mardi 30 mars 2010

le silence

Katei Taki - Japon, 1870

Ceci est un thème que j’avais en tête depuis un moment, mais finalement inspirée par ce billet du blog Le Journal de Lyv & Émy, je me permets de partager ici quelques idées sur l’appréciation du silence par les enfants, même très jeunes.
Mon fils, Petit Caramel, avait 11 mois lorsque, à mon avis, il s’est rendu compte de la profondeur du silence. Il prenait son bain et tout d’un coup la chaudière s’est arrêté (en ce moment, je vis en Inde et chaque salle de bain à sa propre chaudière). Le ronronnement constant n’était plus et il n’y avait que le clapotis de l’eau entre ses mains.
Petit Caramel m’a alors regardée avec un regard reflétant mille points d’interrogation. Il a sorti ses mains de l’eau, et s’est immobilisé pendant au moins 30 secondes. Puis doucement, il a souri et remis ses mains dans l’eau, et le gentil clapotis à repris. Je lui ai dit à voix basse « C’est le silence. Tu as entendu le silence ».
Depuis, très souvent, lorsque j’entends que la chaudière va s’arrêter, je lui dis de se préparer. Et il attend avec moi. Il reste calme. Il écoute le sourire aux lèvres. Sa concentration et immobilisme me font penser à un loup aux aguets, mais pas par peur mais plutôt pour l’anticipation du moment… La chaudière s’arrête, il me regarde et reste ainsi une trentaine de secondes, il sourit, puis c’est de retour au bain et aux bulles !
La tendance est de faire du bruit avec les enfants, exception faite à l’heure de la sieste. On leur parle, on chante, on commente les choses autour de nous, on met de la musique. Je trouve cela vital. Mais on oublie qu’entre chaque son il y a le silence. C’est le silence qui créait le son (et vice-versa d’ailleurs). S’il n’y avait pas de silence entre les sons, on n’entendrait rien. 
Prendre le temps d’écouter le silence est un privilège qui vaut la peine, car nos jours sont remplis de bruit: le son des voitures, la radio, le clavier de l’ordinateur, les casseroles dans la cuisines, la musique, les conversations au téléphone, etc.
Pour écouter le silence, pas besoin de préparation compliquée. Il ne s’agit pas ici de faire de la méditation ou autre, mais simplement d’être présent. Pour un petit enfant de deux ans ou moins, 30 secondes semble amplement suffisant et ce doit être lui (ou elle) qui coupe la séance. 
Et par ma propre petite expérience (et celle commentée dans le billet cité), l’enfant semble se concentrer d’une manière je dirais presque spirituelle, comme si avec ce silence il toucherai une autre dimension de lui-même et de son environnement. 

jeudi 25 mars 2010

De la beauté...


L'aménagement intérieur de l'espace dans une structure Montessori est en effet extrêmement important. Il doit répondre aux besoins des enfants, de ses périodes sensibles, telles que les avaient définies Maria Montessori.
Ce qui me fascine avant tout c'est quand en plus l'adulte qui aura préparé cet environnement d'une manière juste et rigoureuse, aura réussi à le rendre beau et esthétique.
Je suis très sensible à l'incroyable travail fourni par Meg, éducatrice Montessori américaine, quand elle travaillait dans une école Montessori au Mexique. Allez voir les photos de l'ambiance Montessori qu'elle avait su créer, rien n'est laissé au hasard : les codes couleurs pour permettre aux enfants de se retrouver, l'harmonie dans les choix des couleurs et des objets de vie pratique.

Et je suis également très touchée par l'idée de veiller à prendre tout aussi soin de l'environnement extérieur offert aux enfants.
Quelle belle idée que celle de ce petit labyrinthe de pierre, proposé aux enfants comme une activité à part entière, telle que celles que l'on trouve dans l'ambiance. Un petit côté Land Art...
La petite chaise permet à l'enfant de retirer ses chaussures et chaussettes. Après avoir marché dans le labyrinthe, il se rassoit, utilise la brosse pour ses pieds avant de se rechausser.

mardi 23 mars 2010

L'espace Montessorien a l'ecole - de 0 a 3 ans

Prendre soin de son environnement, sa classe, ses poissons rouges, ses plantes, sa vaisselle, mettre des bouquets dans des petits vases sur des naperons sur les tables, c'est apprendre egalement a respecter cet environnement.

Un enfant qui apprend et qui s'eduque dans une classe qui est belle, est heureux. L'espace, l'organisation dans l'espace, son charme, son atmosphere, sont autant d'elements significants et essentiels qui font que l'enfant eprouve du plaisir a venir puis a s'instruire.

