quand cela arrivait les sages-femmes s'adressaient à mon BB en lui disant qu'il était vilain "you're naughty".
Mon BB déjà très fort et déterminé se reprenait à chaque fois. Je m'en voulais d'être en colère contre mon BB parfois, je m'en voulais de lui dire d'arrêter de nous jouer ces tours, qu'il nous faisait peur, j'avais peur pour lui, je lui demandais pourquoi il nous faisait ces peurs, je lui demandais aussi ce qui se passait, pourquoi ses signes de détresse ? J'aurais voulu pouvoir l'aider, mais il n'y avait rien à faire. J'ai pété les plombs un jour, un peu avant son arrivée, je n'en pouvais plus de ce stress constant, j'avais peur pour BB, qu'on n'ait pas détecté un truc grave, qu'on le laissait mariner dans cet état de danger constant, j'avais peur des éventuelles séquelles d'avoir un BB prématuré, j'ai demandé qu'on m'ouvre, au moins on saurait, on en finirait avec cette attente sans fin, mais les docteurs ne m'ont pas écouté, on m'a parlé, on a essayé de me calmer, sans trop de succès. Le but était d'atteindre au moins la 34ème semaine. Le jour des 33 semaines et 3 jours, le monitoring s'est vraiment détérioré et une échographie du cordon ombilical à montrer que BB était maintenant plus en danger à l'intérieur de moi qu'à l'extérieur. Ayant déjà eu 3 injections de stéroides pour faire développer les poumons, la césarienne a donc été programmée pour le lendemain.
Mes angoisses, outre le fait d'avoir son BB dans une couveuse couvert de tuyaux et de pansements (je reviendrais là-dessus dans un autre post), c'était l'angoisse de ne pas pouvoir toucher BB dès sa sortie, de "louper" ce premier contact, ce peau à peau où on laisse BB remonter seul jusqu'au sein, ses moments que j'imagine magiques et qui créent un lien très fort entre la maman et le BB. Les infirmières me disaient que de toute façon je le ressentirais ce lien, mais pour moi on me volait ces moments magiques, je voulais les vivre, j'angoissais de devoir laisser mon BB à une infirmière du service prématuré dès sa naissance.
Finalement on m'a donné mon BB 2 minutes après l'avoir nettoyé et avant qu'il ne parte en couveuse. Il était tout emmailloté et moi branchée de partout, je ne pouvais pas le tenir mais j'ai pu lui faire une caresse et un bisou.
Le plus difficile ensuite fut d'accepter que je n'étais plus enceinte, que la grossesse était terminée (malgré le soulagement que tout aille bien pour BB et la fin du stress quotidien). Je ressentais comme un échec de n'avoir pas été "au bout", d'avoir pris la solution de facilité en ayant une césarienne plutôt qu'un accouchement par voie basse (je n'ai pas eu le choix, BB était trop petit pour supporter un accouchement par voie basse), j'avais les larmes aux yeux quand je voyais une autre femme enceinte, j'étais limite jalouse. Je voulais continuer à sentir BB bouger en moi, ma "bosse" me manquait, je me sentais inutile et incapable.
J'ai mis un bon mois avant de ne plus ressentir cela et me sentir "maman" véritablement. Même maintenant je n'ose pas trop parler de cette aventure, je ressens toujours un malaise, je ressens toujours que ce qui est arrivé est ma faute quelque part et je m'en veux. J'aimerais un jour donner un petit frère ou une soeur à ce BB mais comment appréhender une nouvelle grossesse en sachant que ce qui vient de se passer peut recommencer ?
Merci Neko pour ce temoignage super poignant, emouvant qui fait realiser a quel point la grossesse est un cycle naturel de la vie, intense et magique mais qui peut etre extremement difficile a vivre et finalement tres fragile.
