affiche illustrée par Quentin Blake
Et juste pour le plaisir, un petit extrait du livre
" Comme un roman" de Daniel Pennac :
« Le verbe lire ne supporte pas l'impératif. Aversion qu'il partage avec quelques autres : le verbe « aimer »… le verbe « rêver »…
On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : « Aime-moi ! » « Rêve ! » « Lis ! » « Lis ! Mais lis donc, bon sang, je t'ordonne de lire ! » -Monte dans ta chambre et lis ! Résultat ?
Néant.
Il s'est endormi sur son livre. La fenêtre, tout à coup, lui a paru immensément ouverte sur quelque chose d'enviable. C'est par là qu'il s'est envolé. Pour échapper au livre. Mais c'est un sommeil vigilant : le livre reste ouvert devant lui. Pour peu que nous ouvrions la porte de sa chambre nous le trouverons assis à son bureau, sagement occupé à lire. Même si nous sommes monté à pas de loup, de la surface de son sommeil il nous aura entendu venir. . »
Il se passe de belles choses dans les chambres des enfants quand les parents n'y sont pas !!!
( Pour ceux qui sont intéressés par des animations autour du livre et de la lecture, il y a le livre " donner le goût de lire" de Christian Poslaniec )
Et si je te dis que j'aime beaucoup Pennac et que je suis ravie de lire ces regles (pleines de bon sens et libertaire) ici !
RépondreSupprimerJe crois qu'il est essentiel que les parents realisent de cette pression qui peut (a mon sens bien trop souvent) etre mise sur les epaules des enfants. Ce que tu dis sur la rentree en CP est exact, je l'aborde sans cesse avec des amis autour de moi.
"Le CP c'est la lecture. Un enfant doit obligatoirement savoir lire en CP".
C'est un objectif extremement dogmatique qui peut reellement provoquer une mise en danger de la confiance d'un enfant en lui-meme si il echoue dans le temps qui lui est imparti ou si il se sent en souffrance vis a vis de ce "devoir".
Pour quelles raisons valables (le suivi d'un programme n'en etant pas un pour moi) un enfant devrait-il savoir lire en CP imperativement ? Comment est-il possible que tous les enfants apprennent a lire en meme temps ?
Rappelons nous, serieusement... Est-ce que nos enfants ont tous marche a 10 mois ?
Non car pour certains il leur a fallu parfois jusqu'a 8 mois de plus. Ces bebes avaient-ils du retard ? Bien sur que non !
Les enfants vont non seulement a leur rythme mais surtout, comme ce sont des individus a part entiere, ils ne font pas les choses en meme temps.
Certains vont parler alors que d'autres vont apprendre a marcher, ect...
Si un bebe ne marche pas a 10 mois, allons nous lui donner des cours de soutien ? Allons nous lui faire faire des exercices supplementaires ? Allons nous le disputer ou lui dire qu'il est en retard ? Allons nous lui mettre une quelconque pression ?
Non ! Car il a besoin de temps. Un enfant a besoin de temps egalement pour apprendre a lire, sans pression, sans devalorisation, sans degout pour le monde de la lecture.
Certains enfants savent lire tres jeunes, d'autres plus tard. Ces enfants qui savent lire tres jeune n'en sont pas pour autant des genies et ceux qui ne savent pas encore des attardes ! Non, ils sont tous unique, avec leurs domaines de predilection, leurs interessements, a un moment donne de leur existence. Les enfants qui apprennent a lire tres jeune (souvent suite a une obsession des parents) ne sont pas forcement de gros lecteurs ensuite. Et vis versa.
Commencer le monde de l'ecole et de l'education en les devalorisants ainsi est terrible pour un enfant. Evidement certains enfants se remettront de ce premier "echec", mais ce ne sera pas le cas de tous. Ces enfants-la auront un fardeau a porter peut-etre toute leur vie sur leurs epaules (sans meme etre forcement remarque par son entourage), celui d'avoir le sentiment d'avoir un train de retard, de ne pas etre aussi bon que d'autres. C'est triste je trouve. Ce n'est pas un cadeau a un enfant ! Alors que la lecture en est un...
Dans le cursus montessori, par exemple, un enfant n'a besoin que d'etre interesse par cette lecture et montrer un interet pour passer dans l'ambiance suivante (6-9 ans) au moins. Durant ces 3 annees de "primaire", l'enfant va apprendre a lire a son rythme. Certains sauront lire tout de suite (certains savaient deja bien avant leurs 6 ans), d'autres sauront lire a 7 ans. Et c'est tres bien, car ils auront developpe d'autres choses en //.