L'espace Montessorien a l'ecole - de 3 a 6 ans

Les discours qui sous-entendent que les écoles Montessori c'est l'anarchie, le chaos n'ont compris ni l'enseignement Montessori, ni ce qu'est l'Anarchie.
Aspirer à la liberté et refuser de se faire imposer un dictat, c'est aspirer à l'Anarchie, pas au désordre ni au chaos. La quête de finalité, de l'utopie vers laquelle on souhaite tendre, où l'être humain peut vivre en harmonie avec lui-même et avec les autres, doit être un acte individuel, actif, conscient et mené avec grâce et élégance, sens et créativité, non par adhésion passive à des volontés autres.

Une école Montessori, c'est une école qui offre à des petits individus la possibilité et l'expérience fabuleuse d'évoluer dans un environnement libertaire avec la plus grande maitrise de soi et le plus grand respect pour l'Autre. Pour fonctionner, cette liberté s'exprime au sein d'une structure rigoureuse. Cet équilibre est présent naturellement dans une école Montessori. C'est celui qui bouleverse l'observateur, qui émeut les parents, qui fait rayonner les enfants.

L'une des principales qualités selon moi dans les écoles Montessori c'est la rigueur autogérée. La rigueur, ce n'est pas seulement des rangées de tables bien alignées et un tableau propre, des élèves ultra sages et studieux, ce n'est pas un enseignant rigide ou rigidifiée ou encore une autorité contraignante et magistrale, ce n'est pas un programme établi à suivre coute que coute. La rigueur dans l'éducation, c'est quelque chose de très subtil, de très profond. C'est un ensemble, c'est une cohérence : les matériaux montessoriens, l'ambiance, l'espace, le cadre visuel, le respect de l'adulte envers l'enfant, le calme, la liberté, l'empathie, l'individualisme... font que ce point d'équilibre existe, que cette rigueur se met en place naturellement sans prestance autoritaire établie, sans punition, sans obligation, sans même la moindre passivité.

Et les écoles Montessori marchent avec des enfants de toutes les couleurs, de toutes les cultures, sous toutes les latitudes, avec des enfants handicapes, moteurs et mentaux, avec des enfants dissidents, avec des enfants sages, avec des enfants hyperactifs et toques, avec des enfants malades et d'autres en bonne sante, avec des enfants de riches et des enfants de pauvres, avec des enfants jeunes et d'autres moins jeunes, avec des adultes parmi eux. C'est une société.
Si on transposait cette societe dans un contexte politique, effectivement, elle s'apparenterait à la forme d'un système extrêmement proche de l'Anarchie puisque sans autorité et pouvoir unique de décision. Mais en aucun cas nous ne parlerions de chaos. J'ai à contrario toujours expérience l'harmonie dans une classe Montessori et cette rigueur autogérée fabuleuse.

Cet équilibre est aussi ce vers quoi nos sociétés doivent tendre.
C'est pour cette raison que je crois que les écoles Montessori sont une formidable occasion de faire évoluer l'humanité dans le bons sens, même si je reste convaincue qu'il en existe un tas d'autres.

L'espace Montessorien a la maison - DESIGN

Ma_aile vient de partager avec nous une experience sublime. Mais surtout elle partage une chose merveilleuse avec son enfant et je suis tellement heureuse de cela ! L'offrande d'un espace Montessorien a un bebe est un cadeau profondement intelligent et d'une grande beaute.

Il est intelligent car c'est la meilleur facon pour un bebe de se decouvrir par lui meme, en confiance et en securite, de gagner en autonomie et surtout de s'approprier un espace qui est a sa dimension et a son echelle.

Il est beau car c'est a mes yeux toute la magnificence du don extraordinaire de l'education des parents a un enfant. La qualite d'un espace Montessorien est tellement importante. Maria Montessori pensait que c'etait un stimuli essentiel, aussi bien a la maison qu'a l'ecole. Et c'est un avis que je partage grandement. Je le vois avec mes propres enfants.

Offrir des activites a porte de main, correctement rangees et remises a leur place a chaque utilisation, sur des etageres dans leur chambre est generateur de process incroyables.
Il offre un choix (tous les jouets et activites sont accessibles du regard et non pas tasses dans des coffres ou des boites), le pouvoir de decision (l'enfant examine les etageres et choisit par lui meme son activite en evaluant ses propres envies), les benefices insondables de l'organisation (par le rangement et l'ordre) sur l'esprit. Je suis meme aujourd'hui persuadee que l'ordre est la premiere etape vers la creation et la richesse creative et qu'il donne pourtant naissance a de vrais bazars organises et surtout maitrises et necessaires plus tard, lorsque l'enfant est plus age.

Je poste ici un premier volet sur le design de ces chambres belles et intelligentes avec deux exemples que je trouve somptueusement reussi et fait entierement main par deux mamans fabuleuses. La premiere est la chambre de Finnian Patrick, un petit irlandais dont la maman est enseignante Montessori.
La seconde est la chambre de Vincent au Japon. Ces deux exemples illustrent a quel point une chambre Montessori est simple et facile a realiser.

En plus du lit et du miroir, on peut ajouter une table et une chaise a la taille de l'enfant, un necessaire a toilette, des images a sa hauteur sur les murs...
Un enfant ne peut admirer un tableau si il est accroche a plus d'1m50 sur un mur !