RépondreSupprimerTu exposes ici a la fois a quel point il est important d'etre a l'ecoute de son corps (ce que la plupart d'entre nous ne savons pas forcement toujours faire, ou du moins plus faire dans nos contrees), mais egalement a quel point la medecine et ses avancees sont necessaires et importantes parfois. Comment La medecine peut egalement sauver des vies qui sont en danger, sans que la mere ne le saches, ni s'en rende compte. Ce qui est loin de faire d'elle une mauvaise mere pourtant ! Je crois qu'il est aussi important de realiser que la nature peut etre parfois cruelle et que sans les avancees medicales autrefois, beaucoup de bebes mourraient en couches ou avant, de meme pour la mere.
Bien que je sois pour une demedicalisation outranciere, je crois qu'il est tres important de ne pas oublier les aspects positifs de la medecine et de ses interventions. Meme si cet outil n'est pas parfait, car il est humain, il est pourtant necessaire.
Je trouve que cet article est magnifique pour cette raison. Il expose a quel point l'integrisme d'une methode, d'une idee, d'une philosophie peut etre dangereuse et nefaste et pour les hommes en tant qu'individus et pour la societe.
Je souhaite rajouter ici que le service dans lequel tu t'es trouve avec ton bebe et ton mari est tres bon. Il s'agit de l'un des meilleurs au monde, a la fois dans son respect des parents et des enfants, mais egalement dans ses avancees et ses recherches.
Mon mari, Marm, a travaille et collabore avec ce service lorsqu'il a bosse avec son equipe sur un moniteur permettant d'evaluer les souffrances et "distress" des bebes prematures. Le personnel est vraiment tres bon (meme si comme partout j'imagine, il y a des exceptions qui confirment la regle ;-).
J'espere que cet article motivera mon mari a poster quelques articles medicaux et technologiques sur ce blog d'ailleurs ;-).
Merci Neko encore, bravo pour ton courage, pour le skin to skin, pour l'allaitement en seringue, pour l'echarpe, pour ton talent incomparable a etre une mere. A mes yeux tu es une mere incroyable, j'admire ton courage et ta determination dans ce chemin qui fut indeniablement douloureux mais qui se termine magnifiquement bien. Et c'est cela l'essentiel.
Merci.
Et je te souhaite d'avoir une nouvelle grossesse dans le futur des plus merveilleuses. Car si, cela peut tres bien se passer aussi ainsi. C'est aussi cela le miracle de la vie.
RépondreSupprimermerci pour ce témoignage si poignant. Et je sui épatée par ton courage, t'étais déjà maman, tu écoutais ton bébé tu lui parlais et l'encourageais...Malgrès la peur et le stress.
RépondreSupprimerMerci.
RépondreSupprimerOui un témoignage trés poignant et tellement plein d'amour et ceci est le plus important. Tu aimes ton BB, tu l'as tjrs aimé et l'aimera tjrs. Ce n'est ni de sa faute ni de la tienne que tu n'as pu finir ta grossesse comme tu te l'imaginais. La vie est ainsi.
Et je crois que cela reflète également la pression de la société, les idées préconçues que l'on peut avoir de ce qu'est une réussite ou une defaite. Mais avoir un BB de n'importe quelle manière, et même d'en perdre un, n'est jamais, jamais une défaite. La vie n'est pas toujours comme on le désire et le meilleur de tout est de savoir simplement dire merci.
Je crois que tu le fais trés bien en parlant de cet amour pour ton petit bou d'chou et c'est en sa compagnie et ceux que tu aimes que tu trouveras la tranquilité du coeur. Un autre bébé arrivera, ne t'angoisse pas déjà pour qq chose qui n'a pa eu lieu.
Vie, aime, ris. C'est la meilleur manière et remercie.
Merci encore pour ce texte.
très joli récit oui... et très émouvant....
RépondreSupprimerles médecins ont pu te dire se qu'il s'etait passé ?? je pense que tu ne dois pas culpabiliser comme ça, car maintenant tu as l'air d'avoir un enfant en pleine santé entouré de beaucoup d'amour et puis les grossesses sont tellement différentes...j'ai connu une personne qui a été alité pour son 1er enfant au 3e mois de grossesse, accouchement par cesarienne et qui par la suite a eu 2 grossesses sans "problèmes" et qui a même accouché par voie basse...
