Lui, il l'a saisie à pleine main, et pour une fois, j'avais mon appareil-photo sous la main... La concentration par le corps... ou l'art de se concentrer en mouvement. Chez les bébés, c'est essentiel. Par un objet, ils explorent et s'éveillent au monde qui les entoure, au corps qu'ils habitent de mieux en mieux.
Ce jour-là, ce ne sont pas les enfants des autres que j'accompagnais pendant un atelier, mais mon fils dans son quotidien. Je l'ai vu avec acharnement mettre sa volonté pour faire bouger son bras comme il le souhaitait, porter le nuage à sa bouche sans le lâcher... Et c'était beau à voir :-)
L'émerveillement est une clé de l'épanouissement. Pour les parents, c'est comme regarder ses enfants avec un regard sans cesse neuf, renouvelé, joyeux. Et peut-être que c'est l'émerveillement curieux sur la vie qui pousse les êtres dès tout-petit à explorer avec intérêt leur environnement, l'observant pour l'absorber ? ... En tout cas, j'aime à le penser.
PS : un premier article par ici pour moi... Merci à vous de m'avoir invitée, j'en suis honorée (bien qu'il m'ait fallu un moment pour me lancer ! lol)
"L'émerveillement est une clé de l'épanouissement."
RépondreSupprimerEt quel bonheur d'apprendre, de grandir à ses côtés, car nous devenons des parents avec lui.
Enfin, un enfant ne juge pas : il est Amour, bienveillance, et co-construit avec ses parents une relation épanouie, lumineuse et éternelle, si nous acceptons le lacher-prise, de suivre ses élans (car ils savent bcp de choses) ...
Nous aussi nous touchons les nuages à travers lui, avec lui, et contactons des émotions oubliées pour peut-être relever de nouveaux défis (car cela donne du courage un enfant).
@TCL
Merveilleux! Merci de partager de si beaux moments avec nous. Ce sont nous qui sommes honorés!
RépondreSupprimerMerci pour cette reflexion Severine. Je suis completement d'accord avec toi. Et la tout de suite me vient une citation que je lisais hier sur le blog de Marie :
RépondreSupprimerhttp://www.ladybug.be/wordpress/2010/06/14/les-ruines-du-ciel/#respond
"L'art de vivre consiste a garder intact le sentiment de la vie et a ne jamais deserter le point d'emerveillement et de sideration qui seul permet a l'ame de voir".
Christian Bobin, Les ruines du ciel, Gallimard, Paris 2009.
Merci Séverine !
RépondreSupprimerTon article me soulève une question quant à la concentration des enfants de plus de 6 ans. Comment amener un enfant à se reconcentrer alors qu'il se trouve dans un groupe de 8 enfants et que chacun ne fait pas du tout le même travail ?
En sachant qu'on lui a proposé d' aller se calmer tout seul s'il le désirait mais que s'il souhaitait travailler avec les autres il se devait de respecter leur travail et leur calme, et qu'il est allé se calmer de lui même mais que lorsqu'il est revenu 5 mn après il perturbait tout le monde !
Bien sur nous en avons beaucoup discuté avec lui.
Marie, tu parles de ton expérience en classe? Peut-être faut-il ramener cet enfant à l'activité avec quelque chose qui l'intéresse beaucoup, dans lequel il va pouvoir s'investir par choix et ainsi cheminer vers la concentration.
RépondreSupprimerLe fait de s'isoler peut être important, mais pas suffisant. Il faut qu'il donne du sens à sa présence avec le groupe pour que son malaise s'estompe. Bon courage!
@ Aline & Marie : "Il faut qu'il donne du sens à sa présence avec le groupe pour que son malaise s'estompe." Ah oui j'aime bien ca !
RépondreSupprimer@ Aline
RépondreSupprimerMerci pour ta réponse mais non malheureusement ce n'est pas à l'école ! C'est à l'aide aux devoirs où les enfants viennent pour obligatoirement faire leurs devoirs et mon rôle est de leur faire faire leurs leçons ! Je réussis quelquefois à les faire travailler ensemble quand j'arrive à trouver des points communs ( comme les tables de multiplication ou la lecture qu'un enfant fait faire à un autre ...) mais les enfants ne sont ni dans les mêmes niveaux ni dans les mêmes écoles ! Et il n'y a que des garçons !!!
@ Marie : Pourquoi ca ? Pourquoi que des garcons ?
