Cet article est issu de tres nombreuses conversations personnelles. Ces conversations privees sont rarement echappees ou fortuites mais tres etrangement pourtant, demeurent souvent a l'etat de simples conversations. Nous avons chacun, toutes et tous, nos reflexions, poussees, intelligentes meme si parfois divergentes et heureusement, mais elles n'interragissent pas forcement toujours, paradoxalement, avec notre vie de tous les jours. On a souvent l'illusion qu'il faudrait surmonter un tas de choses trop difficiles pour pouvoir se mettre a execution en toute liberte. Pourtant, ce n'est pas le cas. Du moins je ne le pense pas. Ce n'est bien souvent qu'une question de point de vue et pour changer de point de vue, un petit pas vers la droite ou vers la gauche, degage une vision tres differente et bien souvent suffisante.
Je me souviens de mes propres propos que j'avais sur le moment trouve pleins de bon sens - je travaillais l'ete comme serveuse dans un restaurant d'altitude dans mes montagnes natales pour financer mes etudes - a un petit groupe de touristes de la ville qui me demandait un autre chemin pour redescendre car ils ne voulaient pas voir la meme chose qu'a la montee. Je leur ai repondu :"Il y a effectivement un autre chemin, mais je vous suggere pourtant de reprendre le meme car vous n'allez absolument pas voir la meme chose qu'a la montee et ce que vous allez voir sera tout aussi magnifique que la boucle tracee sur le plan". J'avais l'habitude de prendre ce chemin tous les jours. Chaque jour etait tellement different. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu deux fois la meme chose lors de ces ballades quotidiennes, pas une seule fois je n'ai marche dans les meme ornieres.
Il ne suffit que de prendre l'initiative de faire ce pas, c'est ce que l'on appelle le choix du libre arbitre. Et rien ne nous empeche alors d'essayer plusieurs chemins, de revenir sur nos pas, ou encore de revenir le lendemain pour essayer un autre itineraire. Ce n'est pas plus complique qu'une simple promenade en montagne. Il faut simplement croire en soi, en la vie, en sa magie et ses surprises, mais aussi prendre le temps de faire les choses avec sens, ne pas ecouter les autres ou lire trop les plans (meme si parfois c'est essentiel). La se trouve toute la question et meme la solution je crois a ce devenir de l'Homme et de Demain.
Je sais que je prend des risques a dire ces choses de maniere aussi franche et sincere car je ne suis pas certaine que je vais reussir a le faire correctement. Pourtant je vais simplement dire tanpis ici et continuer a ecrire. Ma decision d'aborder ce sujet n'a d'ailleurs rien de pessimiste, bien au contraire, elle est issue d'un tres profond optimisme en la vie. Je sais qu'elle sera taxee d'idealiste par un certain nombre d'entre nous qui se contentent du present tel qu'il est. Pourtant je reste convaincue que la personne morale, juste et bonne, est celle qui conserve ses ideaux dans sa ligne directive de vie meme si elle a la conscience de ne jamais pouvoir les atteindre. N'oublions pas que nos ideaux ne sont que le reflet, la representation philosophique sublimee a son essence de notre facon d'apprehender le bien et le mal. Nos ideaux doivent donc regir notre vie par le biais de nos propres regles d'ethiques. Perdre nos ideaux de vue peut alors tres vite devenir synonyme d'un pietinement de notre ethique.
Lorsque ces "conversations" sont rendues publiques a grande echelle, elles le sont souvent par le biais de metaphores, a travers l'art, la litterature, la musique, ect. Comme si l'insoutenable, l'indigne n'etait dicible dans son plus simple appareil. Ceux qui essayent de dire les choses telles qu'elles sont, sont souvent tres mal percus ou mal interpretes, car on ne veut pas entendre la verite qui remet "tout" en question car elle nous empecherait, si cette verite etait realisee par tous, de continuer ainsi, ce qui est d'ailleurs d'un point de vue global, de foncer tout droit dans un mur et de commettre des crimes.
Il y a ce tabou dans notre societe qui subsiste, sur ce que sera notre futur previsible, sur ce que sera notre Demain. On parle par exemple avec beaucoup de sympathie, de respect et d'amiration de personnalites comme George Orwell, de son chef d'oeuvre visionnaire 1984, on le dit clairvoyant, edifiant, anticipateur... Mais pourtant lorsque l'on observe notre societe, et surtout nous-meme, notre vie de chaque instant, un voile consensuel est bien present, omnipresent. On sait, mais on agit comme si nous n'en avions pas conscience. On continue, malgre quelques petites echappees ci et la, a avancer dans le sens du grand courant.
Oui, c'est vraiment de l'ordre du tabou je crois. Il est issu de la peur : la peur de regarder la verite en face, la peur de ce Demain, ou tout est incertain, la peur de se poser des questions, la peur de ne pas vouloir affronter ce futur proche qui nous attend et qui attend nos enfants, la peur d'etre juge par les autres egalement. Ce Demain qui etait de la science fiction dans la litterature anticipative du siecle dernier est pourtant notre monde d'aujourd'hui. Cette peur de le realiser nous laisse les bras ballants et surtout fait que l'on se laisse porter par le flot des evenements, de la vie, de nos gouvernements, de nos ecoles. Ces ecoles que l'ont dit bien trop souvent n'etre pas si mauvaises, car nous n'avons d'autres choix semble-t-il, car cela nous couterait bien trop cher de faire autrement, financierement comme emotionnellement. On prefere alors le consensus acceptable au nom de "l'ecole pour tous". On prefere meme tolerer d'une oreille, les discours qui pointent l'autre du doigt car ils ne remettent pas notre vie personnelle - pour le moment encore paisible et supportable - en question.
Pourtant. Pourtant il s'agit de notre bonheur, du bonheur de nos enfants, il s'agit de notre et de leur futur, de notre et de leur securite, de notre et de leur facilite a pouvoir se nourrir, evoluer, vivre. Que souhaitons-nous pour nous, pour eux, nous individus, nous meres et peres ? Oui, le monde court a sa perte, notre civilisation telle que nous la delimitons est effectivement sur la pente descendante et son declin, il y a des gaps que nous nous savons avec certitude ne pas etre capable de franchir dans les decennies qui vont venir, le futur de nos enfants est en effet tres incertain, de plus en plus incertain, la violence autour de nous se resserre comme un etau. Et nous, que faisons-nous ? Nous laissons faire en fermant les yeux, en laissant des discours xenophobes nous envahir, la peur nous gagner : ils nous tiennent au nom de l'integrisme, du fondamentalisme, de la crise economique et societale, ou encore du salut de la democratie, ils legitimisent des actes de violence odieux et nous les legitimons en ne bronchant pas. C'est la terreur aujourd'hui qui nous paralyse.
Il nous faut sortir de cette torpeur et faire ce pas ! Sinon nos enfants vont vivre 1984 Demain et nous n'en serons que les seuls coupables.
Tres honnetement, plus je reflechis a tout cela, moins je comprend le sens et la fonction de cette ecole publique, son but, ni meme sa legitimite. Oui, je crois qu'il est important que l'education soit accessible a tous les enfants, je crois en cette egalite des chances, en cette liberte universelle, en cette justice humaine, mais non je pense que cette education etatique et ainsi definie et mise en application n'est pas, et de tres loin, la solution. Je crois meme de plus en plus qu'elle est la raison de cette mauvaise direction que nous prenons et qu'elle est le drame de nos societes occidentales. Elle est la base, le socle de nos erreurs. Lorsque Maria Montessori, la philosophe, disait que nous devons eduquer nos enfants pour la societe de Demain et que les enfants d'aujourd'hui seront les hommes de Demain, elle exposait implicitement que les hommes d'aujourd'hui furent les enfants d'hier et qu'ils ont ete eduques dans la logique de construire le monde d'aujourd'hui...
Remettre en question cette ecole, ce pilier qui ne tient pourtant plus debout, c'est egalement se poser la question de l'independance, de l'autonomie, du libre arbitre. Il faut imperativement garder en tete que le pouvoir de la fee lumiere, les ressources de l'energie, comme toutes les autres ressources sont pour le moment epuisables, internet, l'eau courante et potable, tout peut s'eteindre en un claquement de doigt, en une tempete, en une restriction, en une guerre. Notre futur ne peut pas etre envisage sans cette conscience fondamentale ! Nos enfants doivent apprendre a se debrouiller par eux-meme, a se nourrir, a cultiver la terre, a etre solidaires, a se respecter. Et ce encore bien plus que de savoir. Le savoir sera toujours accessible par la recherche, la reflexion, les livres, l'echange... L'ecole doit etre en priorite un outil d'education et d'apprentissage de la vie en societe et doit considerer tous les individus dans le respect et l'humanite. Le cas echeant, les parents, l'un des deux parents peut et meme se doit de remplir ce role fondamental, c'est la responsabilite parentale. Les parents peuvent bien entendu s'associer pour remplir ce role et ainsi extirper leurs enfants de ces systemes avilissants et indignes.