Merci encore pour se partage
Merci pour ce témoignage qui me touche car j'ai vécu une première grossesse pathologique et en vis actuellement une seconde. Bien sur mon "cas" est différent du tien car j'ai une malformation utérine et pour moi il n'y aura jamais de grossesse normale de ce fait.
RépondreSupprimerToutefois je trouve important de parler de ces grossesses, qui restent encore très tabou alors que les hopitaux et maternités en son remplis, et de la façon dont la relation mère-bébé et la relation femme-mère se crée dans ces situations. Et cela même lorsque l'enfant ne nait pas prématuré, comme j'en ai eu la chance pour ma première, grâce à 3 mois d'alitement, 6 semaines d'hospitalisation et une césarienne.
On se fait beaucoup d'idées, d'images, on imagine sa grossesse, on s'imagine enceinte, épanouie et heureuse et parfois c'est tout simplement un cauchemar. Pour surmonter mon deuil d'une grossesse normale, épanouissante, de l'accouchement par voie basse et tout ce qui va avec, j'ai appris à me dire et à me répéter que c'est l'enfant qui compte, que la fin justifie les moyens mais cela reste une douleur qui ne disparait pas.
Je te souhaite le bonheur de vivre un jour une grossesse normale et sans tout ce que tu as déjà vécu. Je lis une souffrance immense dans ton témoignage et je la comprends partiellement. C'est une douleur qui ne disparait pas, mais on apprend à vivre avec. Un jour l'envie d'avoir un autre bébé revient, et l'on s'attache à ce but, plutôt qu'aux souvenirs douloureux, même si une seconde grossesse ne pourra jamais être abordée avec la même confiance et la même sérénité que la première.
Sand j'avoue que je suis heureuse de lire ici un témoignage de grossesse pathologique, non évidemment que cela me réjouisse, tu t'en doutes, mais parce qu'on peut se sentir tellement isolée, alors que les grossesses pathologiques sont courantes, malheureusement. Et pourtant comme les autres nous devons faire ce chemin pour devenir mère, même à travers un parcours médical intensif, et alors même que l'on a tellement idéalisé ce moment si particulier de notre vie.
Si ça te semble approprié je te livrerai volontier le récit de la façon dont je suis devenue mère, un parcours douloureux mais qui finit bien. A toi de me dire ensuite si tu le considères approprié pour ce blog ou non.
Dorothee ce serait avec plaisir ! Je n'ai pas ose te le demander car tu le vis en ce moment...
RépondreSupprimermerci à toutes pour ces commentaires et encouragements. Comme toi Do ce qui me faisait tenir c'est le fait de me répéter que je faisais cela pour BB, pour son bien, que c'était un moment difficile à passer mais que ça n'était rien si au final c'était pour le bien de BB (j'ai eu du mal à tomber enceinte donc ce BB il était attendu). J'essayais de positiver, d'encourager BB, je lui parlais beaucoup en lui répétant ce que les docteurs me disaient, je lui parlais de l'avenir, de ce que l'on ferait ensemble une fois qu'il serait là etc. L'équipe médicale était formidable aussi, ce qui aidait je pense à être un peu plus sereine.
RépondreSupprimerJe m'efforçais de ne pas paniquer, de ne pas trop pleurer, je ne voulais pas que BB vive ses derniers instants en moi alors que j'étais triste, je ne voulais pas lui envoyer de la tristesse ou des ondes négatives ou du stress. J'ai la chance d'être d'un naturel très optimiste, ça a sûrement aidé.
Les grossesses pathologiques sont plus nombreuses qu'on croit, le service où j'étais en était plein, mais je pense que les mamans n'aiment pas trop raconter, les gens aiment entendre les jolis récits de grossesse plutôt que les récits de 6 mois d'hôpital.
Il est encore trop tôt pour dire si mon fils va "bien", mais pour l'instant tous les signes sont bons.
Le problème résidait au niveau du placenta, apparemment une mauvaise implantation du placenta au départ qui faisait que le flot de sang et d'oxygène vers BB était réduit.