Comme le dit tres bien Ma_aile, nos craintes (tomber du lit, que l'enfant se deplace seul, ect...) sont souvent le premier frein a son autonomie. Malheureusement, car c'est a mon sens egalement un frein au bon developpement de l'enfant et a sa confiance en lui. Nous devrions avoir confiance en nos enfants. Ils sont des etres dotes d'une incroyable capacite d'adaptation et d'autonomie individuelle. Ne les handicapons pas avec des barreaux, des barrieres, des sucettes, des harnais de securite, des laisses (on voit des laisses comme pour les chiens sur les trottoirs aujourd'hui)...
Laissons les se mouvoir dans l'espace qui les entoure, deployer leurs membres comme bon leur semble, vivre des experiences, eprouver des sensations, laissons les parfois tomber pour qu'ils apprennent a se relever par eux meme. Nos bras sont la place des calins et des moments d'affection. Leurs pieds et leurs mains sont leurs outils de decouverte de la vie.

Finnian's Montessori room

Vincent's Montessori room

lundi 22 mars 2010

Baby space

Pour que nos peurs n'entravent pas leur volonté.
Maria Montessori avait foi en l'enfant, en ses capacités. Elle a construit sa pensée et réfléchi toute sa vie durant en ce sens. Quand on lit ses écrits, les écrits inspirés des siens, combien de fois tomber des nues devant l'évidence? Quand on "teste" une situation, combien de fois le bonheur de faire ce qui est bon pour nos petits? C'est à chacun de s'approprier les écrits, les expériences de Maria Montessori pour se les approprier, pour les faire nôtres aux moments opportuns pour nous. Mes lectures du moment, notamment ici et , m'ont donné l'impulsion pour commencer l'aménagement d'un espace d'inspiration Montessori dans la chambre d'Eliott:
- Un lit au sol: bien sécurisé, entouré de coussins, d'un matelas moins haut pour amortir les éventuelles roulades). A portée de mains sur ce matelas quelques doudous ( et la journée quelques "jouets").
- Un miroir, solidement fixé à hauteur de vue pour Eliott, c'est à dire pour l'instant à hauteur de son matelas, au niveau du sol.
- Un mobile simple et coloré au dessus de son espace de jeu/sommeil.
- Une décoration épurée, présentée assez bas pour rester à portée de vue.
Cet espace sera amener à évoluer avec Eliott, je vous en ferai partager les évolutions.
Une étape "prévisionnelle" nous attend: sécuriser au maximum cet espace ouvert plutôt que de se laisser surprendre par les progrès de notre petit bout. Au programme: cache-prises sécurisés, bloquage des tiroirs de la commode et fixation du meuble étagère au mur (il pourra servir le temps venu à Eliott d'aide pour se tenir debout..). Et bien sûr nous fermerons l'espace chambre par une barrière de sécurité, d'autant plus que les chambres sont à l'étage...Il ne faut pas grand chose pour offrir un espace adapté et sécurité à son tout petit. Il faut avoir confiance en ses capacités et lui donner la chance de découvrir par lui même en lui créant les meilleures conditions pour cela.

dimanche 7 mars 2010

petit yogi deviendra grand yogi # 3

Hier encore, nous avons été confrontés à deux approches diamétralement opposées d'éducation ; le constat affligeant d'une éducation partielle. Nous avions les réunions d'entrée à l'école de notre fille, bientôt 10 ans en CM1 dans une école publique et celle de notre fils 18 mois, en pré maternelle privée à mi-temps. Les deux ayant lieu à la même heure, nous nous sommes partagés la tâche, mon mari assistant à celle du CM1 et pour ma part à celle de la pré maternelle.
À notre retour, nous avons échangé nos impressions et avons discuté. Quelle ne fut pas ma surprise en entendant qu'il y avait un classement (ceintures noires, bleues, oranges affichées au tableau), parfois des gestes "violents" envers les élèves (jeter ses cahiers par terre car il ne va pas assez vite, etc) et la suppression du sport les fois où ils sont trop "longs", l'art visuel abordé de manière simpliste à la va vite car non important d'ailleurs pourquoi en faire etc... voici donc à quoi ressemble une classe de CM1 à Nouméa en Nouvelle Calédonie en 2010, une classe au dire du maître qui se veut "performante" et "préparatrice" à l'entrée au collège.
La question qui me vient tout de suite à l'esprit est : mais alors, que reste-t-il de ce petit "plus" insufflé discrètement mais quotidiennement qui leur donne confiance en eux et qui leur permettent de devenir des adultes équilibrés, bien dans leur peau ?