J'entend beaucoup autour de moi dire qu'il ne faut pas exagerer, que nous devrions regarder ce que nous sommes devenus grace a cette education, que nous ne sommes pas si pires et que nous n'avons pas a nous plaindre. C'est un point de vue extremement non-objectif ! Pour ma part, je n'ai pas l'envie ni meme le moindre desir d'avoir cette vanite a dire les choses ainsi. Je pense que je suis un loup, le loup d'un autre loup certainement, mais je n'en suis pas moins un loup dans cette societe bien reelle. Ce constat fait de moi un etre immoral. D'un point de vue moral, je n'ai donc absolument pas le droit de legitimer mes actes, ni meme mon education. Pourtant je le fais tous les jours, pour avoir l'illusion d'exister autrement qu'a la maniere d'un animal. A mon sens l'homme est toujours un animal. C'est un Homme en devenir et j'ai l'espoir immense qu'il y parvienne avec succes. C'est pour cette raison que je me refuse aujourd'hui a juger les autres en tant qu'individus mais que je me remet en question, moi-meme et que je partage ces remises en question avec les autres. En revanche je pense qu'il est necessaire et meme imperatif de juger des systemes qui composent notre societe.
Les diplomes et la competition n'auront non seulement plus le moindre sens dans ce Demain, ils ne devraient meme pas en avoir deja aujourd'hui, mais surtout ils ne seront d'aucune utilite dans un monde qui risque de changer radicalement, car la question du citoyen moyen ne sera plus de savoir quelle destination il pourra choisir en fonction de son budget pour ses prochaines vacances, mais plutot de comment il va pouvoir se payer sa nourriture dont le prix ne cesse de grimper. Cette autonomie de survie ne sera possible ou du moins en sera plus aisee, que si l'enfant, l'individu, a confiance en lui et que s'il dispose d'un minimum de savoir-faire allant dans ce sens. Pour cela il faut le sortir d'un systeme autoritaire, il faut le sortir des barreaux derriere lesquels on l'a mis et le laisser experimenter, il faut lui montrer que plusieurs chemins sont possibles et qu'il a le choix, le pouvoir de choisir, lui et lui seul. Et cela, c'est sans compter tous les laisses pour contre que nous allons oublier au bord du chemin, ces peuples entiers qui vont disparaitre, qui disparaissent deja, ravages par notre monstruosite a ne pas voir.
Cela ne tient qu'a nous pourtant. Nous avons tous le choix de ne pas etre des etres despotiques, mais bel et bien des educateurs pour ce monde de Demain. Un enfant ne doit pas apprendre a obeir, mais a avoir conscience du bien et du mal. Le bien et le mal, sont des notions philosophiques qui n'ont rien a voir avec l'absolu des lois de nos gouvernements, ni des regles enseignees dans nos ecoles et encore moins avec l'obeissance.
"Vous ne possédez rien, en dehors des quelques centimètres cubes de votre crâne."
"Les conséquences d'un acte sont incluses dans l'acte lui-même."
"Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que l'on sait déjà."
"Le crime de penser n'entraîne pas la mort."
"Les masses ne se révoltent jamais de leur propre mouvement, et elles ne se révoltent jamais par le seul fait qu'elles soient opprimés. Aussi longtemps qu'elles n'ont pas d'élément de comparaison, elles ne se rendent jamais compte qu'elles sont opprimés."
George Orwell, 1984.
Quel beau billet encore SAND...
RépondreSupprimerCette nuit j'ai fait un billet car nous commençons le homeschooling... dans mes délires je me suis mise à parler de l'école, de mon rêve pour demain. Demain. Et j'ai aussitôt effacé cette partie! effectivement on en parle, on y pense mais on n'ose pas forcément le mettre à l'écrit, comme si c'était trop concret, source de possibles conflits, avec les autres comme avec soi-même...
j'ai eu peur d'être dans une telle utopie que mon billet suscite de drôles de pensées...j'ai eu peur de déranger, et pourtant c'est bien ce que je pense, en effet que sommes-nous devenu de si brillant pour se vanter de dire que notre système a fait des gens bien sous tout rapport?? pourquoi baisser les bras en se disant que ça ne changera rien de toute façon, que le Monde est fait ainsi? je continue de rêver que si l'on se donnait la main, en éduquant nos enfants autrement, Demain serai meilleur; ça en fait rire beaucoup mais moi j'y crois, si tout le monde faisait le pas...
Je dis dans mon billet que je ne veux pas qu'Elisa apprenne maintenant comme le monde peut être dur -même si on le constate malgré tout tous les jours-, mais la vérité, c'est que je souhaite de la pureté dans sa découverte et que je rêve que quand elle sera grande,le Monde aussi aura grandit!
Merci pour cet instant de réflexion ;)
vive l'auto-défense intellectuelle.is up to me.
RépondreSupprimerJ’ai lu et re-lu ton article Sand. Il y a tellement de vrai dans ce que tu dis. Oui, le monde semble en perdition –je le vois à la vulgarité qui augmente, le manque de politesse, le manque de respect le plus minimum, qui sont chacun des éléments indispensables pour pouvoir vivre en société avec les autres, pour pouvoir survivre, et individuellement, pour pouvoir vivre avec un cœur tranquille.
RépondreSupprimerOui à la possibilité de choisir ! Bien sûr, encore et toujours ! Mais, toujours avec respect, toujours en prenant les autres en considération.
Et cette politesse, il me semble, est oublié de tous –dans les cursus, l’attitude des professeurs, les parents entre eux et avec leurs enfants, les films, les publicités, etc etc Je ne veux pas généraliser, mais je crois que nos sociétés ont besoin d’une prise de conscience à ce sujet.
La politesse ne nous met pas « au-dessous » des autres (whatever that means !), elle nous permet de communiquer et d’être nous-même. La politesse veut également dire « gentillesse » en geste, en mot, en attitude. La politesse nous permet d’enlever le vulgaire, le fau, le dissonant.
Je te rejoins un peu de biais, il est vrai, avec cette emphase sur la « politesse » mais c’est que pour moi elle représente dans son manque de présence un écho de ce qui sonne faux dans nos sociétés et si on n’y remédie pas, le « Demain » sera toujours cette lutte « brutish, nasty and short » (brutal, méchante et courte) dont parlait le philosophe Anglais Hobbes lorsqu’il se referait à la société comme « l’état naturelle ».
Merci pour ton article. Merci.
Je trouve ça très étrange de parler de demain en nous mettant à la place des enfants. Je crois qu'ils sont à fond dans le moment présent. Dans l'instant découverte, l'instant magique, l'instant innocent et insouciant.L'instant présent, ce moment qui nous fait de plus en plus défaut. Qui perd de plus en plus son sens tant nous pensons à "Et aprés?". Les lendemains, ce ne sont pas leurs soucis. L'avenir, c'est plus un mot pour les adultes, ls grandes personnes. C'est plus notre préoccupation que la leur.
RépondreSupprimerJe me demande souvent si penser à l'avenir n'est pas un but à atteindre, un chemin que nous essayons de tracer. Pour nous maintenir en vie, un pretexte pour aller au bout de quelque chose. Parfois cela devient une obsession. Avec ce putain de refrain qui est de réussir sa vie. Personnellement, je parle rarement de l'avenir. Ce n'est pas que je sois optimiste ou pessimiste mais comment savoir de quoi demain sera fait? J'ai beau faire des projets, j'ai beau avoir des rêves, il y a toujours des obstacles sur mon chemin. Il y a tant de paramètres à prendre en compte, auquel on ne pense pas forcément et sans que l'on s'y attende se mettent à barrer la route. Parler d'avenir pour moi, c'est quelque chose de très secret, de très égoiste. Je pense d'abord à moi puis ensuite aux autres. L'avenir peut il être une pensée collective? Alors dans ce cas, comment s'accorder face aux rêves et aux pensées de chacun?
A lire ton texte Sand, j'ai comme l'impression qu'il faut se sacrifier entièrement pour nos futurs enfants. Qu'il faut leur laisser ce qu'il y a de meilleur, de plus juste. Dois je sacrifier mes propres rêves, mon propre bonheur, mon propre confort pour celui de mes futurs enfants? N'ai je pas droit à ma part? J'essaye de faire ce qui est de mieux pour moi. J'essaye de préserver ce qui m'entoure parce que c'est comme un devoir, un respect que j'ai envers la vie. J'essaye de faire les choses les plus justes possibles. Oui, je fais des erreurs et je continuerais à en faire. Comme tout le monde et j'essaye de les réparer, de colmater les plaies que j'ai laissée. Oui je rêve d'ideal et d'ideaux, d'un monde meilleur, de la paix, de la tolérance... Pour moi, l'avenir commence maintenant pas demain, sans attendre. L'avenir, c'est le present qui commence et se poursuit.
