lundi 30 août 2010
Un bilan pedagogique, pas d'ecole à la maison
Je sentais bien au fur et à mesure que nous approfondissions la pédagogie montessori que ça bloquait. Un peu. Sur certaines choses. C’est la relecture du livret Freinet sur les arts plastiques qui a achevé de nous faire prendre conscience que nous nous dirigions dans une voie erronée en considérant que nous allions faire l’école à la maison. J’ai beaucoup d’admiration pour les parents qui consacrent un blog (dont j’adore la lecture et qui sont remplis d’idées et de ressources) et une pièce à la maison pour faire salle d’étude, qui ont les murs remplie d’étagère avec des plateaux bien rangés, et qui consacrent des temps donnés et ordonnées à reproduire l’école à la maison.
Il y a dans la pédagogie montessori une rigidité qui ne nous correspond pas. Et nous persistons à penser que les choses ont suffisamment évolués pour nécessiter de revoir l’approche initiale de celle ci qui était quand même d’éduquer des enfants démunis de toute éducation et de toute ouverture culturelle. Pour finir Maria Montessori est totalement passé à coté du l’énorme potentiel d’apprentissage et de manipulation que représente la pratique et la connaissance des arts, et nous sommes totalement en désaccord avec sa façon d’appréhender le dessin, les couleurs, le tracé des formes et leur remplissage. Il est hors de question pour nous que le dessin soit des exercice de tracé de contour des formes, et de remplissage de celle ci avec seulement un ou deux crayons, parce qu’il ne faudrait pas s’éparpiller et que les enfants aiment l’ordre et la rigueur, et donc rangent avant de déranger!
Nous pensons que c’est un parti pris qui fonctionne dans la globalité de la démarche montessori, mais nous le trouvons complètement sclérosant par rapport à des domaines comme l’expression et la découvertes des sens et des sensations. Cela manque de sensualité. et la sensualité est indispensable à la découverte du monde, à son appréhension, et l’éducation catholique sur laquelle s’appuie Marie Montessori ne lui permet pas de développer cet aspect pourtant essentiel dans l’éducation de l’enfant. Tout est codifié. les odeurs sont rangées dans des boites, les gouts se déclinent au compte goutte, le toucher lui est par contre à la base de son éducation et c’est là que nous accrochons vraiment parce que justement on est dans l’appréhension par le sens: mais le toucher reste le rugueux, le papier de verre!
Nous n’avons pas expérimenté encore les lettres rugueuses, mais nous allons le faire, mais est ce que cela fonctionne mieux avec le rugueux plutôt qu’avec le doux de la feutrine? le geste et la matière doivent s’imprimer de la même manière je pense. mais nous n’en savons rien.
Toujours est il qu’aux flacons d’odeurs, nous préférons faire expérimenter les odeurs des produits destinés à la cuisine, des aromatiques ou des fleurs ou jardin( il sera temps de passer à un loto des odeurs plus tard), qu’aux exercices de vie pratique, nous trouvons plus intéressant de vivre la vie plutôt que d’en ranger des éléments sur un plateau pour s’entrainer à produire des gestes que la vie tout court devrait suffire à générer.
à l’exercice marcher sur une ligne en portant un verre d’eau nous préférons celui d’apporter une tasse remplie à l’un d’entre nous à travers toute la maison, à l’exercice des versés, nous préférons leur trouver une application utile dans les activités de la maison. Jardinage, cuisine, et pratique des arts!Plus une participation active utile et volontaire aux taches qui sont celles de la maisonnée, comme aider à mettre le couvert, passer le balai, l’éponge, ranger le linge ou les courses. Le tout étant d’accepter que l’on a le temps! à partir de là…
c’est sympa de proposer des plateaux d’activité pour répondre à un désir d’activité autonome, mais je pense que cela doit rester anecdotique par rapport à la vie quotidienne d’un enfant qui n’est pas à l’école, et dont la journée ne présente aucune nécessite d’être rythmée par des activités comme celle d’une classe entière!
C’est pourquoi nous abandonnons l’idée d’école à la maison. Il n’y a aucun intérêt à reproduire à la maison pour un enfant ou plusieurs, mais de toute façon pas une classe, le fonctionnement d’une classe. c’est pour faire fonctionner des classes que les pédagogues ont tant travaillés. A la maison, on a la possibilité de créer et de répondre à la curiosité et à la demande de chacun au moment ou c’est nécessaire. C’est à chacune des famille non sco de décider de l’environnement qui sera celui dans lequel se développera son enfant. les apprentissages dit fondamentaux, mais c’est encore du vocabulaire scolaire, peuvent et seront pour nous, intégrés à la vie de la maisonnée, pour ne pas dire école de la vie!