Parallèlement, j'assistais à celle des pré maternelle, où le jeu et les activités dominent et où le temps, l'observation et l'écoute de l'enfant, ses envies, ses besoins priment. Bien entendu, ils n'ont pas le même âge, et alors ? 10 ans est un âge charnière dans l'éducation, un âge où les hormones entrent en scène et où des possibilités de changements brusques de comportement peuvent surgir, il faut d'autant plus redoubler d'écoute, d'observation et les encourager dans leur chemin de vie.

Or, on a trop tendance à oublier que notre cerveau est divisé en 2 hémisphères ayant chacune une fonction tout à fait différente, l'hémisphère droit gère les aspects intuitifs et spatiaux de notre être, l'hémisphère gauche gère les capacités analytiques et linéaires.
L'éducation en règle générale se base principalement sur le gauche donnant l'importance au linéaire, à la science, à la pure logique comme lire, écrire, l'arithmétique, ...
L'intuitif, l'artistique comme la danse ou les autres activités créatives n'ont pas de support financiers dans les programmes scolaires et donc sont totalement ou quasiment pas intégrés.
Actuellement, l'éducation dominante est une éducation partielle basée uniquement sur un niveau purement intellectuel malgré les effets désastreux sur les vies.

Il s'agit donc de rééquilibrer notre nature profonde en éduquant le cerveau, en développant le côté "pratique" on équilibre les 2 aspects de notre nature.
- cerveau / pensée
- interne / externe
- droite / gauche
- intuition / analyse
En yoga, l'hémisphère gauche correspond à la face extravertie, à la logique, c'est PINGALA nadi et l'hémisphère droit à la face interne , à IDA nadi. L'union des 2 hémisphères du cerveau est appelé l'éveil de la sushumna nadi, le nadi principal qui court le long de la colonne vertébrale.

Un enfant ne peut pas couper son corps en deux, rester assis sans bouger pendant des heures et uniquement se focaliser sur ce qu'il apprend ; une partie "haute qui doit réagir et une partie "basse" qui est non existante, en étant en permanence assis, on sépare le corps et l'esprit alors qu'ils sont INDIVISIBLES. Un enfant doit bouger ses membres par le sport et bouger son esprit en lisant par exemple. C'est l'une des raisons pour lesquelles les systèmes nord européens, mais également anglo-saxon, dédient les après midis aux activités sportives et créatives et non pas 2 heures perdues dans la semaine.

Mais surtout les enfants doivent évoluer en relation avec un processus d'apprentissage créatif, basé sur des méthodes de recherches et découvertes actives afin qu'ils ne s'ennuient pas, ne sentent pas frustrés ou déprimés.
Les enfants impriment et comprennent bien mieux la science par exemple en apprenant à fabriquer un instrument de musique.
La plupart des matières, la géo, l'histoire, les maths, physique, chimie, bio, botanique, etc peuvent êtres appris à travers une méthode symbolique.
La vie doit être un TOUT surtout à l'âge où les enfants se construisent. Le yoga développe les 2.

Le JEU également est une très ancienne forme de savoir, entre 2/6 ans il est le fil conducteur. Par le jeu l'enfant crée 1 situation imaginaire, et l'imagination est spécifique aux humains, elle permet l'attitude réelle. Les enfants qui jouent sont les seuls à démontrer une initiative personnelle. Le jeu réduit le stress et anticipe le succès. Jusqu'à l'âge de 7 ans, le yoga pour enfants est essentiellement basé sur le jeu, l'apprentissage est ludique mais réel. À cet âge en yoga, refaire les mêmes postures à chaque fois, c'est l'histoire préférée qu'on lit et relit à chaque fois ; après 7 ans le yoga devient plus structuré.
Maria Montessori accorde une large place au jeu : "une fois que l'enfant a choisi son activité de jeu, il la répète encore et encore".

Il est donc temps d'adopter une attitude différente basée sur L'EXPÉRIMENTATION et les recherches scientifiques et la pratique du hatha yoga est l'une de ces réponses.

Les personnes n'apprennent pas en apprenant mais par le biais des conséquences de leurs actions : c'est l'un des enseignements majeurs que transmet Krishna à Arjuna dans la Bagavad Gita, partie centrale du poëme épique du Mâhabhârata écrit entre le Vème et le IIème siècle avant J_C.
l'élève doit lui même s'entraîner à devenir conscient qu'il peut aboutir à des actions raisonnables pour lesquelles il acceptera leurs responsabilités.

La rébellion est un processus naturel : les jeunes ont toujours voulu casser les barrières des sociétés qui les entouraient en créant des nouvelles formes d'expression rectifiant les injustices. La différence avec les temps modernes, c'est que les jeunes ont la possibilité de connaître les idées des autres jeunes à travers le monde (communication mondiale), partager des idées et dénoncer largement les injustices.
Les technologies et la diffusion de l'éducation ont offert aux jeunes plus de facilités, chances de faire leur propre expérience et c'est extrêmement positif pour l'évolution de l'humanité.
C'est dans cette recherche de vérité que les jeunes ont universellement adopté le yoga. ils découvrent que le yoga ne leur demande pas d'accepter des dogmes ou des stéréotypes, mais qu'il suggère :
- une technique
- de trouver par eux même
- donne un état d'esprit, un mode de vie qui transcende les frontières.
si le yoga imposait des règles, un dogme et disait que c'est la seule possible, les jeunes ne voudraient pas y venir. Aucun jeune ne veut suivre désormais "bêtement" le chemin déjà tracé par ses parents si ceux ci sont malheureux.
ils veulent vivre dans la joie, dans le bonheur.