Pascal je te suggere de relire ce texte. Ton commentaire me laisse penser que tu n'as pas compris son sens.
RépondreSupprimerMais peut etre me suis-je mal exprimee...
Je ne parle absolument pas de sacrifice, ni de se mettre a la place de nos enfants. Bien au contraire !
Sinon je partage assez de ce que tu dis dans ton commentaire.
RépondreSupprimerC'est bien ce que je pensais au fond de moi... Je crois que je n'arrie pas à saisir le sens de ton texte. Je vais essayer de la relire encore et encore, je finirais bien par comprendre!
RépondreSupprimerEt moi de m'ameliorer dans mon style que je trouve verbeux a mourir apres ton commentaire (fausse excuse, je l'ai toujours trouve verbeux a mourir) :-D.
RépondreSupprimerhttp://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid1830-c-zapping.html?vid=365494&sc_cmpid=FBShareInfo
RépondreSupprimerComme je te rejoins a 100% et comme je suis en colère en ce moment! Stand up!
Valie.
Comme toujours, le message que tu fais passer ici est très intéressant... et je rejoins aussi le point de vue de Pascal, sur ma grande incapacité à me projeter loin dans le temps, en cherchant à mieux construire et vivre mon présent pour chacun de nous, enfants comme adultes puissions en vivre des conséquences positives. J'essaie de moins vivre de moments de colère, sans penser constamment à tout ce négatif qui nous entoure... sinon, cela devient un frein personnel qui m'empêche d'agir. Ce qui ne m'empêche pas pour autant d'être consciente de cet état ambiant... et d'avoir envie à mon échelle de changer certaines petites choses!
RépondreSupprimerCe qui me parle le plus c'est l'idée de se remettre en question,que ce soit pour le présent ou l'avenir;on fait des choix maintenant pour maintenant et qui auront un effet sur l'avenir aussi. Sur pas mal de blog concernant le homeschooling, je lis que les mamans (car c'est souvent elles qui écrivent) ne mettent pas leurs enfants à l'école mais que l'école c'est très bien pour les autres qui en font le choix. Volonté de ne pas polémiquer ? Sûrement. J'ai travaillé des années comme enseignante et je le dis aussi,l'école publique n'est pas l'endroit rêver pour apprendre à grandir. Je veux oser aller plus loin : on parle d'école comme espace de socialisation et si l'école désocialisait justement si on entend socialiser dans le sens de pouvoir communiquer. De gros efforts sont fournis par des professeurs courageux mais ils ne sont pas assez nombreux.
RépondreSupprimerInstruire son enfant en famille comme mettre son enfant à l'école publique est un choix. On est des adultes avec une capacité à agir, à faire des choix,même des choix qui diffèrent de l'autorité qu'elle soit l'école, nos parents etc... Oser l'école à la maison qui n'est pas synonyme de prison pour enfant car au contraire, les enfants peuvent aller à la rencontre du monde ou se bouger pour la création d'écoles différentes c'est possible, faut juste le vouloir fort et agir.
Wouahhh !!!
RépondreSupprimerC'est quand même pas évident tout ça, de ce projeter dans un avenir mais pourtant il le faut...il est vrai que le monde d'aujourd'hui fait quand même peur, toute cette violence, cette politique, beaucoup trop de gens irrespectueux...heureusement j'y crois encore au bon, au vrai ;-) c'est comme ça que l'on avance non...
Je te rejoins aussi Sand, même si parfois j'ai l'impression d'avoir tout faux avec mes enfants ils sont ou seront en ecole publique pour l'instant alors j'essaie ou je crois essayer de leur montrer en parallèle le bon chemin pour qu'ils reussissent à devenir une personne saine, gentille aves des ideaux pas pré-fabriqués, en les laissant faire beaucoup eux même, découvrir, leur montrer notre savoir faire, (jardin, cuisine, bricolage etc...) mais aussi j'essaie avec des petits gestes de tout les jours de ne pas leur laisser une terre minable, des champs, des mers, des lacs comme nous les avons connus nous même etant petits...
Cependant j'avoue que je ne suis pas forcement quelqu'un qui enfonce des portes (à tort certainement), j'essaie juste de faire des petites choses a mon echelle, mais qui je l'espère porteront ses fruits plus tard....j'espère avoir bien compris ton texte Sand il est remuant, emovant, fascinant.
edit :"l'endroit rêvé bien sûr",la passion du thème grise mon orthographe.
RépondreSupprimerje rejoins Lapetiteecoledelina, j'ai justement moi même cette nuit précisé sur mon blog que je n'avais rien contre le choix de ces parents, je m'y suis sentie obligée comme je le dis plus haut, pour éviter de froisser...mais c'est peut etre aussi en se taisant que les "homeschooler" passent pour des marginaux, alors que le premier but est au contraire de s'ouvrir au monde. Je ne changerai pas mon message, mais après ces lectures je regrette de ne pas avoir poussé mon écriture plus loin....
RépondreSupprimerce lien sur le zapping posté ds les comms me colle la gerbe…
RépondreSupprimertrès bon billet Sand!
Bonjour a toutes et tous. Je me suis permise de modifier mon texte apres vos commentaires, (je l'ai un peu eclairci j'espere).
RépondreSupprimer@ Valie, je suis aussi en colere. J'ai toujours cette colere en moi, je ne la manifeste pas de maniere physique, mais elle est souvent presente. Pour ma part j'ai pris le parti de la conserver et de m'en servir comme un moteur. Je me refuse a trop de consensus. En revanche je tente du mieux possible que cette colere ne soit pas transmise dans mes actions et mes expressions. Je pense que la colere est une emotion qui peut etre porteuse de fruits delicieux. Vive les Clash ;-D
En France comme a travers le monde, il se passe des choses tres graves. Il semblerait d'apres certain qu'il existe deux categories spirituelles d'hommes qui ne soient pas compatibles l'une avec l'autre. La verite est pourtant toute autre. Malheureusement nos ecoles sont les eprouvettes de ces experiences.
@ Aline, je crois que c'est une attitude tres bonne a adopter. Bravo ! :-)
@ La petite ecole, je te rejoins completement. Je crois que l'on melange trop souvent debat, reflexion et remise en question avec attaques personnelles.
On se sent vise des qu'on lit une critique de ce que l'on fait soit-meme (meme lorsque c'est une erreur). Je crois que cette attitude est sterile. Il faut se detacher de ce genre d'emotions et accepter la critique sans la prendre pour un affront ni une offense. Je pense que cette reaction est un mecanisme completement induit par nos modes de pensee et notre conditionnement et qu'il nous est nefaste. Notre societe souffre d'un mal qui est celui de la critique a outrance. A trop critiquer, nous ne la supportons plus cette critique, meme lorsqu'elle est fondee et legitime. Je crois qu'elle devrait etre recentree autour d'une notion fondamentale : l'objectivite / Objectivisme.
Je pense que l'education nationale est a demanteler et la democratie a revoir dans son ensemble. C'est le socle de notre civilisation qui est mauvais, pas ses composants. L'histoire ne fait que se repeter et meme s'intensifier, tourner en boucle et se legitimer tant qu'elle peut par des textes, des lois de plus en plus complexes et pourtant completement absurdes et deconnectes de la realite. Le monde est une absurdite. Les gouvernements sont senses assurer la protection des hommes, l'education des enfants, la sante pour tous. Malheureuseusement c'est trop souvent le contraire qui se passe a l'echelle mondiale ! Et nous ne le realisons meme pas... On trouve que ce n'est pas si pire et qu'il ne faut pas exagerer. On ne pense pas a la vie humaine sur Terre dans son ensemble. C'est pourtant la seule vision fondamentale du monde qui est juste et ethique. Sinon, nous ne respectons plus nos representations du bien et du mal, notre ethique et nous devenons des criminels.
Oui c'est de la demagogie monstrueuse.
RépondreSupprimerIl ne devrait exister qu'une loi : le principe de non-agression. Ce principe universel devrait etre notre seul code. Il englobe a lui seul le respect, la tolerance, le vivre ensemble...
Les gouvernements comme nos ecoles nous agressent constamment et nous ne le voyons meme pas ! Ce sont eux les premiers agresseurs. Nous eduquons nos enfants dans un environnement tres violent. Comment voulons nous qu'ils ne le deviennent pas eux-meme, de plus en plus ?
Lorsque tu parles de desocialisation dans les ecoles, tu lis dans ma pensee ! Je vois de plus en plus de petits etres scolarises dans l'enseignement publique (comme prive !) completement incapables de vivre en communaute et qui ont peur des autres, du regard des autres. Tout l'inverse de la socialisation !