Nous avons choisi de vivre dans une ferme entourés d’animaux dont la présence et l’observation, dont la reproduction et les pertes permettent à chacun d’entre nous de vivre quotidiennement le cycle de la vie, des relations entre les animaux, entre nous et les animaux, et donc au quotidien ,nous vivons la biologie, soins aux animaux, qui mange quoi, qui produit quoi, etc…,l’éthologie, et très rapidement la compréhension de ce monde s’élargit aux autres, le monde des insectes, le monde la foret, celui de la savane, et l’on aborde la géographie et la diversité, et tout cela de la manière la plus naturelle que ce soit, comme on apprend à parler! qui dit éthologie dit ethnologie, donc géographie, et tout s’emboite de manière pyramidale et exponentielle, pour peu que l’on propose à la curiosité les livres et les vidéos, voir les voyages permettant de continuer à nourrir et développer la curiosité. Nous avons donc choisi de vivre dans une ferme entourés d’animaux, d’insectes et parfois de parasites, c’est ça aussi la vie!…
Nous avons choisi aussi, surtout en ce moment le jardinage, la vie végétale, réaliser des versés pour remplir un pot de terre, ou pour arroser une plante. c’est ainsi que nous avons l’intention de proposer les activités montessori. en quelques sortes faire du montessori appliqué! il me semble plus important que les activités aient une réelle utilité que d’être présentées sur un plateau. Les lieux d’activités sont plutôt des espaces, espace peinture, espace plan de travail avec étagère de matériel associée pour l’activité en question. Les espaces d’activités sont chez Freinet ce que sont les plateaux chez Montessori. de même l’utilité de l’artisanat développé par l’atelier imprimerie chez Freinet rejoins plus notre conception de la production, même du geste pour la création de quelque chose plutôt que pour la répétition d’un même geste, pour sa seule réalisation. Comme le jardinage, l’artisanat aura une place pour réaliser des produit qui aura une nécessité dans la vie de la maisonnée. il est important de participer à la construction du monde dans lequel on vit, et l’enfant doit avoir les moyens d’y etre acteur, au sein de sa maison, comme au sein de sa vie.
Le centre de nos activités pédagogique sera la pratique des arts plastiques. contrairement à certains pédagogues très en vogue (dans les blogs parce que jamais entendu parler lors de mes études!), je pense que la pratique artistique doit être nourrie, ouverte sur le monde, qu’il faut proposer des outils à la création et non pas en faire un lieu clos.
La peinture, le modelage, la sculpture, le dessin, le découpage, l’assemblage, et tout autre manipulation vont permettre l’expression, développer l’activité motrice, et la motricité fine, par la manipulation, apprendre les couleurs en les pratiquant, apprendre l’histoire en regardant l’histoire de l’art. Pour être des activités quotidienne, aussi naturelle que de prendre un livre et de s’installer pour lire, il faut organiser ces activités, de manière à ce qu’elles soient à la portée de l’enfant, disponible à la demande. Nous pensons aborder les mathématiques, par le jeux, par la pratiques des jeux.
Voilà un programme qui n'en est pas un. Vivre en relation avec la nature, se promener, vivre entourés d’animaux, aborder la lecture par les lettres selon la méthode montessori, les maths par les jeux, coopératifs, mais en fait il est possible de changer les règles de beaucoup de jeux non coopératifs pour les rendre coopératifs, et le reste par la pratique des arts plastiques, et du jardinage lorsque c’est la saison à remplacer par la cuisine hors saison.
Et pour finir?
Lire des livres, tout pleins de livres, regarder des vidéos, des vidéos nature et des films d’animations. c’est ici que nous rejoignons Steiner, et nous éloignons encore plus de Montessori. faire une large part à l’imaginaire, visiter les contes, classiques aussi parce qu’ils sont tellement en référence dans les contes modernes, permettre le jeux, avec des jouets, rythmer symboliquement les saisons et le passage des saisons… passer du temps ensemble et vivre la vie de ses parents qui ont aussi leur vie à vivre! "
Article soumis par l'auteur eLeF Des Baies. Il ne s'agit en aucun cas de ma propre perception des choses. Merci. Sand.
dimanche 29 août 2010
La societe doit venir en aide au systeme scolaire
Le gouvernement vient de décréter la « mobilisation générale » contre l'illettrisme, qualifié de « fléau inacceptable ». Le point avec l'écrivain. 21.05.2010
Morceaux choisis :
"Après 10 ans d'engagement, que vous inspire cette guerre déclarée à l'illettrisme?
Elle m'inspire que, face aux évidences, les citoyens ont le devoir de commencer à construire les solutions, et ne pas croire que l'État va se charger de nos problèmes. Il faut sortir de cette logique infantile consistant à penser que papa va s'occuper de tout."
"Elles sont organisées par tout petits groupes, en général cinq enfants au maximum, pour que tout le monde puisse voir les images et que la question de l'autorité ne vienne pas perturber la transmission du plaisir. Car nous ne sommes pas du tout là pour enseigner, mais pour faire ce que n'importe quel grand-père ou grand-mère fait avec ses propres petits-enfants."
"Coopérer doit devenir naturel pour nos écoles, nos quartiers et nos retraités."
L'article se trouve ici. Deniche via le blog de Caroline, enseignante chargée des aides à dominante pédagogique en RASED http://educaroline.fr/.