RépondreSupprimer@ Sand
RépondreSupprimerIl n'y a que des parents de garçons qui ont inscrit leurs enfants à l'atelier ! Est ce que ça veut dire qu'en général, les parents ont plus de mal à faire faire les leçons aux garçons plutôt qu'aux filles ? ( la majorité des enfants qui viennent à l'aide aux devoirs sont des enfants qui sont en conflit avec leurs parents pour faire leurs leçons)! Ou bien cela veut il dire que les garçons sont moins scolaires que les filles !!!!!! :-)
Chez nous on fait du soutien scolaire à l'école (aide individualisée), c'est nous qui proposons aux parents de l'aide pour leur enfant. Je les ai en soutien par 3 ou 4, et tous sur un objectif assez similaire de remédiation. Ce qui fait que nous travaillons tous ensemble, en jouant, en manipulant du matériel, (et souvent en mangeant des bonbons et des gâteaux;-) ), on ne fait pas les leçons, on essaye de redonner plaisir et confiance, et retravailler autrement les notions qui posent problème.... Enfin, c'est ce que j'essaie de faire...
RépondreSupprimerAhh, les devoirs, après une longue journée d'école, c'est quand même un drôle de truc...
@ Aline
RépondreSupprimerOui oui c'est ce que je faisais aussi quand j'étais à l'école en métropole mais là c'est complètement différent, les parents paient pour qu'on fasse les devoirs aux enfants, je suis donc obligée de m'en tenir à leurs devoirs ! C'est très bizarre comme expérience, c'est la première fois que je me retrouve dans cette situation, ça fait un peu comme si c'était une étude ! Donc chaque enfant a des leçons différentes et certains je maudis leurs instits qui en donnent des tonnes !
Quand ils ont fini leurs leçons ils vont dans la pièce d'à côté faire de l'art plastique mais le but premier pour les parents qui les ont mis ici c'est que leurs devoirs soient faits ( soit parce que les parents finissent trop tard leur boulot soit pour la majorité des enfants qui sont là parce que les parents ne réussissent pas à leur faire faire leurs devoirs). Ce n'est pas du soutien scolaire même si j'en profite pour en faire quand je vois que la leçon n'a pas été comprise !
Marie : dur dur les devoirs après l'école... :-( Il y a les attentes des parents et de l'école, et il y a l'état de l'enfant... Visiblement, le garçon dont tu parles n'es pas disponible pour se replonger à nouveau dans une activité qui est un prolongement de l'école.
RépondreSupprimerLui as-tu demandé de quoi il avait envie, en tête-à-tête ? Parfois, j'ai pu répondre à la demande de l'enfant : par exemple, "j'ai envie d'aller jouer dehors". OK, alors je te propose de le faire 30 minutes et je t'appelle. Je montre sur quel chiffre sera la grande aiguille de l'horloge pour valider. Il sort, mais il est tout seul puisque les autres sont à leur travail.
Dans ton contexte, qui a l'air plus "classique"ce n'est peut-être pas facile, car les autres enfants vont peut-être avoir envie de faire pareil... Tu es mandatée par une agence ?
Professionnellement, quand j'ai été confrontée à ce type de problème, il était essentiel pour moi d'établir un dialogue avec les parents concernés et voir avec eux si des aménagements étaient possible, car souvent, du fait de mon parcours professionnel, j'identifiais des pistes d'exploration possible avec l'enfant.
Voilà le type de questions que je peux poser quand j'accompagne des personnes travaillant directement (ou indirectement comme toi) dans l'éducation, l'enseignement, la pédagogie, auprès des enfants et des ados : Y-a-t-il une coupure entre l'école et le temps que tu passes avec ces enfants ? Combien de temps dure cette pause, que faites-vous pendant cette pause ? Combien de temps durent le temps d'aide aux devoirs que tu fais avec ces enfants ?
Il y aurait encore pleins de questions à poser lol L'idée, est de prendre du recul et de faire le point sur comment fonctionne le système dans lequel tu es. De là, on peut explorer...
@ Séverine
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ta réponse ! Mais je me sens dans une impasse car oui j'ai discuté avec lui et j'ai proposé qu'il commence par faire l'art plastique et après qu'il vienne avec moi faire ses devoirs mais cela a été refusé et je n'ai pas le pouvoir de décider car je ne suis qu'employée ! (c'est vrai aussi que c'est compliqué car tous les enfants ont envie de commencer par l'art plastique alors que le but premier c'est de faire les devoirs !). Il n'y a pas de dialogue non plus avec le papa car il l'a mis là parce qu'il n'a pas le temps de s'occuper de son enfant ! Oui heureusement il y a une coupure entre l'école et les devoirs qui se font dans un atelier mais complètement en dehors des écoles, cela n'a rien à voir, c'est une structure privée montée par une artiste.