Mais non ce n'est pas si pire. Il y en a qui le vive tres bien. Alors pourquoi remettre en question un systeme qui convient a une petite part de la population ? Par principe democratique ? A la bonne heure.
Oui, nous pouvons creer. Oui nous pouvons creer des ecoles differentes, ensemble, sans que cela nous coute les yeux de la tete d'ailleurs.
@ Mymy, les petites choses a notre echelle sont de grandes choses. Pas besoin d'etre 50 pour enfoncer une porte. Une ou deux personnes suffisent pour cela. En revanche, une fois la porte enfoncee, il ne faut pas hesiter a la franchir.
@ Feepoussiere, je pense que les parents ne considerent pas avoir le choix, car ils ont la tete dans le guidon. Pas facile de jongler entre le boulot, le dodo et ses propres reflexions. Lorsque l'on a des traites a payer, des difficultes a faire face, ect. Mais pourtant je suis d'accord, et oui ce n'est pas une excuse, c'est laisser tomber, c'est baisser les bras. Il faut faire cette demarche imperative d'ouvrir les yeux et de se poser des questions. Il faut le faire. Nous devons le faire. C'est notre responsabilite non seulement en tant que parents mais egalement en tant que citoyens !
Je pense que l'on peut dire les choses sans froisser. Et puis tanpis si l'on froisse la susceptibilite des autres, on peut mieux expliquer. L'autre doit realiser de sa susceptibilite egalement. On peut donner son avis (surtout s'il est plein de bon sens et juste pour le plus grand nombre) sans s'excuser constamment. Si des braves philosophes, mathematiciens, physiciens, explorateurs s'etaient excuses sans cesse il y a quelques centaines d'annees, nous n'en serions pas la !
On peut dire les choses avec bienveillance, sans agresser, sans etre mechant. J'en suis convaincue. Ceux qui disent les choses avec mechancete, fuyez-les, c'est tout et ne culpabilisez pas surtout, mais remettez-vous constamment en question (meme avec les propos de l'adversaire).
@ Anais, oui moi aussi.
Sur ces bonnes paroles, bon weekend ! ;-D
Yo la cie, la video est excellente je trouve! C'est vrai qu'il y a quelques cliches mais globalement je suis d'accord. Notre societe repose sur un socle de violence. Et c'est la meme chose partout, en France comme aux US. Ce qui se passe en France en ce moment est flippant. C'est pas un cambriolage avec des tirs sur la police qui me fait flipper (ca a toujours existe ca) mais le discours du gouvernement. S*arkozy est vraiment flippant. Je ne l'ai jamais aime, mais il se devoile de plus en plus sous son vrai jour.
RépondreSupprimerMerci pour ton texte que je fais circuler, comme d'hab ;)
Dan.
Au fait, toujours a Chicago... Si vous passez dans le coin un jour, vous etes les bienvenus!
RépondreSupprimerDan.
Oui Dan, ce qui m'a motive a poster cette video, c'est aussi ces images cliches, de la ville-future avec les couches de soleil, blablabla. C'est un ideal. L'idee est que je crois en l'evolution, au progres technologique, en l'architecture, aux buildings, aux avancees fabuleuses de toutes sortes. Je ne crois pas aux discours regressifs. Mais je crois egalement en un autre systeme que la democratie. Je crois en un genre de minarchie, d'etat sans homme a sa tete, un etat qui ne serait existant que pour des questions de sante pour tous, d'ecole ethique et digne pour tous et d'une justice independante et humaniste. Notre seule croyance serait en un principe de non-agression, vehicule primairement par l'education.
RépondreSupprimerDisons que je ne vois pas de mal, mais plutot que du bien a penser un avenir ideal et a etudier de quelle maniere viable nous pourrions y parvenir. J'aime lire ces hommes qui font ces etudes et ces recherches, comme l'on fait des milliers de penseurs, explorateurs, revolutionnaires avant nous, ceux qui sont repartis sur des feuilles blanches et qui ont revolutionne fondamentalement notre monde malgre toute la determination de leur societe a les baillonner. Heureusement, grace a eux la Terre n'est plus plate, grace a eux nous comprenons le corps humain, ect... Mais oui, les pillules sont difficiles a avaler pour ceux qui refusent le progres, qui s'accrochent desesperement a des vieux modeles. C'est la rassurance... L'homme est bien souvent un frein pour lui meme, il a peur de l'inconnu, de l'etranger. Nous n'avons toujours pas digerer notre propre histoire, quoique l'on en dise.
J'ai le sentiment que nous en arrivons a ce schema pour nos systemes de gouvernements et de societe. Et je pense que nous devrions pas mettre au bucher ces hommes et ces femmes qui cherchent de nouveaux modeles. Ce ne sont pas des heretiques, mais des visionnaires. C'est tout le message de ce texte ^^.
Merci pour l'invit ! ;-)
Et d'ailleurs nous sommes bien d'accord Pascal et Aline, qu'il s'agit ici du present et non pas du futur...
RépondreSupprimerBon cette fois-ci je me sauve en weekend. La culture primitive aborigene nous raconte encore des choses fabuleuses, meme si elle n'existe plus qu'a l'etat de traces.
Juste une question avant que tu te sauves, comment tu vois/imagines l'education publique ?
RépondreSupprimerDan.
:-D Bon vite fait alors.
RépondreSupprimerJe suggeres ici de se tourner vers la pensee de Milton Friedman sur la question.
C'est un economiste americain (liberal), prix nobel d'economie, qui a d'abord suivi Keynes et le New deal, avant de se detourner completement de cette vue. Ecole de CHICAGO mister Dan ;-).
Il est le fondateur d'une institution qui s'appelle Foundation for educational choice.
http://www.edchoice.org/
Je trouve l'idee juste completement logique et geniale.
Le role de l'etat n'est pas de fournir une reponse directe, via une ecole collectiviste a la pensee et a la methode unique, via un dressage, mais effectivement d'organiser une redistribution de l'argent publique via le biais de cheques pour des ecoles independantes.
Les ecoles seraient donc toutes independantes et de grande qualite. Les enseignants seraient evalues par des criteres de valeurs, de qualite, de bonne foi, de passion par les institutions privees. Les parents demanderaient alors aux enseignants/institutions de repondre a un service qu'ils financeraient eux-memes. Ce principe est genial dans le sens ou les parents ont non seulement la responsabilite de choisir mais surtout le choix de choisir ! Le budget serait allege de toutes les deviances qu'il connait actuellement et la disparite elitiste serait completement effacee.
Mais... c'est un point de vue liberal. Pour cela il faut accepter de remettre en question ses vues sur le collectivisme socialiste et le liberalisme.
C'est une tres grosse demarche a faire. Il faut que les gens aient confiance en eux et en les autres pour se faire. Le systeme actuel en France (social) est une aberration du plus haut niveau a mon sens et il est collectiviste (homogeneisant) au possible. Non seulement il assiste les gens mais en plus il ne repond absolument pas a sa tache. Il tente d'applatir les gens pour les faire rentrer dans un moule, dans des codes et des standards.
La diversite est une cle. La diversite est la base d'une societe riche et equilibree. La diversite scolaire devrait etre un pillier de nos societes !
Je suis donc au final contre l'applique de la methode montessori a la lettre dans les ecoles publiques. Mais pour le choix de s'orienter vers une ecole Montessori si on pense que c'est une bonne chose de maniere individuelle.
Bon weekend Dan.
Merci pour ce lien, je vais aller lire tout ca. Oui pour l'ecole de Chicago, je ne connaissais pas cette facette de Friedman... Excellent, j'adore ce blog Sand.
RépondreSupprimerTout cela me semble plein de bons sens et surtout tres realisable!
Bon weekend a toi et la famille.
Dan.
Merci pour cet article et les commentaires de tous comme d'habitude.
RépondreSupprimerEt que penses tu du unschooling? Homeschooling?
Nous en parlons avec ma fille qui hesite pour ses enfants. Apres avoir paye ses taxes, elle ne se sent pas de payer encore des etablissements prives...
Anne-Marie de Melbourne.
Je comprend et je crois que c'est une super idee. On a pas toujours les moyens de mettre ses enfants dans des ecoles privees... Je me pose aussi la question pour l'annee prochaine avec la rentree a l'ecole de mon fils. Je reflechis a tout cela. J'espere avoir les moyens de le faire. Le homeschooling me parle, mais pas seule. Si je devais me tourner vers cette option j'aimerais que mes enfants frequentent d'autres enfants tous les jours. N'ayant pas de famille, ni cousins, je pense que dans un sens ce serait un isolement supplementaire. je crois que le contact entre les enfants est important. Cf theories tribales.
RépondreSupprimerPour ce qui est du unschooling je trouve cela genial dans le principe et je suis d'accord avec l'idee a 99%. Je pense meme que c'est l'education ideale pour tout dire. On apprend par l'experience de la vie uniquement et on specialise sa pensee et son savoir par la connaissance specifique. Cependant un petit 1% m'empeche d'accepter cette radicalite.