Je crois qu'il est important que tous les parents ET les enseignants realisent de cela. Un programme ? Nos enfants sont des etres humains, pas des robots.
C'est vrai que cette année scolaire est une année charnière pour bon nombres de parents. Je suis tout à fait d'accord avec toi Sand: nos bambins ont le temps, de marcher, d'apprendre, de lire à leur guise en fonction de leur rythme. Le plus important c'est qu'ils soient sensibilisés, avenants et cela viendra. J'aime beaucoup « 1001 activités autour du livre » de Philippe BRASSEUR qui offre des activités autour du livre, d'autres manières de lire avec son enfant, cette lecture complétait PENNAC http://iam-like-iam.blogspot.com/2007/11/amour-des-livres.html, j'aime aussi beaucoup l'idée de leur lire à voix haute, encore et toujours.
RépondreSupprimer@Vanessa je viens de lire ton billet ! Je le recommande ! Merci.
RépondreSupprimer>>> http://iam-like-iam.blogspot.com/2007/11/amour-des-livres.html
Merci, j'aime vraiment beaucoup cette affiche, souvent je me suis dit qu'il fallait que je la trouve pour l'afficher dans ma classe...
RépondreSupprimerTout à fait fait d'accord avec vos points de vue Sand & Vanessa!
Cela me fait penser à un instit de CP, qui lui utilise volontiers le verbe lire à l'impératif! AArghh...
Il y a qq temps je le questionnais sur les textes qu'il utilisait avec sa méthode de lecture. Il était ravi de m'affirmer que le point positif de cette méthode, c'était que comme les enfants n'avaient pas l'intégralité des textes à lire à l'avance (comme dans un manuel de lecture), cela évitait que les parents les fassent lire à l'avance... Je n'en suis toujours pas revenue!! Quand l'enseignement reste avant tout une prise de pouvoir.... plus aucune chance de découvrir le plaisir de lire à l'école, quand on empêche à un enfant de lire ou non la suite d'un texte!
Un autre petit exemple vécu cette année dans ma classe : quand nous lisons des textes en classe, en CM1, je n'impose pas à mes élèves la lecture à haute voix. Depuis quelques années, mes élèves vont lire des albums aux élèves de la maternelle, sur la base du volontariat. J'ai une de mes élèves, qui au début de l'année était d'une très grande timidité, n'osait pas parler en grand groupe, encore moins lire. Je l'ai toujours encouragée, jamais forcée. Il y a 2 semaines, quand j'ai demandé quels élèves souhaitaient préparer la lecture pour les enfants de maternelle, elle a spontanément levé le doigt, de manière très enjouée, "je veux préparer la lecture du livre"... Il lui aura fallu presque une année scolaire pour se décider, quel plaisir j'ai pu voir dans ses yeux!
RépondreSupprimerSuperbes tes exemples Aline, j'aime beaucoup ne pas les forcer à lire à haute voix. Ce sont de très mauvais souvenirs pour moi et même maintenant je trouve que lire un texte à un autre (enfant ou adulte) n'est pas un acte anodin.
RépondreSupprimerMerci Aline pour tes exemples ! Ce que je te rejoins egalement Vanessa ! Pour moi l'expression orale, publique, peut etre un acte tres personnel, voir intime. Forcer une personne a s'exprimer publiquement peut etre ainsi vu comme un viol de l'integrite physique et psychologique.
RépondreSupprimerJe sais que je vais loin avec les mots que j'emploie ici, mais ce n'est pas sans raison. Un petit ami tres proche de ma fille et de moi meme, pou qui j'ai beaucoup d'affection, de 6 ans et demi, est aujourd'hui completement devaste par un manque de confiance en lui depuis sa rentree a l'ecole publique (equivalent CP). C'est un gamin qui debordait de vie, de rires et de plaisanteries l'annee derniere. Aujourd'hui il est muet, il se tient en retrait, il a deja ce regard melancolique... Il a ete classe dernier de sa classe, la maitresse dit qu'il a de gros troubles pour la lecture et l'ecriture. Elle a envoye la maman le faire consulter chez un ophtalmo sans succes. Le redoublement est deja propose (nous sommes en plein milieu d'annee scolaire) ! Ce gamin n'etait pas pret tout simplement, il est completement decourage, il se sent inferieur aux autres. J'ai observe la transformation de son comportement ces derniers mois, dans l'impuissance. Il en est meme a se desocialiser, il ne frequente plus ses amis avec le meme entrain, il se sent egalement exclu, ect...