En fait je me retrouve obligée de faire les leçons a des enfants qui n'en ont pas forcément envie ! Je creuse je creuse, mais c'est plus difficile que lorsque j'étais en classe !!!
L'enfant auquel je pense est aussi un enfant suivi par un pédopsychiatre avec de gros problèmes familiaux et une histoire un peu compliquée alors je comprends aussi que les leçons ça lui passe vraiment au dessus de la tête !!!
Merci pour ces conseils, ça me permet d'avancer quand même !
Comme quoi, chaque enfant est vraiment différent et j'ai beau avoir maintenant pas mal d'années d'école derrière moi, il faut sans cesse se remettre en question et chercher des solutions pour les enfants !
Merci à ce blog d'exister, merci à celles qui en ont eu l'idée et merci à tous ceux qui y participent !
@ Marie, pour ma part l'idee des devoirs a la maison, apres l'ecole, apres une journee intense... me laisse pensive.
RépondreSupprimerJe vais parler de la France par exemple. Sonnerie du matin a 8.30, jusqu'a 11.30 puis reprise a 13.30 jusqu'a 16h30.
Si je ne me trompe pas cela fait des journees de 6 heures, non ?
WOW.
Vous rajoutez 1 heure de devoirs le soir (j'ai le souvenir d'avoir passe parfois BEAUCOUP plus de temps) et on passe a 7 heures de travail journalier OBLIGATOIRE entre l'age de 6 ans et 16 ans (que l'on pousse aujourd'hui beaucoup plus tard) !
WOW.
Cela represente 35 heures par semaines (bon allez c'est vrai il y a l'EPS le mercredi aprem) !
Je ne sais pas si on realise vraiment...
Mon mari bosse 39 heures par semaine. Il a 33 ans.
Je bosse un tiers de cela en plus de m'occuper de mes enfants, Jules est constament avec moi. J'ai 32 ans.
Nous sommes TRES fatigues a la fin de la journee. Et pourtant elles sont correctes nos journees (bon on fait les choses bien et passionnement par contre) !
Je m'interroge.
Un systeme educatif efficace a-t-il besoin de faire travailler ses enfants le soir a la maison ?
L'apprentissage de la vie ne passe-t-il pas par un apprentissage d'autres choses, comme ce qui se passe dans un jardin, derriere un fourneau, dans une vie familiale sereine ? Pourquoi faire une croix sur cet enseignement tellement riche et important ? Pourquoi faire basculer cet echange familial en une contrainte deplaisante, angoissante, parfois meme torturante !
Laissons les soufler et vivre ! Faire des arts plastiques a la fin de la journee leur apportera tellement de choses merveilleuses, pour leur construction et leur bien etre, fondamental dans le developpement et dans la digestion des apprentissages effectues la journee !
RépondreSupprimerMais pourquoi chercher a en faire des robots frustres, mals dans leurs souliers et en amertume totale face au travail et a l'etude...
La, mon esprit engage s'enflamme : mais que l'on brule ces cahiers de devoirs ! Que les enfants en difficultes soient regonfles en confiance en eux, en amour pour le travail, que l'on offre le plaisir d'apprendre a tous, sans des contraintes aussi alienantes et irritantes.
J'entend souvent qu'un enfant ou un tel autre a besoin d'etre force pour etre mis au travail. C'est tellement faux ! C'est une representation vraiment erronee de nos enfants ! Ils adorent travailler, mais ils detestent etre forces. Et c'est vrai pour tous. En revanche ce qu'il est interessant de realiser c'est que nos moyens et nos methodes ne sont peut etre pas les bons tout simplement. Mais pourquoi cette idee ne traverse-t-elle jamais les esprits ?