Je suis bien entendu contre la fausse valeur que l'on accorde aux diplomes et tout ce qu'ils representent d'absurde. En revanche je ne veux pas fermer des portes a mes enfants. Dans notre societe il ne faut pas oublier que c'est ainsi que les choses tournent et fonctionnent, et nous vivons dans une societe. Si mes enfants decident une fois adulte de faire des etudes ou un metier ou les diplomes sont necessaires, je ne veux pas les en empecher. La ou le homeschooling est accompagne d'equivalences et donc de validation de cursus/programmes/diplomes, le unschooling radical ne l'est plus. Je ne veux pas etre une personne autoritaire qui decide de leur futur a leur place. Non pour moi l'education doit etre aussi synonyme d'un acces au plus grand nombre de portes. Malheureusement, meme si le unschooling est pour moi un veritable ideal theorique, magnifique et sublime, il n'est malheureusement pas la meilleure des solutions pour eux au sein de notre societe et a notre epoque. Il se retrouveraient certainement a 20 ans, peut etre completement contre mes avis personnels d'aujourd'hui, sans la possibilite de faire ce qu'ils veulent de leur vie. Je ne le veux surtout pas ! Pour moi, mais c'est un avis personnel, c'est completement irresponsable et despotique de faire consciemment une chose pareille de la part d'un parent. En revanche je souhaite profondement que cette option soit reconnue et encouragee dans le futur. Pour cela, il faut que les entreprises prennent aussi la decision d'embaucher des gens sans diplomes d'etats...
Bonne chance dans vos propres choix !
Entierement d'accord avec le commentaire d'Aline !
RépondreSupprimerMerci pour ta reponse Sand. C'est aussi mon avis pour le unschooling. Je pense que ma fille partage ces vues, heureusement. Je pense qu'on peut apprendre a la maison avec la vie de tous les jours ET grace a des supports plus scolaires, suivant plus ou moins la norme, garder un pied dans la realite. Je suis tres heureuse de trouver autant de reconfort pour nos demarches et nos reflexions sur ce blog. Cela fait du bien de ne pas se sentir seules!
RépondreSupprimerAmicalement, Anne-Marie de Melbourne.
Bon je reviens, car il y a quelque chose de paradoxal dans ton discours Sand. Tu dis que le unschooling ne devrait pas etre envisage par les parents car tu penses qu'ils ne doivent pas sacrifier leurs enfants pour leurs ideaux. C'est bien ce que tu dis si je ne m'abuse ? Ensuite tu dis que les entreprises devraient faire la demarche d'embaucher des employes sans diplomes. C'est donc qu'il faut des enfants non scolarises pour briser le cycle ? Non ?
RépondreSupprimerSinon j'ai epluche le site de Friedman et cie et je trouve la demarche geniale en effet. C'est une reponse tres liberale mais c'est une reponse de grande qualite, tres juste, humaniste et equitable.
C'est vraiment pour ca que j'aime ce putain de pays. c'est la pire dictature imperialiste qui existe sur la planete et pourtant c'est aussi aux US que l'on trouve les idees les plus humanistes, libertaires et innovantes. J'imagine que l'un avec l'autre... Dans un sens cela presage beaucoup de bon pour la France. Esperons que S*arko soit un mal pour un bien. Mon coeur reste en partie en France.
Merci pour ces debats toutes et tous.
Dan.
Je vois ton point Dan, mais je ne suis pas du tout d'accord. Les entreprises n'ont pas besoin d'individus qui ont ete des enfants unschooles sur le marche pour pouvoir embaucher des gens sans diplomes. Il y a, a mon sens, deja bien assez de gens sans diplomes, qui n'ont pas reussis dans le systeme traditionnel, ou qui ont ete mis en echecs par ce systeme ou tout simplement qui ont refuse d'en faire partie (et ceux-ci ont ete volontaires, ce ne sont pas les parents qui ont decide a leur place, c'est un choix individuel).
RépondreSupprimerLa relation de cause a effet ne me semble pas bonne. Il n'y a donc rien de paradoxal dans ce que je dis.
Si l'on arrive a propulser une societe qui accepte d'embaucher des individus competents dans les entreprises, alors le unschooling aura toutes ces chances de voir un renouveau et je serais la premiere a l'encourager.
Maintenant, meme si je suis completement a fond pour cette idee car je pense que c'est effectivement ainsi que l'individu apprend le mieux, purement et sans conditionnement mais surtout de la maniere la plus belle et naturelle, je tiens tout de meme a rajouter que ce n'est pas une methode egalitaire et que ce n'est pas forcement donner toutes ses chances a un enfant. En effet, il faut etre un sacrement bon guide pour offrir une matiere diverse, variee et riche a un enfant. Il faut vivre dans un environnement tres privilegie je crois et avoir acces a beaucoup "d'outils". Deja pour moi le vrai unschooling ne peut se faire que dans la nature (campagne), ou a proximite. La nature a un role essentiel dans le unschooling. Il faut que le parent/tuteur soit tres present, qu'il soit un guide, le transmetteur d'un savoir-faire. Je pense qu'il faut que cette personne soit tres cultivee aussi, si on souhaite que l'enfant est un equivalent a ses semblables en societe. Car meme si l'enfant apprend par lui meme grace a des experiences et la vie de tous les jours il faut tout de meme realiser que le savoir theorique ne va pas tomber du ciel, que l'on apprend certains de ces aspects par l'echange et pas seulement les livres. Le savoir-faire est important, mais egalement la transmission des savoirs theoriques entre individus. La lecture est un outil, la discussion en est une autre. Si un parent sans une culture tres approfondi se lance dans le unschooling avec ses enfants, le transfert des connaissances theoriques risque d'etre compromis. J'ai meme tendance a penser que le unschooling n'est pas tres egalitaire d'un point de vue global. Mais encore une fois, je crois que c'est une merveilleuse facon d'apprendre oui. Parfois j'adorerais imaginer cette idee, vivre a la campagne et me devouer a une vie d'apprentissage par la nature, avec mes enfants. Je trouve cela vraiment magnifique. Mais peut etre que je me trompe et que j'ai vision tres particuliere du unschooling. Peut etre un peu trop "petite maison dans la prairie". Je reconnais :-D.
Pour ce qui est des US je partage completement ton avis. C'est un pays extraordinnaire pour cela. Pour ma part je suis fascinee par les mechanismes de ce pays. Il y a des personnes d'une grande generosite d;ame dans ce pays, et des reflexionx extraordinaires. Sans vouloir denigrer les autres cultures et les autres pays qui sont d'une richesse incroyables, dont nous avons tant a apprendre, surtout dans les civilisations primitives, je pense que l'axe Europe/US dans la reflexion contemporaine, la philosophie libertaire sont des precurseurs mais egalement des nids de reflexions tres riches.
RépondreSupprimerMeme si je suis tres liberale dans ma facon d'apprehender l'egalite et la liberte, car je pense que l'individu doit etre respecte en tant qu'individu, je ne suis pas anti-socialisme/communisme pour autant. Je pense qu'il y a beaucoup de choses a conserver et a reflechir, des choses qui sont tres bonnes et pleines de sens. Par exemple la depiction Marxiste de la societe est juste completement sublime et je me sens pas de m'asseoir dessus. Ma lecture de Marx fait partie de mes plus bouleversantes, certainement encore bien plus que Mises ou Rand. Je crois que la solution se trouve plutot dans un juste parfait equilibre des concepts, par la diversite des hommes et des systemes de pensee. En revanche je suis pour un demantelement de l'omniscience de l'etat. Peu importe l'etat, qu'il soit socialiste, communiste, liberal, ultra-liberal, ect... Je pense que les democraties ne fonctionnent pas telles que nous les envisageons. Ce sont des dictatures deguisees qui engendre les meurtres, les guerres, les genocides, le capitalisme gangsteriste, ect. J'imagine plutot des etats minimums.
C'est aussi la que je rejoins les liberaux, je pense que l'assistanat sous toutes ses formes est avilissant pour l'homme, il lui ote sa dignite, son libre arbitre, sa libre entreprise, sa propension a survivre. Les etats forts decident a la place des gens, les gens deviennent dependants de systemes, et c'est... 1984 ? ;-)
Mais c'est mon point de vue. J'ai ete quelqu'un de tres intolerant par le passe, je me soigne, j'ai encore beaucoup a corriger, mais je crois de plus en plus en cette tolerance universelle. je crois que l'homme est moins con qu'on nous le fait croire et qu'il peut faire des choses geniales par lui-meme (et tout le monde a droit a sa chance). Je crois que l'homme a besoin de retrouver confiance en lui. Tous les hommes ont une valeur tellement extraordinnaire, tellement riche ! Nous sommes tous des etres exceptionnels. Vraiment, ce n'est pas de la demagogie, c'est vraiment ma pensee. Il faut juste que l'on arrive a s'ouvrir les uns aux autres et a se respecter, s'encourager...
www.lamaisondespotentiels.be
RépondreSupprimerVoici un projet en Belgique : une maison pour familles non sco qui ouvre ses portes tous les jours pour permettre aux enfants de se voir. Ce projet est duplicable bien sûr ...