Swami Satyananda s'imagine à penser ce qui se passerait si le yoga était enseigné dans toutes les écoles du monde, au même titre que les maths ou les sciences. Sachant que 60% de la population mondiale a moins de 18 ans, les implications seraient stupéfiantes.
chaque jeune serait ou qu'il soit, bien dans sa peau, en bonne santé et heureux. Il serait conscient de leur propre potentiel et capable de se "réaliser" et emploierait ce niveau de conscience supérieur à juste titre à l'"extérieur" dans leur vie sociale.
le Yoga encourage le service et pourrait servir grandement l'Humanité.
Yoga signifie 'Union" et nous avons besoin d'obtenir une union des peuples à travers le monde, lever le niveau de conscience et de vie.
bien entendu, il réalise qu'il faudrait alors que les guerres cessent, que les hommes soient capable d'apprécier leur prochain, que les adultes comprennent les jeunes et que les jeunes comprennent les anciens.

L'éducation devrait illuminer le génie intérieur déjà dans l'homme et aider le processus d'évolution, elle devrait intégrer et équilibrer la personnalité de l'homme et aider à développer sa nature divine.

Le Yoga n'est pas une religion mais une science de la vie en accordance avec nos pensées et notre façon de vivre.

Le yoga avec les techniques posturales et le pranayama apporte la santé physique et mentale qui sont les étapes basiques pour installer un bonheur permanent.

Alors à quel âge débuter le yoga ?

Avant 8 ans : seuls le jeu et l'imagination prédominent ; Après 8 ans, la discipline et la concentration peuvent être graduellement introduit.
Donc avant 8 ans, les cours de yoga pour enfants seront de courtes durées, pas au-delà de 35 minutes et essentiellement ludiques basés sur le jeu ; à partir de 8 ans, les cours s'échelonneront sur 1 heure et seront moins basés sur le jeu, plus traditionnels.

Dans la tradition védique, en Inde, les enfants débutent le yoga entre 8 et 10 ans. Comme dans de nombreuses traditions, c'est la période qui sonne la fin de l'enfance, marque la transition de la conscience du passage de l'enfance à la vie adulte. Ce passage est symbolisé par une cérémonie appelée UPANAYANVIDHI durant laquelle l'enfant apprend les 3 piliers de sa pratique quotidienne. Il s'agit d'un enchaînement d'asanas = la salutation au soleil : SURYANAMASKARA , d'un pranayama (contrôle de la respiration): NADI SHODANA (la respiration alternée) , et d'un mantra à chanter la GAYATRI.

Aussi bien d'un point de vue physiologique que psychologique, 8 ans est un "âge charnière" :

- il y a tout d'abord un accroissement des alvéoles pulmonaires dès 8 ans. Entre la naissance et 2 ans (voire jusqu’à 7 – 8 ans), le cloisonnement et la multiplication alvéolaire sont responsables d’une augmentation extrêmement importante et rapide du nombre et de la taille des alvéoles, donc du volume alvéolaire, alors que la croissance des bronchioles terminales est beaucoup plus faible. Au delà de 8 ans, le nombre d’alvéoles reste à peu près stable, la croissance se fait essentiellement par augmentation de la taille des structures existantes, dans toutes les directions de l’espace.
8 ans est donc un âge idéal pour introduire le pranayama, ainsi, le système cardio et respiratoire seront bien entraînés assurant vitalité et haut niveau de résistance et d'endurance à travers les différents âges.
Avant l'âge de 8 ans, nous le verrons dans la seconde partie consacrée à la pratique, il s'agit d'une approche de la fonction respiratoire par le biais d'observation et de jeux, à partir de 8 ans, les techniques de pranayama sont progressivement introduites dont la toute première est nadi shodana, la respiration alternée.

- le développement et la programmation du système immunitaire qui se développe pendant la vie intra utérine et pendant la petite enfance cesse.
La pratique de SURYANAMASKARA, NADI SHODANA assurent un développement CONTINU des réponses immunitaires, permettant un "encodage" (mémoires cellulaires) de bonne santé dès 8 ans alors qu'à cet âge en principe cela cesse.