Il y a peu, je discutais avec une maman (que j'adore et que j'admire beaucoup pour tout un tas d'autres choses) qui me disait que son fils avait besoin d'etre force, mis au travail avec autorite. Elle est tellement convaincue de cela. Pour elle c'est la SEULE methode qui marche (pourtant je sais qu'elle ne soupconne pas l'existance de nombreuses autres). Elle a egalement mis sans s'en rendre compte une etiquette sur le dos de son fils (il y a deux types classiques grosso-modo : le travailleur volontaire et le tete-dans-les-nuages qui est difficile a mettre au boulot et qui ne reste pas longtemps concentre, cette categorie represente certainement plus de 90% des enfants et satifait un bon nombre de parents et d'enseignants, justifiant ainsi le besoin d'autorite). Elle ne realise donc probablement pas que le "reve" est essentiel, que l'"observation" n'a rien d'une action passive, et pour finir, que peut etre les materiaux que l'enfant a entre ses mains ne lui conviennent pas (car ils ne sont pas adaptes a son developpement et son education). Quoi de plus ennuyeux qu'un manuel rigide et dogmatique accessoirise d'un cahier triste pour effectuer des exercices.
Et pourtant le schema se repete inlassablement tous les soirs...
Oui brulons ces cahiers. Et eclatons nous avec nos enfants. C'est un vrai plaisir l'education, il n'y a rien de plus beau que la decouverte du monde, que ce soit dans sa geographie, son histoire, sa representation geometrique ou mathematique, ou encore ses outils de communication comme le francais, l'anglais, l'espagnol, l'arabe, le chinois ou le latin, sa biologie, ect...
C'etait la minute revolution. Desolee, des fois j'en ai besoin, c'est plus fort que moi.
Et vive les cours d'art plastique apres l'ecole !
RépondreSupprimer@ Sand
RépondreSupprimerComme tu as bien fait de te révolter !!! Et comme je suis d'accord avec toi sur ces fameux devoirs qui pourtant sont interdits !
Du coup, j' ai pris ce boulot ici dans ce pays pensant que ça allait être une autre expérience que celle de la classe et ça l'est (qui est cependant riche sur d'autres points) mais je me retrouve dans le rôle de celle qui les oblige les enfants à faire leurs devoirs ( alors que ce n'est pas moi qui leur donne !!!), leurs parents paient pour cela ! Et oui des fois je me dis que le monde tourne à l'envers !
Ceci dit certains ne rechignent pas du tout, ils font vite leurs leçons et vont en art plastique mais c'est beaucoup plus difficile avec ceux qui n'aiment pas et moi je dois les obliger ! En plus je ne suis qu'employée et donc ce n'est pas moi qui décide mais bon je propose quand même, on ne sait jamais !!!
Ce midi, j'ai vu un reportage sur les "rythmes scolaires"( le mot rythme étant très mal choisi) mais c'est un autre débat ... !!!!!
Merci pour ta réponse quand même Sand parce que ça me préoccupe quand même ce travail d'aide aux devoirs !
@ Marie, oui je comprend bien ma chere Marie, et je sais bien que tu fais de ton mieux ! Et ma longue tirade ne s'adresse pas a toi particulierement (je ne sais pas pourquoi j'ai mis un @ Marie au debut, ah si au debut je voulais te repondre et je cherchais a te donner des conseils, mais je n'y arrivais pas visiblement ;-)
RépondreSupprimerKeep it up la belle.
Bon, je viens ajouter mon grain de sel, mais les devoirs écrits sont interdits depuis super longtemps...
RépondreSupprimerAllez voir les 2 articles de Bernard Collot à ce sujet sur son blog
http://education3.canalblog.com/
- celui du 11/11/09, " Parentalité et devoirs à la maison"
- celui du 15/09/09, "Devoirs à la maison : illégal!"
Un petit extrait, avec textes officiels à l'appui!
Déjà, en 1912 (!!!)
Circulaire (novembre 1912) - Académie de la Haute-Marne (l’Inspecteur d’Académie de la Haute-Marne)
Objet : suppression des devoirs écrits dans la famille.
L’inspecteur d’académie
Mes chers collaborateurs,
J’ai appelé déjà votre attention sur les devoirs écrits faits dans la famille. Je vous ai dit que l’utilité en était fort contestable, qu’ils risquaient, après une journée scolaire de six heures, de fatiguer l’enfant, que les conditions matérielles où ils sont la plupart du temps exécutés, pouvaient les rendre nuisibles à la santé de nos élèves ; et je vous ai recommandé de les donner très courts, si vous ne les supprimiez pas tout à fait. J’estime, expériences faites, que leur suppression absolue s’impose. Il y avait encore des supérieurs hiérarchiques humainstes et soucieux... des enfants. Mais cela n'était pas encore une prescription nationale.