J'ai le coeur scie en deux en ce moment et je suis tellement en colere ! J'ai reussi a remonter un peu le moral de la maman (et encore, c'est en dents de scie) en lui expliquant qu'il fallait qu'elle se fasse l'avocat de son fils, qu'il n'a aucun retard, ect... Pauvre petit bonhomme, vraiment. Pauvre maman, toute cette pression... Il va commencer une therapie comportementale le mois prochain (selon les conseils de la maitresse, de la directrice et des autres mamans, qui au passage tente de la decourager de mettre son fils chez Montessori, que ce n'est pas ce qui lui faut...). Je suis sideree de quelle maniere nous pouvons creer des problemes dans nos ecoles, puis avec quels outils nous tentons ensuite de les reparer. Ce gamin n'a juste que besoin qu'on lui fiche la paix et qu'on lui redonne gout, en lui meme deja et ensuite en l'ecole !
:-(
D'ailleurs je suis preneuse de bons conseils pour aider cette maman et ce petit bonhomme. Je suis a court la en ce moment. Merci.
Sand, il y a qq chose que je ne comprends pas dans ton témoignage : ça se passe en Australie? Si oui, j'imagine que tu as dû lui "vanter" les mérites de l'école de tes enfants! Et pourquoi n'inviterais-tu pas cette maman à venir observer votre école Montessori? De quel droit ces personnes lui disent-elles que ce genre de pédagogie ne lui correspondrait pas? J'imagine bien l'état de cette maman, c'est super dur de se faire un avis, quand plein de gens vous donnent des conseils, on veut le bien de son enfant, on se rallie à une majorité...
RépondreSupprimerN'y a -t-il pas des ateliers Montessori en dehors du temps scolaire, qui permettraient de voir si ce genre d'école lui redonnerait confiance?
Bon courage à elle!
Je suis sidérée de lire ton histoire Sand...malheureusement elle n'est pas unique l'année passé un enfant de la classe de Mehdy a subit le même sort, la maitresse assez sévère, poussant des cris :-/ à complètement déstabilisé le petit au point qu'il ne voulait plus allez à l'école, pleurait tout le temps, la maman a eu recours à un psy et à mis son garçon dans une école privé, ou l'enfant a repris gout à voir ses amis et apprendre à nouveau à l'école...je pense que oui malheureusement le système scolaire est fait de telle sorte qu'un enfant n'a pas le droit d'avancer a son rytme et qu' il est vite mis de coté ou bien la tête de turc s'il ne correspond pas au bon "profil" pour au final dire qu'il est en échec avec de gros troubles et orienter les parents vers des psy, des ortho etc....
RépondreSupprimerJe dirais comme Aline peut être faire venir la maman ou l'enfant à un ou des ateliers Montessori pour qu'elle puisse avoir son propre avis ;-)
Génial l'affiche, je vais essayer de l'imprimer pour la mettre dans la chambre des enfants...
Sinon j'avais une question lisez vous tout les soirs des histoires à vos enfants ?? moi pas forcement soit pas l'envie, le temps ou bien par ce que je les laisse prendre eux même prendre un livre et le découvrir...
Non, pas tous les soirs, juste souvent...
RépondreSupprimerCertains soirs, il est trop tard, ou bien nous, les parents, nous sommes un peu fatigués, ou bien les enfants ont fait autre chose... En ce moment, ils apprennent les échecs avec leur papa, alors, moins d'histoire le soir...
Lire des histoires, ce n'est pas comme se laver les dents, activité qui se fait à heure régulière. C'est super important de l'envisager de manière naturelle aussi à d'autres moments de la journée, cela doit être un moment de plaisir choisi autant pour les parents & l'enfant.
Oh Aline ! Le systeme publique en Australie ressemble au systeme francais !
RépondreSupprimerMeme si le schema est different, l'ecole publique en Australie est souvent considere comme le bas de gamme, c'est dans le systeme publique que l'on fourre et tous les pauvres et les aborigenes, les ecoles privees coutant en moyenne 15000 dollars a l'annee par enfant (Montessori accepte des enfants defavorises grace au fund raising), mais je paye effectivement 10000 dols l'annee pour ma fille (et je commence a cogiter a comment je vais payer les fees pour l'annee prochaine puisque Jules va faire monter le prix a 20000)...
Les ecoles publiques varient selon les quartiers, il y en a de tres bonnes comme des pitoyables (les pitoyables seront bien pires que les francaises !). La grosse majorite des enfants dits "de bonne famille" sont places en ecoles privees (apres le primaire surtout), il y a bien plus d'ecoles privees que d'ecoles publiques ici.
Mais en revanche il me semble que le publique est globalement moins discriminatoire que le systeme francais. Ladybug va venir nous ecrire un article tres interessant a ce sujet au passage !