Pas vraiment de lien direct avec le temoignage de Neko, mais un ouvrage tres interessant sur les relations meres-bebes difficiles (et non instinctives), que l'on appelle parfois le baby blues (je pense a ces femmes isolees qui n'ont pas ou peu d'ecoute) :
RépondreSupprimer"Tremblements de Mères" :
http://www.editions-instant-present.com/souscription-pour-tremblements-de-m%C3%A8res-p-12.html
Ce livre nous invite à rencontrer les femmes de l’association Maman Blues, qui partagent leur histoire à travers des témoignages, élaborés et poignants. Incomprises, mal soignées, victimes de préjugés et de tabous sociaux, elles sombrent et leurs enfants sombrent parfois avec elles. Toute mère pourra y reconnaître des éléments de ce qu’elle a vécu, fugacement pour la plupart d’entre nous, avec plus d’intensité pour certaines… La seconde partie du livre est une analyse du phénomène de la difficulté maternelle, appuyée par des textes de scientifiques et de cliniciens, qui ouvre des perspectives de compréhension, d’information, de soins et de prévention. Nine Glangeaud Freudenthal, psychologue et chercheur au CNRS ainsi que Michel Dugnat, psychiatre et pédopsychiatre responsable de l’Unité parents-bébé de Marseille, nous ont fait l’honneur de présenter et clore ce travail, par leurs magnifiques préface et postface.
Maman Blues est une association parentale, de loi 1901. Elle a pour but de soutenir et d’informer les personnes concernées par la difficulté maternelle, de diffuser l’information auprès des professionnels de la santé, de la petite enfance, et du secteur social et public, dans un cadre totalement gratuit. www.maman-blues.org
Œuvre collective issue des témoignages recueillis par l’association Maman Blues, Tremblement de mères lève le voile sur ces « accidents de maternité », qui touchent chaque année des milliers de femmes, des milliers d’enfants.
Ces femmes racontent que mettre un enfant au monde ne signifie pas forcément devenir mère. Parfois, une souffrance intense envahit la relation naissante. Ces parcours, bouleversants, mettent en évidence la complexité de ces rendez-vous manqués. C’est l’histoire de chacune qui se noue et se dénoue. C’est aussi l’occasion d’une autre rencontre de soi, jusqu’aux limites de soi.
Ce livre est une main tendue vers toutes celles qui se débattent seules avec leur devenir-mère, il leur confirme qu’au bout du chemin peut renaître un amour maternel serein. Il interpellera tous ceux, famille, amis, professionnels, qui entourent les femmes enceintes, sur la façon dont elles doivent être accompagnées et soutenues.
Enfin, c’est aussi un message fort et engagé pour la reconnaissance de cette douleur particulière, pour la création et le développement de structures de soins dédiées aux mères en souffrance.
. Lien vers le site de l'association Maman Blue : http://maman-blues.org/.
Au contraire, le fait de le revivre en ce moment me donne plus de recul sur la première fois et j'ai du temps pour ressentir... Par contre, ça reste difficile à écrire, moi qui ai la plume facile, je ne trouve pas facilement les mots. Je te tiens au courant.
RépondreSupprimerI read your blog and had to post a comment. I hope that is ok? Such a wonderful and touching account you gave of your experience. How well you you explain all the range of emotions involved in pregancy and child birth. There is such pressure put on women by society to have the perfect pregnancy and produce the perfect child that it is no wonder we are pagued by feelings of failure and guilt when things don't go to plan.
RépondreSupprimerThe important thing is that you did all you could do and your baby is surrounded by love.
After my 2nd child I had many feelings of anxiety and guilt surrounding the birth. Like you I didn't want to really talk to anybody about it. Finally I visited the local health centre and talked with a Midwife and told her of all my fears and anxiety. It was difficult to begin talking but once i began I realised that she understood! She was able to understand how and whey I felt how I did and also give some medical explanations that helped to ease my mind.