Elle l'est devenue en 1956 et n'a jamais été démentie depuis, y compris par la succession de ministres, de Chevennement à Luc Chatel, prônant un retour aux "méthodes d'antan". Donner des devoirs écrits à la maison reste toujours illégal :
Les circulaires du 29/12/1956, du 28/01/1958 et du 28/01/ 1971 interdisant les devoirs écrits à la maison pendant l'école primaire, si elles ont été abrogées par la circulaire n° 94-226 du 6 septembre 1994, celle-ci, en précisant "des études dirigées, d’une durée quotidienne de trente minutes, sont mises en place, dans chaque classe, pendant le temps scolaire, à la suite des séquences d’enseignement proprement dites et avant le début des activités péri-scolaires éventuelles" insiste lourdement : "Dans ces conditions, les élèves n’ont pas de devoirs écrits en dehors du temps scolaire"
Ces dispositions sont confirmées dans le document d'accompagnement des programmes 2002 : "Dans les classes élémentaires, le travail scolaire à faire à la maison est limité : les devoirs écrits sont proscrits "
@ Aline, oh merci merci pour tous ces textes, mais surtout pour ce temps que vous prenez (toutes) a venir ecrire tout cela ici !
RépondreSupprimerEncore une belle illustration du "pouvoir" des lois...
Arretons d'interdire et faisons. Pour de vrai.
@ Severine, merci pour ta reflexion premiere qui disait que l'emerveillement est une cle a l'epanouissement. Cette piste est tres porteuse en reflexion je l'espere. En tous cas elle est porteuse sur la question des devoirs... Merci !
RépondreSupprimerje n'ai encore jamais commente mais cette fois je m'y mets : Sand, je suis a 300% d;accord avec toi (notamment dans ton commentaire "revolutionnaire" :), d'ailleurs ca me fait bizarre parce que d'habitude je suis la seule autour de moi a dire ca, et je rencontre bien trop souvent des visages grimacants, ahuris, comme si je disais vraiment une enormite...
RépondreSupprimerHabitant aussi a l'etranger, mes enfants ne vont a l;ecole que le matin et surtout, a partir de la rentree seront en ecole Montessori (j'ai hate j'ai hate !!!).
Mais presque tous les jours (je me force a ne pas faire que "ca"...), je fais de la creativite avec eux. Et pourtant ils sont encore petits (4 ans 1/2 et 3 ans). Ils sont si concentres, si attentifs.
Je leur fais faire soit de la creation libre, soit "guidee"
Mais je suis d'accord : la vie en famille, la vie a la maison, la vie a l'exterieur, bref, tout ce qui n'est PAS l'ecole, est tellement important, et c'est pourtant tellement mis de cote... laisse pour compte.
je pourrais parler des heures de l'ecole traditionnelle mais j'ai mon blog pour ca alors je vais m'arreter la pour ce message :)
@ education creative : merci a toi, merci pour le lien vers ton blog egalement ! Et au plaisir de te relire.
RépondreSupprimerSand : Je pratique le brûlage en art-thérapie, mais je crains que ce soit mal perçu si je proposais le brûlage des cahiers de devoirs ! lol
RépondreSupprimerMerci Aline de nous rappeler que les devoirs après l'école, c'est pas sensé être automatique du tout, bien au contraire, et depuis longtemps (d'ailleurs, j'ignorais que cela remontait à si longtemps)!
Tout ce qu'on fait en dehors de l'école nous aide à intégrer ce qui est vécu à l'école, et vice versa. Ca me semble tellement évident... Pourquoi la société scinde l'univers école du reste de la vie de l'enfant, en collant une étiquette moins valorisante et limite "inutile" sur ce qui est fait en-dehors de l'école par l'enfant ? Je trouve ça bizarre en fait.
Marie : Je te lis et je sens les tiraillements... C'est terrible en effet de travailler quelque part et de ne pas être libre de faire les choses autrement, du fait d'être tenu par des obloigations et des attentes uniformes qui ne conviennent pas forcément à tous les enfants... J'ai vécu cela, et c'est ce qui m'a poussé à faire les choses à mon compte, à ma manière...
J'entends de plus en plus de gens en consultation m'exprimer ce type de choses. j'ai la sensation que notre société arrive à une limite, qu'elle va être amenée à refondre et revoir ses fondamentaux... mais en attendant, ça bataille... comme si l'ancien ne voulait pas laisser place à l'ouverture, au nouveau...