@ La petite ecole, je trouve ca genial cette initiative. Merci pour ce lien !!
RépondreSupprimerMerci pour cet article, du fond du coeur, il donne de l'espoir, on se sent moins seul, moins isolé, on se dit qu'il va peut-être aussi faire réfléchir un peu plus, merci pour les commentaires, merci à l'enseignante qui critique sa profession, merci à l'américain, merci à l'enseignante qui fait son travail avec passion aussi, merci à la politesse. Je trouve juste génial ce que vous faites, partager vos expériences, vos idées, vos lecture, vos coups de gueule, vos craintes, votre optimisme, prendre le temps de le faire... Je trouve excellente cette association de malfaiteurs que vous faites par les temps qui courent...
RépondreSupprimerMagalie (France).
Entierement d'accord avec Anne-Marie et c'est pour ca que j'aime tant lire ce blog, pour ces idees alternatives dans lesquelles je me retrouve completement. J'ai pris pour habitude de taire mes pensees marginales et d'avoir un discours politiquement correct. Mais quel reconfort de venir ici, ca me redonne espoir !
RépondreSupprimerApres reflexion sur mes propres idees, je voudrais dire que lorsque j'ai ecrit :
RépondreSupprimer"Je suis donc au final contre l'applique de la methode montessori a la lettre dans les ecoles publiques. Mais pour le choix de s'orienter vers une ecole Montessori si on pense que c'est une bonne chose de maniere individuelle."
Je parlais ainsi dans l'idee d'une reforme globale du systeme educatif qu'il faut envisager quoi qu'il arrive (donc il est necessaire de reflechir a cela, nous citoyens).
Je tiens vraiment a insister sur l'idee en revanche qu'il y a des enseignants dans l'education publique qui font un travail plus que genial, car non seulement ils font leur boulot, tres bien, mais en plus ils bossent dur pour aller a contre courant, ils se battent pour travailler de maniere tres respectueuse dans l'instant present, pour permettre a des enfants d'etre respectes. Des enseignants comme Aline (dont j'ai une admiration sans limite sincerement) au sein de l'ecole publique c'est juste genial. Je ne dis surtout pas qu'il faut baisser les bras. En aucun cas il ne faut sacrifier les enfants et ce travail remarquable que ces enseignants font. Car eux ils font, et ils vont dans le bon sens. Et il y en a, c'est certain. En revanche, tout en continuant a resister, il est bon de reflechir, penser a ces evolutions pour toujours s'ameliorer.
Voila, je tenais vraiment a clarifier ce point qui me semble essentiel et que j'avais pourtant laisse trouble.
Mon demain à moi !
RépondreSupprimerMon demain et celui de mon fils, je le construis aujourd'hui par mes choix de vie et par l'éducation et l'instruction que je donne à mon fils. Par l'exemple de vie que je lui donne. (avec beaucoup de ratés malheureusement mais je tends à m'améliorer)
Pour ne parler que de l'école, j'ai beaucoup réfléchi avant d'inscrire mon fils en public, à l'école près de chez nous en ZEP. J'ai visité l'école et j'en suis sortie en pleurant, car les enseignants n'ont pas pris le temps, car le niveau est bas etc etc
J'ai visité une école privée qui n'a pas retenue mon attention pour plusieurs raisons : un prix qui ne justifiait en rien la différence avec le public ! Ah si une chose : il n'y avait que des "blancs" Horreur !
Il y a bien une école montessori pas trop loin mais le trajet et le prix m'ont découragée.
Et puis je me suis dit qu'on allait essayer le public et qu'on verrais bien. Je pourrais vous en dire plus dans quelques mois.
Ma démarche est la suivante : l'école pour moi, à cet âge là (2 ans 1/2), apportera à mon fils le contact avec les autres (nous avons la famille loin et peu d'amis ici, mon fils était en nourrice, pas de place en crèche, il a donc l'habitude d'être le seul), l'habitude de partager voir l'obligation et surtout, il sera, d'après moi, avec un panel de ce qu'est la vie. Et ça pour moi c'est important. Je pense que ça peut être enrichissant.
Pour le reste, je pense effectivement que le public perd de son rôle et de son efficacité.
J'espère pouvoir pallier à ce manque. Et je pense que ça fait parti de mon rôle de parent d'apporter cela à mon fils.
Mon demain à moi !
Je le construis en ayant fait le choix de ne pas rester à la maison pour pouvoir devenir propriétaire, en me disant que si vieille je n'ai plus de loyer à payer, je serais moins un poids pour mes enfants.
Le demain de mon fils ?
J'essaie de lui transmettre mes connaissances, de lui donner l'art de l'observation et de l'écoute, du partage, du bonheur simple de regarder une fleur, de la satisfaction à bien faire les choses et à aider l'autre.
Son demain à lui ? C'est en essayant de lui donner aujourd'hui ce qui fera de lui un homme demain que j'y pense.
C'est ma façon de le faire, à mon niveau, avec ce que je suis.
Mais je ne pense pas aussi loin que toi Sand, en tout cas, si j'y pense, ma réflexion n'est pas aussi poussée ni aussi argumentée.
A mon avis, si l'on regarde de trop près le demain "possible", nous hésiterions peut-être plus à faire des enfants dans "ce" demain.
Aline.U
Sand, tu écris :
RépondreSupprimer"Il faut simplement croire en soi, en la vie, en sa magie et ses surprises, mais aussi prendre le temps de faire les choses avec sens, ne pas ecouter les autres ou lire trop les plans (meme si parfois c'est essentiel). La se trouve toute la question et meme la solution je crois a ce devenir de l'Homme et de Demain."
Je si profondémment en accord avec cette vision, je la partage, je la vis (ou je tente de la vivre !).
A un petite montagne près : le mot "simplement". Parce qu'il est extraordinairement difficile de vivre comme ça, de s'écouter, de s'entendre, d'être ouvert, de croire, de vivre aussi intensement.
C'est aussi ce que j'ai cru longtemps. Ce ne fut pas si simple en effet de realiser que c'est aussi simple.
RépondreSupprimer;-)
lu et relu cet article sand, pour mâcher et re-mâcher tes mots, et ceux dans les commentaires. j'ai souvent l'impression d'être aveugle, de ne voir que par le bout de la lorgnette... mais je sens que mon esprit s'ouvre, un peu...
RépondreSupprimerje reviens de dix jours de vacances dans la famille de mon homme, et qu'il est difficile de se sentir jugé parce que l'on fait des choix différents des choix convenus, habituels, ordinaires... j'ai voulu passer en forces et convaincre, j'ai fini par comprendre que je n'ai rien à prouver ni à justifier. juste à faire ce qui me semble bon pour ma famille. quitte à être mise à l'écart... c'est dur quand même!
@ Aline, beau commentaire :-) Ce n'est pas tellement a demain qu'il faut penser, mais bel et bien a aujourd'hui comme tu dis. Demain ne sera que la resultante de ce qui se passe aujourd'hui. La petite Ecole d'Elina a laisse un tres bon commentaire / piste de reflexion a mon sens, a ce propos. J'ai beaucoup relfechi a ses mots.
RépondreSupprimerLe message que j'essaye de faire passer est celui-la : le present et notre/nos points de vue sur ce present sont ceux qui vont determiner la suite, notre Demain. Et pour nous et pour nos enfants. Il faut donc, pour nous et nos enfants, faire cet effort de voir, de regarder, d'observer, de juger, critiquer, reflechir, agir aujourd'hui. Non pas en se projetant nous-meme, mais en reflechissant et agissant aujourd'hui. Ce n'est pas penser/se sacrifier aux generations futures que je suggere comme Pascal pensait avoir compris mon texte, mais bel et bien a nous-meme et nos propres enfants (je considere mes enfants comme une part de moi-meme, meme si eux ne le sont pas). Je ne considere pas non plus d'autre facon que de vivre le moment present. Je ne sais absolument pas vivre dans le futur non plus. Je fais des projets, j'adore, mais je change d'avis sans cesse. J'adore egalement changer d'avis sans cesse, j'ai le sentiment que cela fait de moi un etre qui n'est pas statique.
Nous perdons de la vitesse, nous perdons tous les jours un peu plus le choix de faire, de decider, d'etre libre... Nous perdons tous les jours un peu plus notre "part", notre "confort" et ce malgre toutes les illusions qui nous font croire le contraire. C'est ce que j'essaye de dire avec ce texte. Il ne s'agit absolument pas de nous sacrifier, mais de voir differement le monde qui nous entoure et ceux qui nous gouvernent. Au contraire, a mon avis ne pas voir c'est nous sacrifier nous-meme pour Demain.
