mardi 21 décembre 2010

La suppression des notes à l'école primaire

Lilou a déjà parlé de cette pétition dans cet article, pétition que j'avais signée dès que j'en avais entendu parler. Voici ce que je reçois aujourd'hui, que j'ai souhaité partager avec ceux qui n'auraient peut-être pas signé mais que le débat intéresserait tout de même : 



Edito – Merci pour votre engagement
Avec l’appel du 18 novembre dernier, nous avons atteint le premier objectif que nous nous étions fixé, mettre en débat la question de l’évaluation dans notre système éducatif. Vous êtes déjà près de 8000 à avoir rejoint cet appel, soyez-en sincèrement remerciés. Cette forte mobilisation, démontre l’urgence d’agir contre le phénomène de la souffrance à l’école, et l’importance de créer dès l’école élémentaire un rapport plus positif aux apprentissages.
L’extraordinaire écho médiatique qui a suivi l’appel a permis à cette question de dépasser la réflexion entre courants pédagogiques pour devenir le centre d’un débat national et d’une discussion plus fondamentale sur l’école.
C’est en soi déjà un succès tant nous sommes convaincus que les questions éducatives et plus précisément la lutte contre l’échec scolaire, dont l’une des conséquences est la sortie chaque année du système sans diplôme de près de 20% d’une classe d’age, est au centre des principaux enjeux de l’école. A l’heure de la société de la connaissance, nous défendons une évaluation différente qui permette à chacun de se situer en fonction des compétences acquises et où l’accompagnement des publics les plus fragiles deviendrait la priorité absolue.




L’appel et l’étude Pisa
Comme tout débat sur les questions éducatives dans notre pays, cet appel a suscité de vives réactions. S'il a fait débat, c’est aussi qu’il interroge plus largement la question de la sélection dans notre système éducatif.
A ce titre, la publication récente des résultats de l’enquête PISA 2009 menée par l’OCDE a mis en exergue les limites de notre système encore trop élitiste au sein duquel on ne peut que constater une inquiétante prégnance des inégalités. Notre école forme ainsi de brillants élèves, peu nombreux et généralement issus de milieux favorisés, alors qu’elle peine à faire progresser tout un groupe d’élèves en grandes difficultés, majoritairement issus de milieux populaires. A titre d’exemple, le pourcentage des élèves les moins performants à l’écrit est passé de 15% en 2000 à 20% neuf ans plus tard.
Nos élèves sont aussi parmi les plus stressés et les plus inhibés (notamment face aux épreuves de mathématiques).
Ces éléments ne font que conforter l’importance et l’urgence d’une nécessaire évolution de notre système si nous souhaitons élever le niveau d'acquisition de tous les élèves. A ce titre, il nous faudra, entre autres, réfléchir à nos techniques d’évaluation afin de les rendre moins stressantes et d’en faire des outils au service de l’enfant. Il nous faudra avant tout prioriser l’accompagnement des enfants les plus fragiles.

Lire l’ensemble du rapport :

La suite : le débat est ouvert
Le débat sur les notes qui ouvre, on le voit, un débat plus global sur l’école pose aussi avec insistance d’autres questions qui nous paraissent essentielles : la formation des enseignants, le lien famille école, l’accompagnement nécessaire des familles, leur place dans le système et plus précisément pour celles les plus éloignées de l’école, l’accompagnement des élèves, la place des associations complémentaires de l’école…
Faire vivre ce débat, c’est aujourd’hui alimenter la réflexion et favoriser la mutualisation des expériences innovantes. Nous avons créé une adresse mail spécifique pour recevoir vos contributions, réactions… :

Signataires – Ils nous ont rejoint
Immédiatement après la sortie de l’appel à la suppression des notes à l’école élémentaire, d’importants acteurs de la question éducative nous ont rejoints, parmi lesquels :
Jean-Jacques Hazan, Président de la FCPE
Jack Lang, ancien ministre de l’Education Nationale
Thierry Cadart, Secrétaire général du Sgen-CFDT,
Luc Bentz, Secrétaire national d’UNSA Education
Eric de Saint Denis, Coordinateur du micro-lycée de Vitry (Val de Marne) et Secrétaire de la Fédération des Etablissements Scolaires Publics Innovants (FESPI).
Retrouver les témoignages et les signataires :
http://www.suppressiondesnoteselementaire.org/
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18 commentaires:

  1. Fait!
    Merci pour cet article et cet engagement!!!!

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  2. je suis la maman d'un enfant different alors le souci de l'integration de ces enfants là je connais un peu.
    je pense surtout que les enseignants de vraient être mieux former tout simplement
    je ne crois pas que les notes changent grand chose dans leurs difficultés et la façon de les aider
    Notre fils a été noté par une maitresse plus qu'intelligente; elle a mis des points pour le raisonnement; elle a deviné les mots plein de fautes... en bref elle s'est adapé à mon fils et je l'en remercie. Nous avons pu bien juger ses progrès , ses points forts ... mais aussi ses points faibles
    Juste une anecdote : mon fils est un passionné d'histoire et bien pour le 11 Novembre il a fait le tour des classes pour expliquer cette date aux enfants
    Encore une chose dans sa 1ère école la directrice ne savait même pas ce que voulait dire dyspraxie ... le chemin est long pour former nos enseignants ...

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  3. Super article et merci pour cet engagement !! Bravo, je vais signer de ce pas.

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  4. Je suis de très près le débat sur les notes puisque je suis enseignante; en plus en anglais cela fait plusieurs années qu'on ne note plus mais validons des compétences pour le niveau européen.
    J'aimerais cependant ajouter que pour moi, les notes et la validation sont complémentaires. En effet une compétence est validée ou pas, donc c'est noir ou blanc. Qu'allez-vous dire à votre enfant à qui on a marqué "non validé" sur une copie alors qu'il avait compris mais avait fait seulement quelques erreurs, alors que son voisin a le même résultat alors qu'il n'avait pas appris sa leçon ? Ce n'est pas juste non plus !!!
    Une note permet de voir une évolution par rapport à un objectif; le problème n'est pas la note en soi mais ce que l'on en fait; et il faut arrêter de croire que les profs sont des tortionnaires qui notent au rabais: tous mes collègues encouragent....ce sont la plupart du temps les parents qui dramatisent: du coup leurs enfants vivent très mal une faible note alors qu'on leur a bien dit que ce n'était pas grave !!
    je reviens, je suis coupée dans mon élan !*à+++

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  5. J'espère que tout le monde aura compris que tout le contenu de l'article ci-dessus est copié-collé de la newsletter que j'ai reçu, et n'est pas de moi.

    Le débat est toutefois passionnant, et il n'est évidemment pas question de stigmatiser les enseignants. Les parents aussi ont leur rôle et il est vrai que les notes leur servent trop souvent à dénigrer les efforts de leurs enfants. Ainsi, comme pour toute chose, c'est souvent l'usage que l'on fait d'un système qui le rend mauvais.

    Pour ma part, j'étais déjà agacée par les "smiley" qui rient ou ne rient pas dans les cahiers de maternelle de ma fille, les points rouges et verts ne m'enchantent pas plus (en CP, pour ma fille), et les notes m'énervent carrément, sans parler des évaluations qui arrivent dès le mois d'octobre, des "acquis-pas acquis" enfin bref, je ne trouve rien qui me convienne à ce jour dans le système actuel.

    J'aimerais autre chose, une autre façon d'appréhender le travail des enfants, d'évaluer leurs progrès, et de les accompagner dans leurs efforts. Je ne sais pas si cet autre chose existe. J'aimerai qu'il existe aussi dans le reste de la société (les programmes télés dans lesquels la personne qui invite ses amis à dîner est notée pour ses compétences en cuisine, l'ambiance de sa soirée et la déco de sa table, la nouvelle star où le jury met des rouges et des bleus en fonction de la prestation etc.)

    J'ai grandi dans ce système et n'en suis pas traumatisée mais je trouve qu'il s'accentue et s'aggrave, je voudrais bien préserver mes filles de cet acharnement de notations, de compétitions, et de toujours mieux que l'autre. J'espère qu'elles rencontreront des enseignants qui auront l'intelligence de leur faire comprendre leurs notes.