If you haven't already I suggest you talk with a midwife as soon as you feel ready. It will help with the healing process and allow you to move on.
J'ai vécu un baby blues très dur, j'appelerai plutôt ça une dépression d'ailleurs et ce type de bouquin (celui conseillé par Sand) m'aurait vraiment aidé!
RépondreSupprimerLa chaire de poule et les larmes aux yeux, ton post m'a fait revivre mon accouchement prématuré et ma culpabilité encore présente de ne pas avoir mène ma grossesse a son terme et même si mon bébé va très bien aujourd'hui, je me sens responsable de toute cette brutalité qui a suivi sa naissance ( absence de ses parents, plein de tuyaux qu'il s'arrachait en permanence, bcp de bruit tout l tps...) J'ai perdu les eaux un beau matin de février, a 35SG, soit un mois et demi avant terme. Je ne me suis pas inquiétée avant qu'on me l'arrache du sein en disant qu'il avait un problème car il ne tétait pas. En effet, c pauvre Loulou avait du mal a respirer : une semaine de réanimation et 1 de neonat plus tard, on a enfin pu le ramener chez nous. Notre histoire commençait enfn a 4 ( son grand frère n'avait pas encore 2ans) mais j'étais déjà épuisée ( trajets multiples a la maternité, tire lait me faisant des crevasses, lymphangite...). Je regrette encore l'accueil que je lui ai réserve... Mon mari ne comprenait pas cette culpabilité et quand ce petit être est rentre a la maison, il me disait de ne plus me torturer l'esprit puisqu'il allait bien. J'avais choisi un accouchement sans peridurale ( faudra que j'ecrive un post la dessus d'illeurs !) et j'ai eu l'impression que c'était une très bonne chose : au moins était il ne de façon la plus naturelle possible. Je souhaiterais un 3ème enfant mais mon mari, après l'arrivée du 2ème n'est pas sur que nous tenions le choc. Nous avons mis un an a retrouver nos marques et même si ce n'eSt pas du tout la raison principale de son refus, c'est un élément important. Je rêve de donner a nouveau la vie, en espérant que si cela se fait, cela se fasse selon mes désirs....
RépondreSupprimerLaet il ne faut pas regretter le fait que ton BB soit allé en service prématuré, il en avait besoin et c'était pour son bien. Je ne sais pas comment était le service où tu étais mais j'ai trouvé le service de néo-nat' où on était très bien, le personnel très proche et rassurant. Je ferais un post là-dessus bientôt. La façon dont les BBs prématurés sont pris en charge peut être extrêmement humaine malgré les machines et l'aide permanente du personnel médical. Je comprends la fatigue dûe aux allers-retours à l'hôpital, le fait de devoir passer sa journée sur une chaise à côté de la couveuse etc. Cette culpabilité est naturelle je pense pour une mère (je ressens la même chose) mais tu n'y étais pour rien et tu as fait tout ce que tu as pu pour aider ton BB à ce moment là en étant à ses côtés, en tirant ton lait etc.
RépondreSupprimerBabyhouse, thanks for your advice, in fact I feel fine now, I didn't feel guilty about the birth and the NICU stay, more about the fact that he was in danger inside me, and I was afraid above all that there would be something wrong with the BB and we were wasting time or missing out that there was something wrong with him. Nobody around me never told me that I wasn't good enough, it was just me putting in my mind that somehow I was failing somewhere. I didn't feel any pressure at any time, the medical staff around me was really good and supporting and reassuring, maybe I was the one being too demanding with myself !