Libre de peindre ce que tu veux ! : en vidéo
Pour voir la vidéo avec une qualité supérieure c'est par ici.
samedi 28 août 2010
Montessori, petit à petit...
jeudi 26 août 2010
Emmi PIKLER, autonomie des mouvements du bébé
Le petit d’homme a marché… C’était une étape cruciale, bien sûr, une étape vers plus d’autonomie. C’est aussi ce que nous, parents, attendons avec impatience. Mais pourquoi donc ? Pourquoi autant d’impatience dans le développement moteur de nos enfants ?
Les enfants font preuve d'un étonnement ambigüe de tous les instants dans leurs découvertes. C’est vrai que leur fonctionnement physiologique prend énormément de temps. Il répond à ses besoins primaires et quand nous pensons à une interaction, que nous rêvons devant ce premier sourire, nous nous rendons compte, avec un peu de désappointement la première fois, que le bambin sourit aux anges (c’est-à dire un état de béatitude au monde et non un sourire adressé à quelqu’un !).
J’avais envie de voir bouger mon fils. Il était par terre souvent, sur un tapis spécial bébé, doux et moelleux dans le salon, pas de parc et très peu de lit. Mais je m’impatientais de le voir se tourner, de couché sur le dos à plat ventre. J’ai pris énormément de plaisir à le voir se relever, se mettre debout, trouver son équilibre tout seul. L’haptonomie, après la naissance, permet de nous réinscrire dans une approche de l’autonomie de l’enfant, lui proposer dès le début de se tenir droit tout seul, de retrouver son centre de gravité, son centre affectif… alors oui, nous étions un peu sensibilisés. Et pourtant…
J’aurais aimé être sensibilisée aux théories d’Emmi PIKLER. Pour elle, le bébé n’a pas besoin de l’intervention d’un adulte pour changer ou garder la position. Le développement vers la position assise, debout ou de marche doit être le résultat d’une démarche active de l’enfant et il s’agit bien là d’un développement cohérent, pas plus lent ou moins assuré mais, peut-être justement, source de confiance en lui. Il faudrait partir du concept de « soin global » soit une prise en compte de tous les aspects de l’enfant (ergonomie de son terrain de jeu, des jouets, alimentation, repos, rythme journalier, thérapie éventuelle…) et concevoir dans le système éducatif une part importante à l’organisation de vie entre parents et enfants et à l’environnement proposé. Ainsi les parents pourraient proposer des activités libres à leur bébé avec toute la sécurité et la meilleure adaptation aux demandes du développement de l’enfant : un tapis moelleux serait remplacé par un tapis de sol (antichoc mais permettant une meilleure oscillation ou amplitude de mouvements du corps), des stimulations à bonne distance des mains potelées mais pas forcément de provocation parentale. Ainsi absorbés par leurs activités, sereins et en sécurité, les petits bouts de chou laissent leurs parents, sans sentiment de culpabilité, reprendre le cours de leurs occupations.
N’hésitez pas à aller sur le site de l’Association Pikler-Loczy de France .
Vanessa
dimanche 22 août 2010
Apprendre en liberté
"Chaque enfant est unique. Dès les premiers temps de sa vie, l’enfant est considéré par ses parents comme un être distinct. C’est en partie parce que chaque bébé arrive sur terre avec des caractéristiques et des talents potentiels, à l’état brut, bien sûr. Et une étrange force innée pousse chaque enfant à explorer ses possibilités. Cela le conduit parfois dans des directions que son entourage désapprouve. Et trop souvent, nous, les adultes, nous ne comprenons pas que ces particularités (ces « problèmes ») peuvent être des signes des dons de l'enfant."
>> Lire la suite de l'article.
"Oui, chaque enfant naît avec des capacités prêtes à se manifester ; non, cela ne signifie pas que nos enfants sont destinés à la grandeur, à la célébrité ou à la fortune. Cela signifie simplement que les enfants doivent pouvoir développer leur propre grandeur personnelle. Nous tous, adultes, nous connaissons ce processus permanent, cette recherche constante d’accomplissement ; il se manifeste à travers une quête du bonheur, de la joie, de la santé, du bien-être, du sentiment d’être utile, valorisé et reconnu."
"Laissés à eux-mêmes, les enfants agissent un peu comme des génies. Quels sont les comportements typiques associés aux génies ?..."
Extraits de l'article "Apprendre en liberté", par Laura Grace Weldon, magazine l'initiation.
vendredi 20 août 2010
Une lecture amenant à la pédagogie JAQUES-DALCROZE: Totto-chan
Je suis incapable d’être en rythme dans le chant, la musique ou la danse. Alors, la pédagogie d’Emile JAQUES-DALCROZE basée sur l’apprentissage du mouvement par et pour la musique comme une manière de vivre m’a rendue perplexe… puis enthousiaste. Il s’agit d’investir notre corps et de le rendre sensible au rythme et à la musique. Nous sommes loin des cours de solfège ou de danse traditionnelle. Ici il est question de naturel avant de laisser parler la technique…
Par des exercices de « rythmique », le corps évolue en entier et fait appel à la voix et aux sens auditif, visuel, tactile et kinesthésique. Avec la musique, le corps est en mouvement et par des jeux, des exercices de coordination, de réaction, de dissociation et des improvisations, les élèves apprennent les notions de rythme (mesure, carrure, pulsation, rapport des durées), d’harmonie et de mélodie (gammes, tonalités, intervalles, accords). Le solfège n’est pas forcément présent.