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  6. Tout à fait, Dorothée, je suis d'accord avec toi !
    Le non-acquis/acquis seul ne convient pas plus...
    Mais il faudra toujours une forme d'évaluation pour "rassurer" les parents...imaginez une année sans bulletins, la crise...et pourtant, je suis sûre que ça marcherait bien pour beaucoup d'enfants. Tant de stress en moins.
    En revanche, je suis pour l'émulation. La pédagogie du défi. Montrer l'excellence (sans demander à ce qu'elle soit atteinte !)Des recherches montrent que les pays scandinaves reviennent un peu de leur évaluation sans notes...parce qu'on se rend compte que quand tout les enfants sont muis sur un pied d'égalité, quand les efforts sont valorisés cela forme une société sans élite.
    Tout le monde se vaut, et personne ne sort du lot.
    Je ne veux pas me faire l'avocat du diable, bien sûr que non ! Mais demander un peu de tempérance. Tout n'est pas noir ou blanc. ON peut coupler différentes approches avec notes et sans notes. Pour le bien de nos enfants.

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  7. Pourquoi chercher des reponses dans les systemes deja en place (qui ne marchent pas forcement comme la Scandinavie d'apres Belliflora...). Pourquoi ne pas faire table rase et reflechir avec logique, justesse et humanisme pour dessiner un nouveau systeme a experimenter ? En sommes nous au point que la seule creativite qui nous reste serait celle de la comparaison avec les autres pays ?
    En quoi les notes et les systemes d'evaluation acquis/non-acquis seraient necessaire a l'emulation ?
    Y-a-t-il uniquement ces deux possibilites ?
    En quoi la pedagogie du defi ou encore l'exposition de l'excellence seraient elles benefiques ? Conviennent-elles seulement a la majorite ?
    En quoi une societe avec elite est-elle une societe admirable ?

    Pour ma part ce systeme m'a traumatise. J'ai vecu un enfer a l'ecole qui a aboutit a un renvoi en debut de terminale, l'annee du bac. Les choses auraient pu etre bien pire, heureusement pour moi, j'avais des parents qui, contrairement a la majorite de mes enseignants cette annnee-la, ont dedramatise...

    Je ne suis pas la seule, je ne suis pas l'exception qui confirme la regle. Bien entendu, chacun a son histoire... Mais je crois que ces questions meriteraient des reponses. J'ai eu de la chance d'avoir les parents que j'ai, j'ai eu la chance d'avoir un sacre caractere et de m'en sortir plutot tres bien par la suite. Je sais que cela aurait pu etre pire. Cette meme annee je perdais l'un de mes meilleurs amis... 17 ans c'est jeune, c'est moche.

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  8. Juste une idee comme ca... la premiere qui me vient, aller hop, un enseignant est par definition une personne de confiance, deontologiquement parlant respectable. Pourquoi ne pas lui faire confiance, donc, en son jugement sur les capabilites d'un etudiant pour lui permettre de passer dans l'annee superieur (si la notion d'annee superieure est obligatoire, car perso je ne m'arreterais pas aux notes...). Car oui, moi aussi je les denfend les enseignants, j'ai confiance en leur capacites et capabilite. Si l'enseignant en a vraiment besoin (genre sa memoire lui joue des tours ou genre si sa propension a rendre une appreciation generale en fin d'annee n'est pas sa specialite), rien ne lui empeche de se mettre des petites annotations dans un cahier, ou meme des notes si il tient, mais cela resterait prive, personnel, DEONTOLOGIQUE.

    Car sans blague un dossier medical qui expose ce que l'on a dans le corps c'est personnel (et encore, ce n'est deja plus vraiment le cas, rien qu'a voir nos aeroports...), mais en revanche etaler sur la place publique ce que l'on a dans la tete (qui ma foi me semble nettement plus intime et personnel) et en plus en faire des classements ne choque personne (ou tres peu). Mais bon ce ne sont que des enfants, ils ne s'en rendent pas compte. Surement la raison pour laquelle on cale un an de philo durant toute la scolarite et ce l'annee du bac...

    Je ne vois absolument pas en quoi on a besoin d'un etalage et d'un classement publique. Un enseignant n'est pas capable de demander a un etudiant de venir le voir a la fin de l'heure ou de lui rediger une note pour lui donner des pistes sur ce qui ne va pas ?

    On a perdu tout sens de logique et de communication, s'en est derisoire. Et oui les meme parents (nous) font des crises pour avoir des notes, des classements, pour nous rassurer encore et encore. Nous rassurer. Nous rassurer...

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  9. Je suis d'accord et j'en parlais justement avec des amis, ma fille est en CP, elle a des devoirs à faire tous les soirs (hum, ça aussi, ça devrait se discuter, je te suis Sandrine, pourquoi s'arrêter aux notes...) bref, je constate chaque soir qu'elle suit très bien ce qui lui est demandé. Je me contenterai parfaitement de cela, et des éventuelles remarques de la maitresse sur tel ou tel point à approfondir, tel matière qui demande une attention particulière etc. Nul besoin de 3 pages d'évaluations, de "acquis-non acquis", et points rouges et verts et de notes, et ce tous les 2 mois...