- la glande pinéale qui a une influence sur la pituitaire et l'ensemble du système endocrinien commence à s'affaiblir dès 8 ans.
C'est une glande qui se trouve dans la medulla oblongata du cerveau, en haut la moelle épinière et se situe en avant du cervelet dans la fosse postérieure du crâne. Il y a des milliers d'années cette glande était active dans le développement du cerveau, désormais c'est une glande "vestige" mais qui reste très active chez les enfants jusqu'à l'âge de 8/10 ans où elle commence à se calcifier. Si on ne prend pas des mesures adéquates pour la protéger d'ici quelques centaines d'années, elle sera à jamais perdue. Quand elle dégénère vers 8 ans, la glande pituitaire entre en action avec l'arrivée de son flot d'hormones et c'est le début de la puberté; beaucoup d'enfants n'arrivent pas à faire face pendant cette période transitoire où la conscience sexuelle se développe, d'où un comportement désordonné (colère, violence...)
Cette glande a une influence équilibrante sur les activités du cerveau qui garde tout le cerveau dans une attitude réceptive et est responsable du maintien de l'état de "conscience" des enfants et retire tout conscience et rôle sexuel.

Il s'agit donc de trouver le moyen de retarder la décadence de cette glande afin de maintenir un équilibre entre le système sympathique (pingala) et parasympathique (ida) du système nerveux afin que l'enfant continue son expérience d'enfance sans stress et sans impulsions inappropriées.
Le yoga dès 8 ans permet de retarder la pré-adolescence , maintenir l'état d'enfant aimant pendant encore quelques années ; l'éveil des émotions sexuelles et passions est ainsi remis à plus tard jusqu'à ce que l'enfant soit prêt à faire face à ses émotions psychologiques et physiologiques qu'engendrent son identité sexuelle.
Ces enfants deviennent plus intuitifs, intelligents et sensibles comparativement à ceux qui ont été trop prématurément confrontés à des conflits émotionnels. Ils sont capables de gérer et d'avoir une meilleure compréhension de ce qui se passe dans leur corps et leur tête.

- la capacité de raisonnement à comprendre des concepts, idées et abstractions qui fondent la base technique et moral de l'éducation débutent à 8 ans.
C'est le moment où l'enfant est prêt à apprendre et se concentre sérieusement. Le processus psychologique et physiologique de la différenciation entre "soi" et "l'autre" qui d'un point de vue spirituel correspondant à la manifestation de l'EGO se manifeste à cette période.

Voilà, après m’être attardée assez longuement sur le chemin de l’observation lors de ces trois derniers articles, je vais désormais dans les prochains posts m'engager plus concrètement sur le chemin de la pratique et tenter de vous présenter des techniques et exercices posturaux, de respiration, de concentration et de relaxation pour les plus jeunes (2/7 ans) et pour les enfants à partir de 8 ans.

En résumé

Reproductions de tableaux d'Albert Anker

Je vais résumer les billets précédents, pour être plus claire j'utilise un texte donné aux parents d"élève d'une école Waldorf.

La pédagogie Waldorf considère prioritaire pour le développement de l'élève :
- de lui faire découvrir un sens à la vie
- de lui dispenser un enseignement qui soit le véhicule d'une éducation morale et spirituelle
- d'accorder autant de place à son développement artistique et corporel qu'à son développement intellectuel et culturel.

La pédagogie Waldorf se caractérise par son approche globale de l'être humain dont les trois facultés principales, réparties dans trois pôles dominants sont :
- dans la tête : le penser
- dans le coeur : le sentir
- dans les membres : l'agir

Elle veut s'adresser à l'être tout entier et non seulement à sa compréhension intellectuelle qui ne représente qu'un seul des trois récepteurs de l'apprentissage humain.
Dans l'approche pédagogique Waldorf, les compétences qui caractérisent l'être humain se répartissent dans l'une et l'autre de ces trois facultés psychiques :
- pensée : penser, apprendre, mémoriser, s'organiser
- sentiments : communiquer, être présent à soi et à autrui, s'accomplir dans un sens éthique et esthétique
- volonté : créer, agir

La pédagogie Waldorf préconise une progression dans les matières qui respecte les étapes du développement de l'enfant ainsi que le rythme particulier de chacun.

Jusqu'à 7 ans : la phase de l'imitation caractérise le mode d'apprentissage de l'enfant.
L'enseignement s'adressera principalement à la volonté dont l'organe physique est le système moteur : l'enfant à une propension à imiter ce qu'il voit faire autour de lui, donc l'apprentissage se fera par imitation de l'exemple accompli par l'adulte et imitation aussi des attitudes devant la vie : respect, attention, compassion, aide, ordre, propreté...
volonté/impulsion de l'agir, le faire, l'activité motrice, l'initiative
rencontre de l'objet par la perception, l'observation, la manipulation.

De 7 à 14 ans : phase de l'imagination. L'apprentissage se fait par le biais des sentiments inspirés par les êtres et les choses, par les images symboliques et le sens esthétique. L'élève devient un créateur respectueux des talents manifestés par ses éducateurs.
il a besoin à cet âge de l'autorité naturelle se dégageant d'un adulte qui l'inspire, lui montre son savoir-faire et le prend en main. Il a encore des pulsions d'imitation et commence à exercer son jugement.
affectivité/les émotions, l'enthousiasme,le plaisir, le sens esthétique, l'adhésion du coeur
La rencontre devient expérience par une activité créatrice, artistique.