Bref, oui cela arrive ici aussi, malheureusement. Et cela me met tres en colere.
Je lui ai parle de l'ecole bien sur, elle a meme fait une observation avec son mari. Malheureusement je suis seule a lui "vendre" Montessori et elle se sent vraiment larguee. Elle ne sait plus sur quel pied danser. Ses autres amies lui retorque que ces ecoles alternatives ne sont pas une solution, que son fils va etre encore plus largue car il ne va pas etre assez suivi, ect... Les Australiens peuvent etre parfois tres conservateurs ;-) Son entourage ne l'aide pas des masses non plus. Bref, la semaine derniere je lui faisais une lettre de recommendation pour effectuer un transfert de son fils chez Montessori, mais visiblement cette semaine elle a change d'avis, ce que je comprend tout a fait. Et je ne veux pas insister non plus, ce n'est pas ma place. Je suis ennuyee de voir cette famille sombrer ainsi dans la deprime (car les repercussions sont evidentes), ce sont des gens que j'affectionne beaucoup.
@ Mymy, oui ce petit homme ne veut plus aller a l'ecole non plus, il a mal au ventre... Constament. C'est tres frustrant pour moi.
Chez nous non plus ce n'est pas tous les soirs. Tres souvent en tous cas, ou dans la journee aussi. Nous les laissons aussi beaucoup "lire" par eux-memes, regarder les images, tourner les pages, Jules adore sentir les livres.
Bon ça me rassure, car parfois je culpabilise en me disant que peut etre je leurs lis pas assez d'histoires...par contre quand je lis je le fais à fond, genre différentes voix, des mini mise en scènes ils adorent...
RépondreSupprimerje vois que comme partout il faut payer et parfois cher pour obtenir quelque chose de satisfaisant...
Pour la maman j'ai l'impression quelle est complètement perdue...
qu'est que j'apprécie de venir lire vos articles, vraiment!!!
RépondreSupprimeret puis merci pour les bouquins conseillés et l'affiche que j'aimerais bien trouver!
et pour ma part, ça me renvoie à ma fille qui, étant du mois de décembre, est + jeune que ses camarades et je me demande si finalement, nous lui mettons pas trop la pression?!
il faut qu'elle ait déjà le même comportement que les + grands de sa classe, qu'elle comprenne aussi bien qu'eux et la maîtresse m'a même dit il y a peu qu'elle s'attendait à ce qu'elle réponde avant les autres à ses questions!!!! ok, au départ elle avait peut être de bonnes aptitudes pour suivre mais maintenant je me rends compte que ça devient obligatoire pour elle de réussir et pourtant il me semblait être tolérante, ouverte...
je pense qu'il est urgent que je lâche du lest ;-)
Oh Mari! Quel post fantastique! Pennac, la lecture, les enfants! Quel bonheur! merci pour les sourires...
RépondreSupprimer@ Sand
RépondreSupprimerEt d'entendre les parents dire à leur enfant entrant en CP " bon maintenant tu es grand, il faut bien travailler à l'école" et du coup sous ce prétexte plein de choses étaient interdites car maintenant il est grand : tu dois jouer tout seul, lire tout seul ... !
Tu as bien raison, tous n'apprennent pas à lire en même temps, et ça m'énervait à chaque fois que quelqu'un disait " mais alors à noël ils doivent savoir lire !", comme si c'était si simple ! C'est comme marcher ou parler, j'étais étonnée de voir des petits apprendre tout seul sans l'aide des parents ni de l'école et puis d'autres où le chemin est beaucoup plus difficile, beaucoup plus long.
En CP on n'apprend pas à lire à un enfant, on lui donne juste les moyens et on le guide dans cet apprentissage mais celui qui fait le plus c'est l'enfant ! Un enfant bien dans ses baskets n'aura pas de difficultés pour apprendre à lire !
Pour ce qui est du petit bonhomme dont tu parles, difficile de t'aider vu que je ne connais pas le système scolaire en Australie ni les antécédents de cet enfant, je peux juste te dire ce qui me vient à l'esprit sachant que ça ne correspondra peut être pas du tout à cette famille.
Du point de vue
de l'enfant: est ce qu'il sait dire ce qui ne va pas, pourquoi il n'est plus aussi drôle, comment il se sent, qu'est ce qui le gêne à l'école: les autres enfants, la maîtresse, le travail, les récrés ... est ce que quelqu'un lui a demandé, lui a donné la parole ?