*source du dompteur, site français JAQUES-DALCROZE
Il n’y a pas de méthode unique et chaque enseignant a improvisé sa vision de la « rythmique », très différente des méthodes passives d’enseignement de la musique ou de la danse traditionnelle. Ainsi le Directeur de TOMOE, Mr Kobayashi, après avoir suivi des cours en Europe, a dispensé les siens tous les matins à ses petits élèves : sur une musique jouée au piano, ils marchent de « façon parfaitement décontractée, en traînant presque le gros orteil par terre » puis ils adaptent l’allure au nombre de temps dans le rythme, 2 temps, 3 temps, jusqu’à 6 temps. Les mouvements des bras suivent, s’accélèrent, se modifient en fonction avec une gestuelle spécifique au nombre de temps. Et puis les changements de temps s’opèrent, il faut s’adapter ou continuer dans l’ancien rythme jusqu’à nouvel ordre… « Quand on lui demandait ce qu’était la rythmique, M.Kobayashi répondait : « C’est un jeu destiné à affirmer les mécanismes corporels, un jeu qui apprend à l’esprit à contrôler les mouvements du corps et à l’esprit de comprendre le rythme. Par sa pratique, la personnalité trouve son rythme. Une personnalité rythmée est belle et forte, et se conforme d’elle-même aux lois de la nature ». »
Mr Kobayashi, persuadée de l’intérêt de cette pédagogie pour harmoniser le corps et l’esprit, avait poussé la pratique par des séances, son cours de musique, de dessins à la craie sur le parquet de la salle commune. Affalés, couchés, assis, ou dans n’importe quelle position qui leur convenait, les enfants dessinaient les rythmes en notes de musique sans portée, fluettes ou grosses, prenant tous l’espace ou microscopiques… elles devenaient des dessins d’enfant et de vie : une « cabriole » par-ci, un « drapeau » par-là, un « drapeau-drapeau » ou un « double-drapeau », une noire, une blanche avec ou sans « grain de beauté », une ronde….
*source peinture de Ba Da Shanren (Shitao), Galerie de Andy
« Une grenouille qui saute dans un étang : qui n’a jamais assisté à pareille scène ? Pourtant seul Bashô a pu écrire :
Le vieil étang
Une grenouille plonge
Le bruit de l’eau !
(…) Le directeur rappelait alors la célèbre formule : « Rien n’est plus à craindre en ce monde que d’avoir des yeux incapables de voir la beauté, des oreilles incapables d’apprécier la musique, un esprit incapable de saisir la vérité et un cœur incapable de s’enflammer ». C’est là sans doute ce qu’il cherchait à éviter en incluant la rythmique au programme de l’école. »
Pour vous faire une idée de cours de solfège enseigné ailleurs avec ce même esprit JAQUES-DALCROZE, voici quelques extraits :
Cours de Rythmique-Solfège II
envoyé par Dalcroze
Cours de Rythmique-Solfège V
envoyé par Dalcroze
Cours de rythmique Parents-enfants
envoyé par Dalcroze
Pour en savoir plus sur cette pédagogie, lisez donc ici sur leur site français. La finalité de la rythmique (et une définition plus complète de la rythmique de JAQUES-DALCROZE) vous est présentée là et puis n’hésitez pas à essayer le petit questionnaire en bas de cette page, très instructif sur notre façon de concevoir la musique et le rythme. Il est aussi très intéressant de voir qu’en considérant l’espace, le temps, l’énergie dans le mouvement et la rythmique, cette pédagogie sert aussi en cas de handicap ou d’exercice de psychomotricité, par exemple pour les séniors.
Et Totto-chan m’a encore emmenée plus loin dans la découverte de la danse, comme j’aurais aimé en faire, loin des pointes ou des dictats, bien plus près de chacun tout en étant aussi énergique (et sportif). Elle a suivi quelques cours avec le célèbre professeur Baku ISHII, chorégraphe réputé, fondateur du « Centre de Recherches sur la Danse » à Jiyû-ga-oka. Paradoxalement elle attendait plus de rigueur, de pointes et de postures, des battements de cygnes pour danser sur le lac ! J’aurais aimé, pour ma part, répéter des phrases en musique comme « Soleil sur la montagne ! » : « - C’est bien que tu veuilles être un cygne, mais ce que je voudrais, c’est que tu prennes goût à danser à ta manière. »
Vanessa
lundi 16 août 2010
L'ostéopathie après un accouchement
Je n'ai pas osé m'arrêter. Je ne savais pas comment elle pourrait prendre mes paroles... et maintenant je m'en veux. Son bébé avait cette attitude là (ceci est une photo personnelle de mon fils à moins d'1 mois dans mes bras).