De 14 à 18 ans : la phase de la pensée conceptuelle caractérise l'apprentissage du secondaire.
Pensée/concepts, raisonnement, abstractions, idéaux
De l'expérience naît le concept par l'activité intellectuelle.

mercredi 3 mars 2010

Philosophes pédagogues

Je sais que Sand attend avec impatience que je parle de la pédagogie Waldorf plus en détail...mais avant je voudrais présenter quelques philosophes chers à Rudolf Steiner. Leurs idées, très en avance pour leur époque, lui ont permis de fonder la pédagogie Waldorf.
Je veux parler de :
Johan Amos COMENIUS (1592-1671), pionnier de la pédagogie moderne, lire l'article que lui a consacré Jean Piaget lors d'une conférence à l'Unesco (1999).
"Principes pour rendre faciles l'enseignement et l'étude"
I-Envoie les enfants aux leçons publiques pendant le moins d'heures possibles.
II-Surcharge le moins possible la mémoire.
III-Et par contre règle tout ton enseignement sur les capacités des élèves, qui se développent d'elles-mêmes avec l'âge et les progrès scolaires.
Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778)
"Si c'est la raison qui fait l'homme c'est le sentiment qui le conduit".
"Je ne tire point ces principes de la haute philosophie, mais je les trouve au fond de mon coeur, écrits par la nature en caractères ineffaçables". Emile, livre IV
Emmanuel KANT (1724-1804)
"Que puis-je savoir ?", "Que dois-je faire ?", "Que puis-je espérer ?"
L'art ne veut pas la représentation d'une belle chose mais la belle représentation d'une chose".
Johann Wolfgang von GOETHE (1749-1832)
Avec sa" théorie des couleurs" il démontre une vérité. Kant : les goûts et les couleurs, cela ne se discute pas...mais Goethe pense le contraire, les couleurs ont leur propre existence et nous affectent de façons différentes, le bleu, le rouge ou le jaune ont une vérité reconnaissable par tous (jaune, orange et rouge : animation, vivacité, effort). Et cette recherche de vérité Steiner pense qu'elle est applicable à tous les domaines.
Friedrich Von Schiller (1757-1805)
Dans ses Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme Schiller écrivait "le cours des évènements a donné à l'esprit du temps une orientation qui menace de l'éloigner toujours plus de l'art..l'art est fils de la liberté. Il veut que sa règle lui soit prescrite par la nécessité inhérente aux esprits et non par les besoins de la matière. Or, maintenant c'est le besoin qui règne en maître et qui courbe l'humanité déchue sous son joug tyrannique. ...le mérite spirituel de l'art est sans poids...les frontières de l'art se rétrécissent à mesure que la science élargit les limites.
Tout individu porte en lui, en vertu de ses dispositions natives, un homme idéal. La grande tâche de son existence est de se mettre, à travers tous ces changements, en harmonie avec l'immuable unité de celui-ci. L'Etat ne doit pas honorer dans les individus, seulement leur caractère objectif et générique, mais encore leur caractère subjectif et spécifique".
Ces penseurs ont donné des forces à Rudolf Steiner pour mettre en place les fondements de la pédagogie Waldorf.

mardi 2 mars 2010

Eduquer vers la liberté

Eduquer vers la liberté de Frans Carlgren (professeur d'histoire et de sciences sociales à l'école Kristoffer, première école créée en Suède) et de Arne Klingborg (a enseigné la peinture, l'art et l'histoire de l'art pendant 40 ans à l'école Kristoffer, a fondé le Séminaire Rudolf Steiner de Järna).
Un excellent livre pour la connaissance de la pédagogie Waldorf.

LES ELEMENTS FONDAMENTAUX
Tout enfant vit dans les rythmes de la veille et du sommeil, de l'apprentissage et de l'oubli. Quand on tient compte du rythme de la journée et de cette ronde plus grande qu'est le cours de l'année en établissant les horaires et la répartition des différentes matières, on voit apparaître certaines particularités dans la méthode éducative : on tient compte du rythme de la journée, on renforce la concentration par l'enseignement en périodes, l'exercice artistique sert l'éducation de la volonté, ce qui est dit agit sur la vie des sentiments.