Des parents : Cela vient il seulement de l'école ? A t'il changé à la maison aussi ? Est ce qu'il s'est passé quelque chose de spécial à la maison, à l'école ? (j'ai par exemple en tête des enfants très joyeux en classe et qui petit à petit ont changé, on a appris plus tard que les parents se posaient la question de se séparer, quelqu'"un dans la famille était malade, il y avait des histoires avec les grands parents ..... les enfants sont de véritables éponges).
De l'école: est ce que le travail est adapté à l'enfant ou bien fait il exactement pareil que les autres sachant que cela ne lui correspond pas et que du coup il se retrouve en échec ? Et si ils proposent le maintien en CP est ce qu'il va refaire exactement le même travail que cette année avec les mêmes livres, les mêmes exercices ... ? Et s'il passe en classe supérieure, la maîtresse va t'elle lui faire un programme personnalisé ou bien comme les autres ?
Etait il dans une école Montessori avant ?
Ce ne sont que des pistes Sand, je ne sais pas si ça peut être utile !
@ Vanessa
RépondreSupprimerMerci pour les références du livre, je ne connaissais pas, est ce que ce sont des activités à faire à la maison ou bien est ce faisable aussi en classe avec 25 petits qui ont une folle envie de lire ? !!!
@ Aline
RépondreSupprimerOh ! la lecture à voix haute, quand je pense qu'il fallait l'évaluer ! Mauvais souvenirs !
C'est vrai qu'en plus lire à voix haute c'est lire pour les autres alors on ne peut pas donner un texte non préparé à lire tout fort !
C'est rigolo ton anecdote en CM1, moi c'est en CP je faisais comme toi, ceux qui avaient envie de lire aux autres enfants s'inscrivaient et préparaient la lecture de leur choix et un enfant qui ne savait pas lire s'inscrivait à chaque fois ! je trouvais ça chouette !
Et pour l'instit de CP, il a peut être voulu dire que le fait de ne pas avoir les textes à l'avance permettaient que l'enfant les découvre en classe mais qu'une fois qu'il l'avait rien n'empêchait de le relire à la maison ?
@ Sand
RépondreSupprimerMais dis moi il y a des classements en Australie ? Rassure moi, il n'y a pas des remises de prix non plus ?
@ Mymy
RépondreSupprimerJe sais qu'il y a encore beaucoup de combats à mener mais il existe quand même des instits qui les mènent et qui pensent au rythme et au bien être de l'enfant ! :-)
Pour l'histoire du soir, je pense qu'il faut que cela reste un plaisir et pour l'enfant et pour la personne qui lit. Si on lit sans envie cela n'a plus aucun intérêt ! Et il y a des jours où l'enfant aura envie qu'on lui lise, d'autres que ce soit lui, d'autres juste regarder les images, d'autres ne pas prendre de livres... comme le dit Pennac !!!
Merci Marie pour tes conseils. Cela fait du bien de venir se regonfler ici aussi. J'ai propose a mon amie de venir boire un the a la maison cet aprem. Nous allons discuter de tout cela. Je ne veux pas la forcer a prendre une decision, je souhaite l'aider seulement. Le choix doit venir d'elle.
RépondreSupprimerMerci encore pour ce texte ! Bises.
@ Marie, au fait, si dans certains etablissements publics il y a des prix. Le prix du meilleur lecteur, du plus sage, ect... Si si, je vous jure. :-(
RépondreSupprimerEt voilà, prise dans d'autres réflexions, je reviens et encore plus de partages ici sous ce billet.
RépondreSupprimerSand: comment aider cette maman et ce petit bonhomme je n'en ai malheureusement aucune idée, je sais aussi que la mise d'étiquettes sur nos enfants commence tôt. Mon fils est en petite section de maternelle publique et déjà quelques autres petits copains de sa classe sont étiquetés violents, agressifs ou hyperactifs... par le personnel de l'école mais aussi les parents d'élèves. Je suis à chaque fois sidérée... à la sortie commune où j'accompagnais une petit fille était traitée de peste quand elle n'était que joie de vivre.
J'ai aussi beaucoup de mal avec l'idée que les écoles alternatives ne soient pas reconnues et moins chères. Nous ne pouvons pas offrir montessori à notre lutin par exemple mais pire encore, quand j'en parle je ne trouve de retour qu'auprès d'anciens Montessori (4 dans l'immeuble) et auprès d'une amie mère d'un enfant autiste asperger qui a vraiment été aidé par ces formules/ateliers dans son école.
Au lieu de le faire suivre, il faudrait l'observer ce bonhomme comme tu le fais et comprendre son rythme d'apprentissage et de vie... j'espère qu'il ne sera pas complètement déscolarisé parce que si la maman n'est pas motivée l'enfant risque fort de se renfermer sans acquisitions.