Je ne regrette pas son passage en neonat car il a été très bien reçu et nous aussi : on pouvait appeler ou venir a tte heure ( même si les visites st a eviter le matin en réanimation) et le personnel a été adorable. Mais je me souviens cette entrée angoissante a chaque fois pour savoir si l'état était stable ou s'il s'était passe qqch dans la nuit. Une fois mis au monde, la meilleure place pr mon bébé était la bas car sans le personnel et les progrès de la médecine, il ne serait pas la aujourd'hui et moi non plus d'ailleurs. J'aurais juste eu envie de le protéger jusqu'à la fin et qu'il naisse assez costaud pour se passer d'une machineet que son seul besoin soit...sa maman ! J'ai eu plus de mal a tisser ce lien étroit que nous entretenons aujourd'hui mais je ne sais pas si c'est du a son arrivée ou a sa place de 2ème ds la fratrie... Ce qui est sur aujourd'hui est que je déborde d'amour pour mes 2 loulous et que je m'efforcent de me convaincre que j'ai fait du mieux que j'ai pu et que ce n'était pas si mal mais si c'était a refaire, je changerai qq trucs...
RépondreSupprimerBonjour, ton témoignage me fait penser à ma première grossesse. J'attendais des jumeaux et tout se passait merveilleusement bien, jusqu'à ce qu'on m'hospitalise en urgence a 28 SA. J'avais beaucoup de contractions sans m'en rendre compte. Je suis restée en alitement total 6 semaines, émaillées par 4 descentes en salle d'accouchement pour remonter à chaque fois. J'ai accouché par césarienne la nuit du passage à 34 SA, ai aperçu mes garçons 30 secondes avant qu'ils partent en néonat', et l'un fut même transféré 4 jours en réa...
RépondreSupprimerJ'ai eu deux autres enfants depuis.
Ma deuxième grossesse s'est très bien passée bien que j'étais stressée suite à ma première expérience. Ma troisième grossesse fut idéale.
Je n'ai jamais accouché par voie basse. C'est vrai que c'est un deuil à faire, que certains ne comprennent pas.
Mais à tout prendre je veux bien faire ce deuil. Au moyen age, avec mon bassin trop étroit, mes enfants et moi n'aurions jamais pu nous rencontrer...
Et quel plaisir que la maternité!
Au cas où mon com' à l'instant suscitait un doute à propos des aînés... ils auront bientôt 11 ans et se portent à merveille.
RépondreSupprimer:-) magnifiques ces temoignages, merci de les partager ici avec nous.
RépondreSupprimerje suis retournée par ce et ces témoignages magnifiques. Je remarque, car j'accompagne les femmes enceintes dans leur préparation à l'accouchement via le yoga, que de plus en plus de mes élèves sont alitées. Pas de césarienne pour le moment mais des grossesses difficiles.
RépondreSupprimerLa césarienne est, (lorsqu'elle n'est pas voulue pour des motifs de complaisance comme c'est énormément le cas sur Nouméa), toujours très difficile à vivre pour une femme.
La femme ne fait pas le deuil de sa grossesse car elle ne sent pas le bb sortir, d'où souvent de gros baby blues qui peuvent suivre.
Il faut donc arriver comme toute chose dans la vie, et dieu sait que c'est difficile, à accepter le fait qu'on a donné naissance d'une autre façon. cette acceptation est fondamentale pour faire le deuil et se projeter dans sa vie de maman et non plus de femme enceinte dans l'attente.
et comme dit Sand "je crois qu'il est tres important de ne pas oublier les aspects positifs de la medecine et de ses interventions. Meme si cet outil n'est pas parfait, car il est humain, il est pourtant necessaire".
Comment ne pas être émue de ces histoires, merci donc pour ce partage...
RépondreSupprimerMerci pour ce récit poignant...
RépondreSupprimerJ'espère de tout coeur que la prochaine grossesse se passera à merveille pour toi et le bébé :-)
Sand, merci aussi pour la référence du livre sur le "devenir mère", j'ai encore beaucoup de questionnements là-dessus, je suis rongée par la culpabilité de ne pas assez ou bien faire, etc. On ne naît pas mère, on le devient.
Cosmicloclotte: tu pourrais raconter un peu plus ce que tu fais en yoga ? Je le pratique depuis 3 ans, mais j'ai suivi mon cours normal et je regrette de ne pas avoir approfondi une pratique spéciale pour la grossesse.
je vais préparer un post sur la préparation à l'accouchement en yoga, j'y pensais depuis un certain temps à la lecture des témoignages sur la grossesse.
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