La seule chose que nous devons projeter dans le futur, ce n'est pas notre vie, mais notre ideal. C'est tout ce que je dis ici. Faire des plans sur la comete ne sert strictement a rien. En revanche, projeter ses ideaux, c'est construire independament des autres, individuellement, son ethique. Apres il faut s'ecouter soi-meme (son ethique) et se (la) suivre. Pour cela, il faut etre a meme de voir ce qui est absurde dans notre societe, ce qui est odieux, ce qui n'est pas humain, ce qui n'est pas nous. C'est la que je suggere de faire un pas de cote, de changer son angle de vue, pour voir les choses differement. Et surtout ne pas hesiter avec cette danse tous les jours. Si l'on realise que nos actions sont en opposition avec notre ethique et nous-meme, il faut alors se remettre en question. Apres peut-etre que certains pourront dormir avec l'idee de ne pas etre eux-memes... Et la chacun ses choix et sa vie.
Plus globalement, je crois que nous arrivons a un tournant dans notre civilisation (deuxieme niveau du texte). En tant que citoyen (puisque nous acceptons de faire partie d'une societe et d'en profiter, nous devons y participer dans son ensemble, sinon nous en sommes des parasites, conscients ou inconscients) le tout est donc de bien prendre ce virage et de faire les bons choix aujourd'hui. Je ne crois absolument pas qu'il faille se sacrifier. Bien au contraire, je crois que nous devons defendre l'individualisme et notre dignite humaine comme jamais. Ne pas etre individualiste, c'est etre intolerant, c'est ne pas desirer la difference, l'integrite de l'autre, la diversite.
RépondreSupprimer@ My18stripes & @ Estelle, je ne souhaite ici que vous encourager. Vous mettez le doigt avec votre commentaire sur la finalite de mon texte, qui est de dire que OUI ce n'est pas si complique de vivre ainsi, en revanche c'est la demarche de le realiser qui peut l'etre, car pour cela il faut accepter de se remettre en question avec humilite et de voir d'autres choses (et a mon sens vous avez deja fait le plus gros de la demarche, je peux le lire dans vos commentaires). Mon "simplement" ne veut pas dire que c'est facile, mais que c'est pourtant tres simple.
Nous sommes tous des etres conditionnes, d'une maniere ou d'une autre. Notre conditionnement nous fait tres souvent croire que nous ne pouvons y parvenir seuls ou que c'est trop complique. C'est faux ! Ce sont des mensonges. La realite est qu'il est bien plus simple de vivre en etant soi-meme que de vivre en croyant qu'il est difficile d'etre soi-meme. C'est meme abominable dans un sens de penser le contraire lorsqu'on le realise vraiment. Si nous n'acceptons pas etre nous-meme dans notre integralite, etre simplement, comme des individus independant des autres, nous perdons alors notre dignite, notre valeur d'etre individu et notre propension a etre un etre humain dans son essence. Si nous acceptons trop facilement de vivre avec cette pensee qui est de dire que c'est difficile ou meme trop difficile, nous acquiescons alors a l'idee que l'individu peut etre l'esclave d'un autre pour son bien-etre emotionnel. Et cela ne peut etre ! Je vais suggerer un auteur bouleversant ici, Ayn Rand (je l'aime comme je la deteste, je partage beaucoup comme je refuse beaucoup) et son roman individualiste "La source vive", ou encore sa nouvelle anti-collectivisme "Anthem". Il y a aussi et surtout son libertaire "Atlas Shrugged" malheureusement non traduit en francais qui est pourtant presque aussi lu que la bible dans certains pays ! Oh rien de surprenant, la "censure" rode partout. Chaque micro-societe a son conditionnement.
RépondreSupprimerIl est tres important aussi pour cela de lire la presse et la litterature etrangere (surtout la non-traduite) et meme de voyager (de maniere independante) si l'on peut. C'est implicitement un autre grand point de ce texte plus haut. Il est tres important de sortir des ornieres liees a son propre pays et sa culture, donc a son propre conditionnement. Cela nous fait realiser egalement que ce qui nous semble difficile pour nous, ne l'est pas pour d'autres etres humains d'autres cultures/societes, parfois meme ces questionnements n'existent meme pas ! C'est vraiment une question de point de vue, de facon de voir les choses, la gestion de ses propres emotions.
C'est tres dur oui de se depetrer de tout cela, cela coute beaucoup emotionnellement dans un premier temps. Mais pourtant il faut apprendre a laisser ces emotions collectives de cote, car elles n'ont rien d'individuelles, et meme d'humain dans son unicite. Et c'est aussi a mon sens toute la portee du livre de George Orwell.
Alors tanpis pour la famille. Dites, surtout continuez a dire comme vous le faites, dites tout, continuez a faire comme vous faites devant les autres, c'est admirable les filles, c'est intensement beau, c'est vous meme, c'est votre essence. Mais oubliez ces emotions qui vous font du mal. Elles ne sont pas a vous, ce ne sont pas les votres.
Merci pour ta reponse Sand. Oui je suis d'accord avec ton point sur mon point :DDD c'etait un peu trop embarque.
RépondreSupprimerJ'ai decouvert Rand en arrivant aux US, j'avais jamais entendu parle d'elle avant et je reconnais que sa pensee fut le point de depart a la mienne en tant qu'individu (en plus de mauvaises frequentations).
Je pense pour ma part pour simplifier les choses (et cela me donne bonne conscience de ne pas avoir vote aux dernieres elections) que justement ce sont les gouvernements socialistes qui entrainent les gouvernements dictatoriaux de droites comme ceux de S*ark*ozy en France. Ils contribuent a la machine. C'est comme jeter de l'huile sur le feu dans un cercle vicieux. A mon avis les deux sont tout autant criminels. Bref, je ne vois pas d'issus a continuer a tourner en boucle ainsi.
A bientot.
Dan ;)
Je partage completement ton avis Dan sur l'idee du cercle vicieux. Je pense que les gouvernements socialistes et que la gauche francaise sont dangereux egalement. Contrer ce qui est mauvais chez l'un ne veut pas dire devoir accepter l'integralite de l'autre qui dit qu'il est mauvais. C'est bien trop simpliste a mon avis. Les deux peuvent etre dangereux en effet, et meme se completer, s'entretenir, se contre-balancer dans un cycle sans fin qui tente de se legitimer. Oui c'est aussi ma pensee. Merci pour ton commentaire Dan.
RépondreSupprimerTout comme d'ailleurs cela ne veut pas dire que tout est mauvais des deux cotes ;-)
RépondreSupprimerErreur de ma part !! Le monde bouge !! :-)
RépondreSupprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/La_R%C3%A9volte_d%27Atlas
Entre les projets Hortefeux et la censure d'internet... On a de quoi faire! Merci pour cet article et ces commentaires lucides et intelligents.
RépondreSupprimerDavid, Paris.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBonjour Sabine H. merci pour votre commentaire et votre interet au monde des enfants. Ce blog sert a echanger, reflechir, discuter autour des idees et non pas a faire de proselytisme pour un parti politique plutot qu'un autre. Si certains d'entre nous evoquent leurs idees politiques dans la demarche d'elargir leurs champs de reflexions, nous ne nous raccordons pas a un parti en particulier. J'ai donc supprime votre lien qui se raccorde directement a un parti, meme si je le trouve tres interessant sur certains points. A bientot et surtout n'hesitez pas a revenir pour discuter de vos idees directement ici !