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  10. Encore une fois je te rejoins Sand ;-)
    Après avoir maugréé pendant 9 ans en classe de CM1 contre les bulletins de compétences, je me suis dis, youpi, cette année, back to Maternelle, fini ces trucs à remplir sur les enfants, des listes de compétences à cocher, le plus souvent incompréhensibles pour les parents, mais ça ,c'est pas là le pire.... avoir à choisir entre 2 cases "acquis ou non acquis" relève pour moi d'une imposture totale face à un être humain en apprentissage... Noir ou blanc, et entre les 2, n'y a t-il pas toute une palettes de gris?
    Bref, je me disais naïvement, que tout cela était fini en maternelle, au moins pour les fameux bulletins de trimestre... Fichtre, nenni, mes collègues de maternelle ont rempli ces bulletins avant les vacances de Noël, mon fils de 4 ans a ramené le sien avec tout son travail, avec en prime les tampons des bonhommes sourires ou Super! dans son cahier... petit coup au moral, en tout cas mes petits élèves, eux, seront repartis sans leur bulletin.
    Une de mes amies, qui applique aussi la péda Montessori dans sa classe de maternelle, a élaboré des tableaux quant à l'utilisation du matériel Montessori par les enfants. C'est un outil pour l'enseignant qui nous permet de savoir où en est chaque enfant, ses progrès, ses capacités à utiliser tel ou tel matériel. Je prends aussi beaucoup de photos des enfants, qui sont une aide précieuse pour ma mémoire, pour compléter mes tableaux.
    Bref évaluer, c'est super important, mais il faut savoir pourquoi on le fait et à quoi cela va servir, savoir quelle position et quelle aide utile l'on doit apporter à l'enfant, comment remédier ou l'aider à progresser et en parler avec lui, avec ses parents.

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  11. "Bref évaluer, c'est super important, mais il faut savoir pourquoi on le fait et à quoi cela va servir, savoir quelle position et quelle aide utile l'on doit apporter à l'enfant, comment remédier ou l'aider à progresser et en parler avec lui, avec ses parents."

    Tu donnes ici l'essentiel a mon sens Aline. L'evaluation n'a un sens que si elle a un but. Le but de l'evaluation dans l'education c'est de deceler les difficultes de l'etudiant pour l'aider a progresser.

    Comme toi Aline, la maitresse de ma fille utilise la photographie et les annotations dans un cahier personnel. Meme moi la mere je n'ai pas acces a ces informations. Je lui fait confiance. En revanche elle est disponible pour mes questions, elle me donne des conseils, elle me dit si nous avons besoin de travailler certaines choses plus en profondeur et elle me donne des pistes. Pas de devoir a la maison non plus ici. Pas d'annee superieure, mais un passage en cycle superieur lorsque l'etudiant est pret... Et surtout pas de redoublement.

    Je n'ai pas la moindre idee du niveau des autres enfants dans cette ecole. Ma fille n'en a pas la moindre idee non plus. Il me semble que ce qui est important c'est le plaisir de travailler, d'avancer, de progresser, de creer. L'emulation existe dans la creation et le partage de la creation. Pas besoin d'accrocher le resultat au mur pour ce faire. Cela se passe dans l'action, dans le moment et l'instant present.

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  12. Je suis d'accord sur plusieurs points évoqués dans les commentaires:
    - la notion qu'une note est intime. J4en suis absolument convaincue, j'ai été traumatisée par ces professeurs qui classaient les copies de la meilleure à la moins bonne et qui donnaient les notes à voix haute... Je me suis bien juré de ne jamais le faire. D'ailleurs, il est interdit depuis plusieurs années (dansle secondaire en tout cas) de faire un classement des élèves ou de donner une moyenne génrérale d'un trimestre pour un enfant. Ca ne veut rien dire et ça peut être vraiment humilant d'être le dernier de la classe (techniquement, on peut être dernier et avoir 12 de moyenne, c'est absurde)
    - ensuite, je pense en effet que le système de notation doit être revu (ce que dit Aline sur l'évaluation est extrêmement pertinent je trouve) mais le nouveau système qu'on est en train d'adopter (le Socle commun de compétences) ne me convient pas vraiment: noter acquis ou non avquis est beaucoup trop réducteur à mon sens et peut encore plus "casser le moral" d'un élève qu'un 10 ou 11 qui reflètent mieux le "en cours d'acquisition".
    - Enfin, je suis également souvent confrontée à des parents accro de la note (j'ai eu des élèves qui pleuraient à gros sanglots car ils avaient 14/20 et qu'ils allaient se "faire tuer"...) et c'est souvent moi qui relative en réunion parents/ profs. J'insiste souvent sur le fait que finalement ce n'est pas tellement la note qui est importante mais le commentaire long et détaillé que je prends la peine d'écrire (et qui me demande beaucoup de temps). J'envisage, si j'ai le droit, de ne plus mettre les notes sur les copies, seulement les commentaires. En revanche, je mettrai les notes dans mon carnet car pour l'instant, on ne peut pas faire autrement.