Le rythme de la journée : c'est le matin que le travail de la pensée est le plus facile pour l'enfant. C'est pourquoi la journée commence par les matières qui réclament plus spécialement le savoir et la compréhension, la pensée et la représentation. Chaque matière est enseignée pendant plusieurs semaines, tous les matins : cours principal. Il existe des périodes d'études spécialisées (langue maternelle, géographie, étude des animaux, botanique...), d'une durée de 3 à 4 semaines. Ensuite viennent les matières qui nécessitent une répétition rythmique : les langues étrangères (2 langues dès la première année de primaire avec des professeurs de langues maternelles), l'eurythmie, la gymnastique, la musique (à partir de la 3è classe possibilité d'intégrer l'orchestre de l'école, pour les enfants qui étudient un instrument).Les travaux manuels ou artisanaux, le jardinage, les expériences en sciences... se placent en fin de matinée ou dans l'après-midi. On cherche ainsi à organiser la journée scolaire en suivant le rythme naturel de la journée.L'oubli a une fonction très importante dans la pédagogie... il a une parenté avec la digestion, la transformation de la nourriture en forces et facultés. C'est sur cette idée que repose l'enseignement par période. Pour transformer le savoir en faculté, l'activité de se rappeler et de rencontrer à nouveau ce qui avait plongé profondément dans l'inconscient est aussi important que le réveil après le sommeil. L'exercice artistique : peinture, dessin, modelage, musique, récitation, représentations théâtrales, toutes ces activités sont intimement liées aux matières enseignées. Tout exercice artistique est en réalité exercice de la volonté. Il n'y a rien de meilleur que de pratiquer ces exercices de manière répétée, de les faire avec joie et d'autant plus lorsqu'il y a des obstacles à vaincre. L'adulte peut choisir n'importe quoi comme objet d'exercice, l'enfant doit le faire à l'aide du beau car il a besoin d'éprouver de la joie à la tâche.

Dans les écoles Waldorf, les élèves n'ont pas de livres scolaires, c'est à l'enseignant d'élaborer son cours et à rendre sa parole vivante lors de son exposé oral. Si l'enseignant lui-même donne l'exemple de la capacité de vivre fortement les sentiments, tout en les maîtrisant, il développera aussi la "vie des sentiments" chez les enfants : l'enseignant engagé trouvera devant lui des élèves engagés. La base même de toutes les facultés sociales de l'être humain est la capacité de compatir, de souffrir, de se réjouir pour l'autre et avec l'autre. La parole vivante allant d'homme à homme est le plus sûr moyen de conduire à une éducation de ce qui est social et pleinement humain en l'homme.

Texte ecrit par Evelyne.

S'adapter...

Je viens de terminer la lecture d'un ouvrage de Rébecca Shankland, maître de conférence en Psychologie à l'université de Grenoble.
Son livre "Pédagogies nouvelles et compétences psychosociales", permettra peut être de répondre à la question hyper fréquente que beaucoup de personnes se posent quant à l'adaptation au système dit "traditionnel" des enfants ayant suivi un parcours scolaire dans une école à pédagogie nouvelle ( Steiner, Montessori, Ecole Nouvelle).
Elle relate notamment les différences d'adaptation et de réussites des étudiants dans le système universitaire, selon les écoles qu'ils ont fréquentées.
Les résultats sont assez édifiants : non seulement les élèves ayant fréquenté des écoles à pédagogie nouvelle dès la maternelle et jusqu'à l'école primaire et au collège s'adaptent mieux, mais ont souvent de meilleurs résultats.
La période d'entrée à l'université est considérée comme la plus difficile à vivre de la vie étudiante.
Le constat qui est fait est celui que beaucoup de bacheliers provenant du système traditionnel éprouvent de nombreuses difficultés en devenant étudiant, tout d'abord dans le choix de leur cursus, beaucoup plus de choix faits par défaut, plus que par intérêt.
Les jeunes étudiants souffrent d'un manque d'autonomie, parce que trop habitués à recevoir des consignes précises, des délais à respecter. Le travail est effectué dans le but d'éviter une sanction ou mauvaise note, et trop peu par motivation ou intérêt pour le travail demandé. Ils souffrent d'un grand manque de visibilité au niveau de leur orientation professionnelle : au lycée, le fait de se focaliser sur le bac, qui devient une fin en soi, empêche d'investir ce qui arrivera ensuite.
Ces élèves ressentent également de grandes difficultés à s'exprimer oralement, manquent de méthode dans leur recherches, travail personnel, prise de notes, ont des problèmes pour synthétiser et repérer l'essentiel, ont beaucoup appris par coeur, par une transmission de savoirs de manière dogmatique, avec peu de choix et de liberté. Ce livre présente aussi le vécu difficile de nombreux étudiants à devoir quitter le milieu familial et donc à devenir autonome dans leur vie quotidienne.
Elle énonce comment, a contrario, les pédagogies nouvelles cherchent davantage à favoriser dès le plus jeune âge l'autonomie des élèves dans le travail et la vie quotidienne, à favoriser l'auto-éducation, le libre choix de l'activité, le plaisir d'apprendre, la créativité (surtout dans la pédagogie Steiner), la capacité à rechercher l'information utile, l'aide nécessaire, la confiance en soi, la coopération et l'entraide. Elle en montre aussi certaines limites.
Ses conclusions repoussent ainsi beaucoup de craintes ou critiques souvent non fondées à l'égard de ces pédagogies.