RépondreSupprimerHello Sand, j'espère que vous allez bien. Ce blog est une plateforme intéressante, pleine de bon sens, parfois un peu moralisatrice à mon goût et qui pourrait culpabiliser pas mal de parents qui "voudraient" mais à qui la vie ne donne pas toutes ces facilités. C'est un Idéal, il faut savoir garder ses idéaux, les faire vivre, les transmettre. De mon côté, j'en reviens, et là je parle au niveau de l'éducation et non de la société en général, de cette complaisance intellectuelle en tant que parents que l'on assouvit trop souvent et dont on veut aussi faire part trop tôt à nos enfants. Je n'ai qu'à mettre mot en ce moment : savoir rester simple, apprécier la vie comme elle vient, écouter nos enfants, leurs besoins/évolutions. Revenir en quelque sorte parfois au stade tribal. La simplicité de vie que l'on transmettra à nos enfants leur permettra de vivre un monde plus juste, plus simple. POur moi, des articles comme celui-ci emplis d'intellectualisme ne devraient pas avoir comme en tête le "monde des enfants" mais NOTRE monde.... Du coup tu as bien fait aussi de supprimer le lien sur le parti politique. Voilà cela fait un moment que je voulais te dire cela. Je prends du recul et aime toujours à lire pourtant tes reflexions, remise en cause, coup de gueule. Je vous embrasse. Sev*
RépondreSupprimerMerci Severine. Pas toujours evident de communiquer sans etre "moralisateur" comme tu le dis. Pas facile non plus de se mettre a poil devant la societe, meme si c'est un tout petit echantillon de celle ci. On sait que quoi qu'il arrivera, il y aura toujours l'exigence de la perfection, la critique, des gens qui ne seront pas d'accord... C'est bien d'avoir des opinions divergents sur un meme sujet, sur le fond. Je remarque que cela n'arrive pourtant jamais. Les gens qui s'opposent sur cette plateforme le font surtout sur la forme, surtout dans leur sentiment a etre blesse sur les paroles de l'autre qu'ils prennent souvent pour un affront. Ce qui peut passer pour ma part pour des certitudes moralisatrices me coutent pourtant beaucoup. Pas facile non plus devant la normalisation et la standardisation generale (et puis on aimerait que les choses aillent plus vite, on aimerait que les choses bougent reellement). Et puis le sentiment de culpabilite des uns ne peut-il pas etre tres independant du ton d'un autre ?
RépondreSupprimerSouvent, moi-mene, j'ai le sentiment que si je ne parle pas avec mes pseudos-"certitudes" (car j'ai pourtant tellement le sentiment de ne pas en avoir) je laisse encore plus la place au doute, a la peur... Mais peut etre est-ce un tort en effet. Je prend note pour ma part. Merci Sev*.
Bonjour. Je suis maman et je lis ce blog depuis sa creation sans laisser de commentaire. Je suis tres souvent remuee et challengee par les articles et les commentaires que je lis ici. Parfois je reconnais que certains m'enervent beaucoup mais je reconnais aussi que j'ai fait un sacre chemin. Je suis moi-meme tres isolee etant expatriee. Comme Sev* je voudrais dire merci aux auteurs. Je suis tres touchee par ce que vous faites ici. Merci.
RépondreSupprimerMerci Anonyme. Laissez nous un prenom la prochaine fois et n'hesitez pas a nous aider a nous remettre en question nous-meme ;-)
RépondreSupprimer:-) c'est justement car les commentaires m'enervent que je fais du chemin. Continuez surtout! Claire.
RépondreSupprimer:-) merci, vos commentaires me touchent beaucoup Sev* et Claire. Ca me touche car cela me donne encore plus confiance et espoir en la communaute.
RépondreSupprimer>>> "qui pourrait culpabiliser pas mal de parents qui "voudraient" mais à qui la vie ne donne pas toutes ces facilités."
RépondreSupprimerLa vie, son essence, son role, est-elle pour donner des facilites, ces facilites ? Est-ce de cette maniere que nous considerons aujourd'hui les injustices sociales ? Finalement, je me demande si tu ne met pas le doigt sur quelque chose d'essentiel ici Sev*... A mediter...
Cette fois c'est bas les masques : la soi-disant première démocratie du monde gouvernée par un prix Nobel de la Paix engagé dans de multiples guerres commence à montrer son vrai visage : celui d'une ploutocratie dictatoriale qui entend mener le monde à la trique. Chez nous même combat. On comprend mieux l'urgence de tous les Hadopi, Loppsi, Davsi, Christina et tous les outils qui entendent verrouiller Internet...
RépondreSupprimerKeep it UP ;-)
Karine.
http://www.youtube.com/watch?v=rZcJE7ExhtY
RépondreSupprimerEh mince, j'arrive encore après le débat! C'est ça le problème avec ce blog d'échange si réactif: il faut le lire souvent pour ne rien louper. Je ne peux pas lire tous les commentaires, je les lirais surement plus tard.
RépondreSupprimerJe comprends mieux aussi tes réflexions Sand et pourquoi mes petites réflexions t'ont parlée.
Je te rejoins sur de nombreux points. J'aime par dessus tout les remises en cause, le fait de ne surtout pas considérer que nous y sommes arrivés, en éducation comme ailleurs. Ce n'est pas une compétition sur la vie mais bien une possibilité de toujours aller de l'avant. Mais c'est vrai aussi que je me complais à faire l'autruche, souvent, parce que c'est tellement difficile d'être toujours moteur de changement, toujours critique, toujours aussi presque à la marge des autres. Je n'ai souvent pas le cran, si ce n'est celui de me remettre en question.
Je n'ai pas pu lire tout mais j'ai vu le commentaire de Pascal et tes premières réponses: je ne pense pas que nous nous sacrifions pour nos enfants et je crois pourtant qu'il le faudrait peut-être un peu. Pas au sens de détériorer notre vie pour la leur mais bien dans celui de lui proposer multiples voies, mais celles les plus ardues... dans le sens d'ouvrir les passages, de lui montrer que passer autre part est possible, que la tension sociétale n'est pas une panacée. Dans un sens, c'est tellement d'énergie dépensée pour ne pas obligatoirement suivre les autres que je me sens souvent en devoir vis à vis de mon fils.
Je crois que d'avoir des enfants met les choses en perspective en effet. Surtout ces notions de sacrifices/devoir. Une notion n'est pas figee et elle possede la valeur qu'on lui donne individuellement (par notre interpretation). La notion de sacrifice n'a pas la meme dimension entre les etres, ni entre les parents et les non-parents, ni selon les differents point de vue.
RépondreSupprimerTes remarques dans ce sens sont tres interessantes Vanessa.
Moi aussi je fais beaucoup l'autruche. Et puis il y a des matins je me leve et je me dis non, reprends-toi. Hier t'avais la tete planquee dans le sable aujourd'hui tu vas faire ce qui te semble etre toi-meme, juste pour toi-meme. Et plus le mecanisme est utilise plus il devient naturel une part de nous-meme.
Il y a quelques jours je regardais cette video que je faisais ensuite circuler comme je pouvais (notamment sur FB) :
RépondreSupprimerhttp://www.dailymotion.com/video/x8b6wb_l-eau-pompee-de-coca_tech#from=embed
La question que Pascal pose est la suivante (je te repond ici mon ami car je pense que c'est important ;-) : arreter de boire du Coca-Cola est un sacrifice de notre part. On pense en effet aux autres, aux etres humains qui meurent de soif et au futur (Demain) pour nous meme et nos enfants. C'est un exemple je sais que tu ne bois pas de Coca cola non plus ;-)
La question que moi je pose c'est : est-ce un sacrifice ?
On ne peut repondre a cette question que grace a un "point de vue".
Premier point de vue :
Oui, c'est un sacrifice car j'en ai besoin.
Mon besoin est de boire du Coca-Cola, car il fait chaud, mon image de confort (ma part du gateau et je l'ai merite, en plus de l'acheter avec mon argent) pour etancher ma soif va etre de boire du Coca-Cola.
Deuxieme point de vue :
Boire du Coca-cola n'est pas un besoin, mais l'illusion d'un confort (donc l'illusion d'un sacrifice) que les medias, le marketing, les industriels, mettent en place pour nous convaincre que c'est un besoin. Nous poussant a raisonner ainsi, a voir les choses ainsi, oui c'est un sacrifice. Pourtant mon besoin est de boire et la meilleure reponse a ce besoin est de boire de l'eau.
Mon point de vue est donc de dire ici (par ce texte), que je crois qu'il faut parfois changer sa facon de voir les choses, en changeant son point de vue. Changer sa facon de voir les choses, change notre facon d'apprehender le monde.
Lorsque je me "prive" de Coca-Cola, je ne me sacrifie pas, car je n'eprouve aucun besoin a en boire. De plus je n'ai pas l'impression de me sacrifier pour les autres, mais j'ai le sentiment de ne pas arracher un verre d'eau a un enfant qui meurt de soif. En aucun cas je n'ai le sentiment du sacrifice. Au contraire, j'ai le sentiment de gagner, de gagner beaucoup.
Tout n'est que point de vue, de facon de voir les choses...
Se sacrifier ne sert a rien. Si l'on ressent un sacrifice c'est que l'on renonce a nos besoins. Nous ne devons pas renoncer a nos besoins mais au contraire lutter pour pouvoir les assouvir. En revanche nous devons "justement" delimiter humainement quels sont nos besoins.
Voir differement nous permet non seulement de realiser tout cela mais egalement d'avoir confiance que dans bien des cas notre refus de "sacrifier" correspond parfois a des vols, des viols, des genocides, des atrocites.
En voyant cela, nous sommes a meme de delimiter nos responsabilites comme celle des gouvernements. Si il nous apparait qu'il y a injustice envers notre morale (notre nous-meme, notre essence) nous devons nous elever contre. Le contraire serait accepter notre condition et donc nous refuser a etre nous-meme (resiliation de nous-meme, ca je ne le peux pas en tant qu'individu).