Marie: oui le livre propose des activités aussi possibles en classe. Je vais le reprendre et mieux en parler.
Mymy: moi je lis tous les soirs à mon fils. Ce n'est pas une obligation mais il n'a pas 4 ans et ne sait pas encore lire. La lecture fait partie de notre rituel, c'est pendant la lecture qu'il me pose des questions, sur le livre mais bien plus, c'est je crois un moment qu'il définit de partage, de communication. IL n'y a pas de gros calins du soir, juste un bisou, mais ce sont les mimiques, les gestes, les intonations qui semblent lui manquer quand je n'ai pas pu lire... il demande même une lecture avant la sieste, soit une lecture (au moins) tous les soirs et une le mercredi, samedi et dimanche midi... mais ce n'est qu'une manière de partager et puis j'extrapole beaucoup autour des livres ce qui nous amène souvent à une découverte au réveil.
Mince Marie, ma réponse est collée à celle faite à Sand!
RépondreSupprimerMerci Vanessa et les autres. Oui, ces etiquettes sont terribles. Je vais continuer a donner mon avis a cette maman et a observer ce petit bonhomme.
RépondreSupprimerJe suis de ton avis malheureusement pour les ecoles alternatives, si cheres... L'ecole de mes enfants est une association a but non lucratif, pour dire (en comparaison des grosses ecoles elitistes du coin). Les fees annuelles ne payent que le loyer, les enseignants et les materiaux. A cela se rajoute le fundraising (pour payer le reste). L'etat donne des subventions depuis peu. Mais tout cela reste tellement anecdotique ! Une si petite ecole dans une si grande ville... En Nouvelle Zelande il y avait des ecoles Montessori partout. Rien que sur Auckland, une dizaine. C'etait fascinant a quel point les kiwis etaient profondement interresses par ces educations alternatives. Beaucoup de Steiner aussi.
ce sujet est en effet très important.
RépondreSupprimermoi qui adore les livres, j'en ai semé partout dans la maison et mes enfants en ont eut dés leur plus jeune âge.
ils "lisent" avec moi, leur papa, les grands-parents, entre eux, tout seul...
les livres sont vivants, on les prend, on les regarde, on les machouille, on joue avec....(comme illustré aujourdhui sur mon blog)...
l'amour de la lecture ne se construit pas en forçant un enfant et tout "support" est bon à prendre...
Qd a l'histoire du soir, chez nous c'est TOUS les soirs, mes enfants y sont très attachés.
@ Marie : Je sais qu'il y a encore beaucoup de combats à mener mais il existe quand même des instits qui les mènent et qui pensent au rythme et au bien être de l'enfant ! :-)
RépondreSupprimeroui Marie et heureusement qu'il existe des instits qui mènent à bien leur travail auprès des enfants mais ce n'est pas la majorité je pense et je crois que cela ne va peut etre pas aller en s'ameliorant au vue des nouvelles réformes à venir...je pense aussi qu'ils y a des instits qui veulent faire correctement leur travail mais on ne les laisse pas faire...
Merci les filles pour les réponses concernant les histoires du soir.
J'ai pense a vous toutes ce soir. Ce n'etait pas une histoire, ni la lecture d'un livre, mais une belle session d'origami. On aime beaucoup faire des choses calmes avant d'aller dormir. Les enfants viennent de partir pour leur chambre, demain Lili n'a pas ecole. On ecoute des comptines, ou de la musique douce, ou encore une histoire contee alors que chacun est concentre sur sa feuille de papier coloree. En revanche (d'habitude je ne fais pas attention), nous avons lu 3 livres dans l'apres midi avec Jules et un avec Lili a son retour de l'ecole. Finalement oui nous lisons beaucoup.
RépondreSupprimerje me permets de revenir à la charge avec mes questions! mais ça m'aide bcp d'essayer de discutter ici de ma mise en pratique des principes de Montessori!
RépondreSupprimervoilà, en ce moment j'ai du mal à gérer l'heure du coucher avec ma fille! certes, j'essaye d'être souple (je ne sais si j'y arrive) mais l'imprératif du lever du lendemain est bel et bien présent!
du coup tous les soirs je trouve que c un peu la "guerre"! elle ne veut pas aller se coucher mais l'heure tourne! et je ne sais plus comment l'accompagner au mieux dans cette période! ne rien lui imposer mais quand même les réveils sont très grognons aussi!
nous lisons souvent une histoire mais la demoiselle aime prolonger sans cesse cet instant...
comment ça marche chez vous?
petite question: ta fille a quel age??