Mais j'ai eu mal de le voir tordre la tête si loin de mes yeux, si loin de mon regard... jusqu'à ce que quelqu'un m'indique que notre lutin était coincé! Oui, l'accouchement avait dû bloquer quelque chose. Nous avons fait une séance d'ostéopathie et sa tête a repris sa place, son équilibre sur la colonne vertébrale.
L'ostéopathie a réparé en quelque sorte le traumatisme de l'accouchement (arrivé par voie basse grâce en partie à l'haptonomie, en partie seulement... et sorti par forceps à la vue de mon hypotension). Sa colonne vertébrale a retrouvé sa forme.
L'ostéopathie offre aussi, par manipulation légère (très) du crâne une remise en service des organes comprimés lors de l'accouchement, en plus.
J'aurais dû m'arrêter...
Rajout du 17/08/2010: je vous invite à regarder ce site pour les différents symptômes du nouveau-né, le crâne lui-même, la tête, le sommeil, la digestion ou l'état nerveux.
Vanessa
jeudi 12 août 2010
Le colibri et l'education
Pierre Rabhi parle d'éducation
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« Tout changement implique le changement de soi car si l’être humain ne change pas lui-même, il ne pourra changer durablement le monde dont il est le responsable. » Pierre Rabhi.
La Maison des Potentiels
La maison des potentiels
mardi 10 août 2010
Le language des signes pour bebes
La curiosite m'a poussee a essayer (voyons si ca marche?) mais pas uniquement. Cela fait bientot neuf mois que Theodore est la, que je le porte, le nourris au nibs et a la petite cuillere depuis peu, et que je l'observe sourire bouger ses bras, ses mains ... je crois le connaitre, le deviner mais cela ne suffit pas. Il pleure souvent, comme tous les bebes et je ne comprends pas toujours pourquoi, ou alors bien plus tard, apres qu'il se soit epoumonne et que je lui ai presente un nib, ma reponse a tous ces pleurs non elucides!
Lui donner les moyens de se faire comprendre avant meme de savoir parler me plait. Evacuer la frustration qui nait du manque de comprehenson de part et d'autre me parait une evidence. Je me souviens des crises de pleurs de sa soeur se heurtant au mur des adultes . Encore, aujourd'hui j'ai ete le temoin de pleurs profonds d'un petit garcon de 14 mois incapable de faire comprendre a sa mere qu'il avait soif alors que celle-ci pensait qu'il faisait un "caprice" (argh!) pour l'empecher de boire son cafe...Un tout petit signe aurait suffi a calmer tout le monde.
J'ai furete sur internet avant de me lancer. J'ai ete surprise de decouvrir plusieurs ecoles de langues de signes pour bebes. Certains ne jurent que par la langue des signes "classique", celle utilisee par les sourds, les muets et les malentendants d'autres utilisent des signes inventes specialement pour leurs petites mains un peu comme ce language "bebe-tisant" qu'adoptent certains adultes au contact de tous petits.
Mais meme en choisissant donc la langue des signes classique, ce n'est pas si simple, il n'existe pas de langue des signes universelle mais plus d'une centaine. Ainsi, on ne signe pas de la meme facon en France qu'en Angletterre ou qu'aux Etats-Unis. Pour ma part, habitant en Irlande, j'ai choisi la langue des signes americaine, la plus rependue dans nos vertes contrees et sur le net!
Bon alors comment ca se passe? Au depart (et ce depart peut etre la naissance du baby) il suffit de signer un ou deux mots en les prononcants en meme temps. Rien de bien sorcier, des mots cles de sa petite existence , comme "teter", "dormir", "encore". Et puis, petit a petit, en meme temps que son eveil au monde va se developper, des nouveaux signes seront ajoutes. Bien sur, le bebe ne signe pas tout de suite alors il faut s'armer de patience (plusieurs mois) de determination et ne pas avoir peur de passer pour une allumee. C'est mieux egalement, si vous n'etes pas seule a signer mais que l'entourage du bebe s'y colle aussi, les freres et soeurs prennent tres vite le truc, ma fille Apolline a trois ans et demi et oublie moins souvent que moi d'allier les gestes a la parole.
Theodore depuis quelques jours fait le signe "teter" en reponse a ma question "tu veux teter?" alliee au signe et au degraffage de mon soutien-gorges. Il fait le geste de traire une vache de ses petites mains c'est assez drole (et je me prends pour de Niro!!!)
bref, je vous tiendrai au courant de ses progres, de nos progres.
Et puis, pour tous ceux qui seraient inquiets de voir le langage de signes freiner l'apprentissage de la langue orale par leur minus, il semblerait au contraire que les petits "signeurs" parlent souvent tres tot, sans doute a force d'entendre les mots associes aux signes.
Enfin, quand je lis des temoignages comme celui de Pascal je me dis que cela serait tellement plus simple si tous les enfants pouvaient parler le langage des signes...
Voila, voila, si vous aussi vous signez avec vos babies cela m'interesserait d'entendre vos histoires, vos conseils et vos avis.
lundi 9 août 2010
Yes, we can.