    En tout cas, merci pour ce blog si intelligent où l'on peut discuter en bonne intelligence, c'est tellement agréable. Je viens de finir "On achève bien les écoliers" et je vais attaquer "De l'enfant à l'adolescent" de M. Montessori. Je m'enrichis à votre contact et je vous en remercie.

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  13. Bon, c'est plein de fautes de frappe désolée...

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  14. Ohlala le système que décrit Sand est celui qui me conviendrait pour mes enfants, mais ça je le savais déjà !
    Ceci dit, j'aime aussi beaucoup l'idée de ne pas donner la note, mais d'expliquer ce qui va et ne va pas dans un devoir, c'est tellement plus sensé, cela oblige l'enfant (et ses parents) à se pencher vraiment sur le travail accompli plutôt que sur ce raccourci qu'est la note, c'est tellement plus intelligent que de s'arrêter à la note.

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  15. vaste sujet que celui-ci.
    En temps que maman, j'ai eut l'an passé avec mon ainé, l'horreur de découvrir des têtes avec ou sans sourires et les commentaires désobligeants de mi et fin d'année...
    La pratique m'a bcp choqué sutrtout pour des petits de maternelle.
    Cette année, début de vacances et OH joie la nouvelle maitresse de mon ainé (qui apparement connait la pédagogie Montessori)ne nous donne rien...pas de carnet...sauf que mon ptit deuz' lui a débuté l'école et lui, il l'a son carnet...et là défile devant moi les têtes...et bcp tirent la tronche....
    là je me dis que ça commence mal, que mon fils indépendant, fonceur, actif, ne correspond déjà pas au moule de la maternelle...ça promet......

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  16. bonjour,
    je suis enseignante et je crois qu'il faut essayer de prendre du recul sur "l'école des compétences" que l'on est en train de mettre en place et qui n'est pas une école bienveillante pour nos enfants comme elle a l'a été plus ou moins jusqu'à maintenant.L'évaluation par compétences est un danger. (je n'approuve pas non plus les notes). Nos enfants vont avoir un livret de compétences qui va les suivre toute leur vie de la maternelle jusqu'à la fac. Le droit fondamental à l'oubli de nos enfants est donc remis en question. Ce livret de compétences est donné directement à pôle emploi. Ces compétences ne sont pas là pour le bien de nos enfants mais ont été demandé par le monde de l'entreprise. le rôle de l'école est-il de former de la main d'œuvre? L'évaluation par bilan de compétences va pourtant dans ce sens. je n'ai pas le temps de développer. J'ai assisté à plusieurs conférences sur ce sujet. Je vous encourage à lire le livre de Angéliques Del Rei sur "l'école des compétences".C'est un phénomène mondial. Ca fait froid dans le dos.
    A bientôt
    Julie

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  17. Super interessant Julie, merci pour ce commentaire et cette piste.

    Sandrine.

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  18. Je souhaitais juste nuancer les chiffres de l'étude pisa qui sont souvent brandis à tort et à travers, et en particulier les écarts constatés par rapport aux années passées ou aux autres pays. Si certains écarts sont avérés, je vous le concède, d'autres ne sont pas significatifs.
    Régle de base 1 (avant même d'interpréter un écart) : regarder de qui on parle, à savoir la constitution des échantillons interrogés lors des deux dernières éditions. Les deux bases sont-elles vraiment comparables ?
    Règle de base 2 : L'écart constaté est-il statistiquement significatif ?
    Si on ne fait pas ce travail, on fait dire aux chiffres ce que l'on veut...

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