RépondreSupprimerici lorsque cela s'est produit je couchais l'enfant ds mon lit avec moi (je suis une couche tôt) pour une séance calin/relaxation/massage. puis soit mon fils était ok pour aller ds son lit soit une fois endormit je le ramenais ds son lit.
Lolabelle: dans notre cas, ce sont les rituels et le fait de NE PAS SE PRESSER. Quand j'ai envie d'expédier la chose, je suis sûr d'avoir 1/2 heure de plus. Alors on commence avec une succession d'actes. Quand il est encore demandeur (à "outrance", enfin je me comprends), je lui masse le ventre ou sous le gros orteil du pied gauche (oui, oui) et je lui raconte ma journée, il me raconte la sienne. Cela suffit en général.
RépondreSupprimer@ Lolabelle, peux tu nous rappeler quel age a ta fille? Et a quelle heure souhaites qu'elle se couche ? Et egalement si elle fait une sieste dans l'apres-midi ?
RépondreSupprimerMerci a toi.
@ Sand
RépondreSupprimerEn arrivant ici j'ai assisté à une remise de prix à la fin de l'année scolaire !
J'ai cru faire un bond de 60 ans en arrière !
Nous étions tous assis en plein soleil à applaudir chaque enfant qui allait chercher son prix : 1er prix, 2ème prix, 3ème, prix, prix de la camaraderie et prix du mérite !
Et des parents prendre des photos ( parents des enfants primés !!!) !
C'était une grande école de 17 classes et cela a dur toute l'après midi ! J'hallucinais et j'en avais gardé de gros coups de soleil !!!
Et le prix c'était un livre !
Le point positif c'est que d'une part ça ne se fait pas partout et que là où ça se fait encore, certains enseignants commencent à s'y opposer !
@ Vanessa
RépondreSupprimerNe t'inquiète pas même "collée", j'ai bien vu ta réponse ! Merci.
@ Marie, oui je trouve ca siderant. Ici c'est une pratique tres courante, en NZ egalement. Cette idee meme de recompense est absurde. L'encouragement n'a rien a voir avec ce genre de remise de prix, encore une fois les idees et les reperes des enfants continuent d'etre fausses, ceux des parents egalement.
RépondreSupprimerTous les enfants recoivent des prix en revanche, pour qu'il n'y ait pas de "laisses pour contre". L'un va recevoir un prix pour le meilleur lecteur ou le meilleur en maths. L'autre va recevoir un prix pour avoir le plus grand sourire. J'exagere un poil mais c'est exactement l'idee qui s'en degage. On continue de dire a un tel "tu es balese en lecture" et a un autre "tu es un camarade sympa". On continue a separer les individus les uns des autres.
De plus l'enfant apprend a marcher au merite, et non pas pour le simple plaisir de faire un travail avec passion. On continue a denaturer la notion meme de travail.
Excellent Sand j'ai hate de voir vos activites origami yes !!!
RépondreSupprimerVous ecoutez quoi comme comptines ?? chez nous c'est comptines africaines et les classiques français ;-)
@ lolabelle : j'ai un peu les mêmes soucis que toi une petite de 3 ans et 3 mois pleine d'energie qui veux se coucher tard mais que l'on doit reveiller à 7h30 et le papa à souvent du mal à la faire lever du lit le matin :-/...
Et l'histoire du grand méchant loup, ça ne marche plus?
RépondreSupprimerOh, si Pascal, bien sûr que ça marche encore... Même chez les plus grands... Cette année, avec mes élèves de 10 ans, on a réalisé un petit film d'une version assez moderne de "Little Red Riding Hood". En amont, on a lu des dizaines de versions ou adaptations très différentes du conte en français...
RépondreSupprimerréponses:
RépondreSupprimeralors ma fille a 5 ans et demi et généralement je voudrais qu'elle soit au lit vers 19h45, qu'on lise l'histoire et puis qu'au + tard à 20h30 elle dorme mais en ce moment c plutôt du 21h30!
c'est pas tant le fait d'aller au lit qui pose PB mais surtout l'endormissement en fait
Comme toujours des commentaires très intéressants.
RépondreSupprimerDans un monde où la vitesse est reine comment faire admettre que l'enfant a besoin de temps et surtout de lenteur pour assimiler des nouveautés.
Peut-être que c'est aussi la raison des soucis d'endormissement de la petite fille, elle pense à tout ce qu'elle a vu et entendu, cela crée des angoisses et elle ne peut s'endormir exactement comme nous quand nous avons trop de pensées en même temps.
Je le répète aux parents de mes élèves : l'enfant a besoin d'une vie rythmée et régulière. Ce rythme le rassure.