Merci a Sev*. Que le 19 aout 2010 soit la journee d'un debut d'encore plus.
va-nus-pieds
Le plus incroyable c'est qu'au final les discours marketing prévalent les discours scientifiques! Le youpala est fortement déconseillé à raison de plus de 15 minutes par jour. Il déconnecte complétement l'enfant des sensations réelles de la marche, peut créer à terme de sérieux problèmes de dos, l'enfant se mettant souvent sur la pointe des pieds pour faire rouler l'engin (et perdra d'ailleurs avec difficulté ce réflexe de pointe des pieds quand il voudra attaquer la marche... pas terrible), et pédiatres et podologues recommandent la marche pieds nus pour un développement sain des pieds de l'enfant, quoi de mieux que le contact de la peau, des muscles, des nerfs au sol pour trouver la bonne position, le bon équilibre?
Croyez-vous que ce bébé ait un jour une vague idée de la notion de chaussures? Et pourtant, il est des études qui montrent que les enfants africains marchent plus tôt que les enfants occidentaux... et avec un bien meilleur équilibre!
Eliott est donc un va-nus-pieds, nous lui protégeons ses pieds que quand il est en extérieur, avec des chaussettes quand le sol le permet, j'ai investi dans une petite paire de chaussures à semelle souple, mais c'est encore trop embêtant pour lui, il râle et secoue les pieds quand il les a. Il ne développe sa marche ni plus vite, ni moins vite qu'un autre bébé, ça n'a aucune importance, mais, et ça c'est pour nous capital, il la développe à son rythme à lui.... Nous ne l'avons jamais "fait marcher". Et s'il vient s'agripper à nous et qu'il a besoin de soutien à ce moment là, nous le tenons sous les bras, position plus "physiologique" que de le tirer par les mains.
L'autre jour, une jeune femme a bien essayé de le faire marcher, alors qu'elle l'avait décidé elle et qu'Eliott était plus préoccupé par l'herbe qui l'entourait, je me suis retenue de ne rien dire quand je l'ai vu prendre Eliott par les mains et le tirer vers le haut et en avant essayer de le "contraindre" à la marche (c'était d'autant plus flagrant qu'Eliott n'en avait pas envie à ce moment là), mais je n'ai rien eu besoin de dire, Eliott ayant réussi à se faire comprendre tout seul...
Mais comment Eliott va arriver à la marche alors? Bah, tout seul, par ses propres explorations: ça fait un petit moment qu'il se lève tout seul en s'agrippant à tout ce qui est à portée de ses mains, depuis Bali, il a commencé les transferts (entre deux trucs à sa hauteur) et on le voit esquisser quelques pas pour contourner un meuble ou aller attraper un jouet... Il prend parfois un peu trop d'assurance, lache le tout et se retrouve par terre... Nous entrons dans la grande phase des chutes!
Je ne parle pas du tout ici d'une méthode pour faire marcher bébé plus vite, mieux, ... Je parle juste du respect de la physiologie et du rythme de chaque enfant, laissons tomber un peu la compétition (si, si c'est le bon mot, quelle mère -moi incluse- n'a pas ressenti un brin de fierté quand son petit fait un truc avant le petit copain du même âge?) et laissons le temps à nos enfants de grandir à leur rythme! A leur rythme et en rythme s'il vous plait!
Va-nu-pieds et un peu troubadour dans l'âme.
mercredi 4 août 2010
Demain
Je me souviens de mes propres propos que j'avais sur le moment trouve pleins de bon sens - je travaillais l'ete comme serveuse dans un restaurant d'altitude dans mes montagnes natales pour financer mes etudes - a un petit groupe de touristes de la ville qui me demandait un autre chemin pour redescendre car ils ne voulaient pas voir la meme chose qu'a la montee. Je leur ai repondu :"Il y a effectivement un autre chemin, mais je vous suggere pourtant de reprendre le meme car vous n'allez absolument pas voir la meme chose qu'a la montee et ce que vous allez voir sera tout aussi magnifique que la boucle tracee sur le plan". J'avais l'habitude de prendre ce chemin tous les jours. Chaque jour etait tellement different. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu deux fois la meme chose lors de ces ballades quotidiennes, pas une seule fois je n'ai marche dans les meme ornieres.
Il ne suffit que de prendre l'initiative de faire ce pas, c'est ce que l'on appelle le choix du libre arbitre. Et rien ne nous empeche alors d'essayer plusieurs chemins, de revenir sur nos pas, ou encore de revenir le lendemain pour essayer un autre itineraire. Ce n'est pas plus complique qu'une simple promenade en montagne. Il faut simplement croire en soi, en la vie, en sa magie et ses surprises, mais aussi prendre le temps de faire les choses avec sens, ne pas ecouter les autres ou lire trop les plans (meme si parfois c'est essentiel). La se trouve toute la question et meme la solution je crois a ce devenir de l'Homme et de Demain.
Je sais que je prend des risques a dire ces choses de maniere aussi franche et sincere car je ne suis pas certaine que je vais reussir a le faire correctement. Pourtant je vais simplement dire tanpis ici et continuer a ecrire. Ma decision d'aborder ce sujet n'a d'ailleurs rien de pessimiste, bien au contraire, elle est issue d'un tres profond optimisme en la vie. Je sais qu'elle sera taxee d'idealiste par un certain nombre d'entre nous qui se contentent du present tel qu'il est. Pourtant je reste convaincue que la personne morale, juste et bonne, est celle qui conserve ses ideaux dans sa ligne directive de vie meme si elle a la conscience de ne jamais pouvoir les atteindre. N'oublions pas que nos ideaux ne sont que le reflet, la representation philosophique sublimee a son essence de notre facon d'apprehender le bien et le mal. Nos ideaux doivent donc regir notre vie par le biais de nos propres regles d'ethiques. Perdre nos ideaux de vue peut alors tres vite devenir synonyme d'un pietinement de notre ethique.
Lorsque ces "conversations" sont rendues publiques a grande echelle, elles le sont souvent par le biais de metaphores, a travers l'art, la litterature, la musique, ect. Comme si l'insoutenable, l'indigne n'etait dicible dans son plus simple appareil. Ceux qui essayent de dire les choses telles qu'elles sont, sont souvent tres mal percus ou mal interpretes, car on ne veut pas entendre la verite qui remet "tout" en question car elle nous empecherait, si cette verite etait realisee par tous, de continuer ainsi, ce qui est d'ailleurs d'un point de vue global, de foncer tout droit dans un mur et de commettre des crimes.
Il y a ce tabou dans notre societe qui subsiste, sur ce que sera notre futur previsible, sur ce que sera notre Demain. On parle par exemple avec beaucoup de sympathie, de respect et d'amiration de personnalites comme George Orwell, de son chef d'oeuvre visionnaire 1984, on le dit clairvoyant, edifiant, anticipateur... Mais pourtant lorsque l'on observe notre societe, et surtout nous-meme, notre vie de chaque instant, un voile consensuel est bien present, omnipresent. On sait, mais on agit comme si nous n'en avions pas conscience. On continue, malgre quelques petites echappees ci et la, a avancer dans le sens du grand courant.
Oui, c'est vraiment de l'ordre du tabou je crois. Il est issu de la peur : la peur de regarder la verite en face, la peur de ce Demain, ou tout est incertain, la peur de se poser des questions, la peur de ne pas vouloir affronter ce futur proche qui nous attend et qui attend nos enfants, la peur d'etre juge par les autres egalement. Ce Demain qui etait de la science fiction dans la litterature anticipative du siecle dernier est pourtant notre monde d'aujourd'hui. Cette peur de le realiser nous laisse les bras ballants et surtout fait que l'on se laisse porter par le flot des evenements, de la vie, de nos gouvernements, de nos ecoles. Ces ecoles que l'ont dit bien trop souvent n'etre pas si mauvaises, car nous n'avons d'autres choix semble-t-il, car cela nous couterait bien trop cher de faire autrement, financierement comme emotionnellement. On prefere alors le consensus acceptable au nom de "l'ecole pour tous". On prefere meme tolerer d'une oreille, les discours qui pointent l'autre du doigt car ils ne remettent pas notre vie personnelle - pour le moment encore paisible et supportable - en question.
Pourtant. Pourtant il s'agit de notre bonheur, du bonheur de nos enfants, il s'agit de notre et de leur futur, de notre et de leur securite, de notre et de leur facilite a pouvoir se nourrir, evoluer, vivre. Que souhaitons-nous pour nous, pour eux, nous individus, nous meres et peres ? Oui, le monde court a sa perte, notre civilisation telle que nous la delimitons est effectivement sur la pente descendante et son declin, il y a des gaps que nous nous savons avec certitude ne pas etre capable de franchir dans les decennies qui vont venir, le futur de nos enfants est en effet tres incertain, de plus en plus incertain, la violence autour de nous se resserre comme un etau. Et nous, que faisons-nous ? Nous laissons faire en fermant les yeux, en laissant des discours xenophobes nous envahir, la peur nous gagner : ils nous tiennent au nom de l'integrisme, du fondamentalisme, de la crise economique et societale, ou encore du salut de la democratie, ils legitimisent des actes de violence odieux et nous les legitimons en ne bronchant pas. C'est la terreur aujourd'hui qui nous paralyse.
Il nous faut sortir de cette torpeur et faire ce pas ! Sinon nos enfants vont vivre 1984 Demain et nous n'en serons que les seuls coupables.
Tres honnetement, plus je reflechis a tout cela, moins je comprend le sens et la fonction de cette ecole publique, son but, ni meme sa legitimite. Oui, je crois qu'il est important que l'education soit accessible a tous les enfants, je crois en cette egalite des chances, en cette liberte universelle, en cette justice humaine, mais non je pense que cette education etatique et ainsi definie et mise en application n'est pas, et de tres loin, la solution. Je crois meme de plus en plus qu'elle est la raison de cette mauvaise direction que nous prenons et qu'elle est le drame de nos societes occidentales. Elle est la base, le socle de nos erreurs. Lorsque Maria Montessori, la philosophe, disait que nous devons eduquer nos enfants pour la societe de Demain et que les enfants d'aujourd'hui seront les hommes de Demain, elle exposait implicitement que les hommes d'aujourd'hui furent les enfants d'hier et qu'ils ont ete eduques dans la logique de construire le monde d'aujourd'hui...