Pour en revenir à la lecture, c'est bien aussi de raconter des histoires sans le support de l'illustration. Pendant des années je lisais, le soir, un conte de Grimm à mes filles. Le même pendant plusieurs soirs. Elles se faisaient leur propre représentation. Jamais elles ne réclamaient un album avec des images.
Il faut être très vigilant avec les livres pour enfants, certains ne sont que des caricatures grossières, aux couleurs agressives...on est loin des si charmants livres du Père Castor (les seuls que j'utilise en classe/petite section).
Depuis quelques années l'album pour enfants a pris une place très importante dans le monde de l'enfance, de nombreuses institutrices les utilisent en classe, on emmène les petits à la bibliothèque, aux expositions...sans penser que trop de sollicitations et d'éveils empêchent la concentration et la pensée...on consomme des images.
Où est la liberté si on m'impose des images sans me permettre de me faire mes propres représentations ?
C'est le même problème avec les manuels de lecture...l'image prend plus d'importance que le texte.
Mes filles quand elles ont su lire ont eu plaisir à lire des albums. Mais certains disaient que ce n'étaient plus de leur âge !!!!
@ Evelyne
RépondreSupprimerComme je suis d'accord avec toi sur le temps, le rythme de l'enfant ( et pas seulement le rythme à l'école !) et la régularité. Il faut tout le temps qu'un enfant soit occupé, "il ne doit pas s'ennuyer"! Et pourtant c'est dans ces moments là qu'il se met à imaginer, qu'il devient créatif, je suis toujours admirative de ces enfants qui s'inventent tout un tas de jeu avec simplement des cailloux !
Et pour les livres, c'est vrai aussi, le danger de n'avoir tout le temps que des illustrations c'est que l'enfant se fie aux dessins et non plus au texte. En CP,en activité de lecture où on travaillait sur une phrase à déchiffrer, j'ai vu des enfants ne regardaient que le dessin et lire ( ils inventaient l'histoire à l'oral) et cela faussait complètement le code !
Et j'adore ces instants où tu n'entends plus rien dans la classe au moment où tu leur lis une histoire et sans avoir besoin de support d'image ! On retrouve cette magie quand on leur dit une poésie, même difficile et toujours sans images !
Et oui je n'y avais jamais pensé mais on se retrouve dans une surconsommation d'images, comme la pub !
@ Evelyne, tres interessant commentaire sur l'image // l'ecriture ! Nous essayons de trouver un equilibre a la maison. Je laisse souvent savourer aux enfants les plaisirs des livres d'images seuls et je leur lit des livres de texte.
RépondreSupprimer@ Lolabelle, ce n'est peut etre qu'un passage... Cela dit 21h30 ce n'est pas tres tard en soi (j'ai rencontre des parents qui bataillaient au dela de 22h30, et la c'est plus delicat). Mais je comprend que si le lendemain elle a besoin de se lever...
Si elle a du mal a se lever, je dirais effectivement qu'il serait bon que tu l'aides a se decaller un peu vers un 20h30. En revanche si elle se leve sans le moindre probleme et qu'elle ne montre pas specialement de signe de fatigue durant la journee, je ne vois pas pourquoi 21h30 serait trop tard, surtout si elle reste dans sa chambre (vous avez votre temps a vous). C'est qu'elle n'a pas besoin de plus de sommeil a mon sens. Chaque etre a des besoins physiologiques tres differents. Ma fille de 5 ans et demi se couche vers 20h00 ou 20h30 mais il est plutot rare qu'elle ne s'endorme avant 21h30. Elle bouquine, elle chante doucement, elle se raconte des histoires... Parfois elle cause a son petit frere (il font chambre mixte). Ce dernier en revanche s'ecroule generalement en 2 minutes. Elle n'est pas fatiguee durant la journee, ne manque pas d'attention ect...
Chez nous il n'y a pas de montre aux poignets ni d'horloge au mur. On jette parfois un coup d'oeil a l'heure sur un ordi. C'est bon aussi parfois de se detacher des contraintes "etablies", on se gere parfois beaucoup mieux, et plus naturellement. Les enfants ne se sentent pas presses.
Tiens nous au courant. Bonne chance a toi.
C'est vrai, je suis d'accord pour dire que ce n'est pas si tard, 21h30. Surtout en ce moment, avec les jours qui rallongent. Mon fils de 6 ans s'endort entre 20h30, 21h00, en 2 minutes, alors que le plus jeune de 4 ans peut s'endormir vers 21h30, 22h00, car il fait encore un peu des siestes l'après midi.
RépondreSupprimerNous non plus, pas de montre au poignet... j'embête qq fois mes élèves pour leur demander l'heure! :-)