Remettre en question cette ecole, ce pilier qui ne tient pourtant plus debout, c'est egalement se poser la question de l'independance, de l'autonomie, du libre arbitre. Il faut imperativement garder en tete que le pouvoir de la fee lumiere, les ressources de l'energie, comme toutes les autres ressources sont pour le moment epuisables, internet, l'eau courante et potable, tout peut s'eteindre en un claquement de doigt, en une tempete, en une restriction, en une guerre. Notre futur ne peut pas etre envisage sans cette conscience fondamentale ! Nos enfants doivent apprendre a se debrouiller par eux-meme, a se nourrir, a cultiver la terre, a etre solidaires, a se respecter. Et ce encore bien plus que de savoir. Le savoir sera toujours accessible par la recherche, la reflexion, les livres, l'echange... L'ecole doit etre en priorite un outil d'education et d'apprentissage de la vie en societe et doit considerer tous les individus dans le respect et l'humanite. Le cas echeant, les parents, l'un des deux parents peut et meme se doit de remplir ce role fondamental, c'est la responsabilite parentale. Les parents peuvent bien entendu s'associer pour remplir ce role et ainsi extirper leurs enfants de ces systemes avilissants et indignes.
J'entend beaucoup autour de moi dire qu'il ne faut pas exagerer, que nous devrions regarder ce que nous sommes devenus grace a cette education, que nous ne sommes pas si pires et que nous n'avons pas a nous plaindre. C'est un point de vue extremement non-objectif ! Pour ma part, je n'ai pas l'envie ni meme le moindre desir d'avoir cette vanite a dire les choses ainsi. Je pense que je suis un loup, le loup d'un autre loup certainement, mais je n'en suis pas moins un loup dans cette societe bien reelle. Ce constat fait de moi un etre immoral. D'un point de vue moral, je n'ai donc absolument pas le droit de legitimer mes actes, ni meme mon education. Pourtant je le fais tous les jours, pour avoir l'illusion d'exister autrement qu'a la maniere d'un animal. A mon sens l'homme est toujours un animal. C'est un Homme en devenir et j'ai l'espoir immense qu'il y parvienne avec succes. C'est pour cette raison que je me refuse aujourd'hui a juger les autres en tant qu'individus mais que je me remet en question, moi-meme et que je partage ces remises en question avec les autres. En revanche je pense qu'il est necessaire et meme imperatif de juger des systemes qui composent notre societe.
Les diplomes et la competition n'auront non seulement plus le moindre sens dans ce Demain, ils ne devraient meme pas en avoir deja aujourd'hui, mais surtout ils ne seront d'aucune utilite dans un monde qui risque de changer radicalement, car la question du citoyen moyen ne sera plus de savoir quelle destination il pourra choisir en fonction de son budget pour ses prochaines vacances, mais plutot de comment il va pouvoir se payer sa nourriture dont le prix ne cesse de grimper. Cette autonomie de survie ne sera possible ou du moins en sera plus aisee, que si l'enfant, l'individu, a confiance en lui et que s'il dispose d'un minimum de savoir-faire allant dans ce sens. Pour cela il faut le sortir d'un systeme autoritaire, il faut le sortir des barreaux derriere lesquels on l'a mis et le laisser experimenter, il faut lui montrer que plusieurs chemins sont possibles et qu'il a le choix, le pouvoir de choisir, lui et lui seul. Et cela, c'est sans compter tous les laisses pour contre que nous allons oublier au bord du chemin, ces peuples entiers qui vont disparaitre, qui disparaissent deja, ravages par notre monstruosite a ne pas voir.
Cela ne tient qu'a nous pourtant. Nous avons tous le choix de ne pas etre des etres despotiques, mais bel et bien des educateurs pour ce monde de Demain. Un enfant ne doit pas apprendre a obeir, mais a avoir conscience du bien et du mal. Le bien et le mal, sont des notions philosophiques qui n'ont rien a voir avec l'absolu des lois de nos gouvernements, ni des regles enseignees dans nos ecoles et encore moins avec l'obeissance.
"Vous ne possédez rien, en dehors des quelques centimètres cubes de votre crâne."
"Les conséquences d'un acte sont incluses dans l'acte lui-même."
"Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que l'on sait déjà."
"Le crime de penser n'entraîne pas la mort."
"Les masses ne se révoltent jamais de leur propre mouvement, et elles ne se révoltent jamais par le seul fait qu'elles soient opprimés. Aussi longtemps qu'elles n'ont pas d'élément de comparaison, elles ne se rendent jamais compte qu'elles sont opprimés."
George Orwell, 1984.