Ce que j'évoque dans ces moments-là, c'est 2 choses: peut-être que tu te trouves là pour apporter autre chose, et parce que les autres n'aurait pas su si bien le faire ? L'idée c'est d'accompagner cet enfant autrement, puisque lui est dans un contexte et un vécu qui rend inadéquat l'approche habituel qui fonctionne pour les autres enfants. Peut-être est-il "négociable" que tes employeurs te laissent un certain laps de temps pour tenter de faire les choses autrement ? Pour cela, il est peut-être important que tu réfléchisses à comment tu ferais et que tu prépares tes arguments avant de présenter cela à tes employeurs, il me semble... Enfin, si tu te sens de faire ça, bien sûr.
2ème otpion : cette expérience que tu vis est peut-être là pour t'amener à choisir de rester ou de partir clairement.
J'ai été dans une école (alternative pourtant!) qui en réel ne me laissait absolument pas faire mon travail. Elle contrôlait tout et n'acceptait pas l'aspect unique et la manière de travailler de chacun... Je savais que je pouvais apporter des choses aux enfants, mais dans ces conditions c'était impossible, et c'était dur ! J'ai choisit de partir, là où d'autres tenaient pour les enfants (faut voir ce qui s'y passait...pffff...).
L'important c'est de savoir pourquoi on reste ou on part. Ca aide à donner du sens à son quotidien professionnel, je trouve.
Les enfants que tu accompagnes sont sûrement ravis de ta présence. Parfois, c'est ça qui compte le plus... :-) Parfois, alors, je travaille avec les personnes à simplement accepter cela, accepter d'être limitée dans ce qu'elles aimeraient apporter aux enfants... car cela peut ouvrir des portes à d'autres choses positives qui ne pouvaient être accessibles tant que cette acceptation, ce "lâcher-prise" n'avait pas eu lieu. les enfants peuvent sentir ce basculement interne de la part de la personne qui les accompagne à l'école ou après l'école, plus ou moins inconsciemment ;-)
Plus jeune, en parallèle de ma formation, je faisais de l'aide aux devoirs, mais directement auprès des familles, pas via une agence. Un des enfants n'aimait pas l'école, les devoirs non plus. Je lui avais proposé de choisir l'ordre dans lequel il faisait ses devoirs. Et j'essayais de rendre certains trucs plus amusant... pas toujours facile !
@ vous toutes
RépondreSupprimerMerci merci merci !
@ Séverine, ton article parlait de nuages, en lisant ta réponse je me sens beaucoup plus légère, presque la tête dans les étoile et les nuages !!!
Je vais repenser à tout cela plus calmement mais tes pistes de réflexion me font déjà y voir plus clair, je te remercie beaucoup !
Intéressant ce garçon qui manque du père !
RépondreSupprimer--> et/ou de la mère (car elle n'est pas citée)
Il a surement envie de faire autre chose (après ces longues journées), d'être lui aussi la tête dans les nuages, mais aussi "accueilli" et entouré par ses parents, avec eux (dans les bras, réconforté, écouté, jouer etc. Pour, nourri d'attention et d'Amour, mieux voler vers les étoiles).
--> Le vit-il comme une punition, un isolement, un rejet ? : "Vas faire tes devoirs !", comme une souffrance d'un manque d'amour (sans juger ce père dont je ne connais pas le contexte)
La notion de culture de l'excellence, cette pression de la réussite qui transparait à travers les devoirs me questionne aussi !
L'enfance, c'est tellement autre chose, ce regard neuf, surpris vers la nouveauté, cette spontanéité à travers laquelle nous concevons notre identité, notre culture du monde, nos interactions, et donc notre savoir.
Il y a tant de formes pour apprendre que le livre, les leçons, le par coeur, les devoirs et la compétition par les notes ou les diplômes ...
Enfin, cela positionne la posture de Parent qui n'est pas évidente, entre besoin de l'enfant, besoin des parents, besoin du groupe, besoin de la société etc.
==> Pas simple donc de s'y retrouver, même si celui qui prime : c'est l'enfant n'est ce pas !
Pas simple non plus pour les acteurs du monde scolaire aussi ;-)
@TCL
Je trouve ca bien les papas qui viennent discuter ici... Merci Tony !
RépondreSupprimerAh, je suis très contente aussi de lire les réactions de mon mari :-)
RépondreSupprimerPartager avec les papas, c'est chouette aussi :-)) Des regards identiques, complémentaires, ou différents, mais toujours enrichissants !
Je me réjouis à l'idée que tu reviennes participer plus souvent, Tony (enfin, je ne voudrais pas te forcer hein, pour la paix de notre ménage ! lol)
Je suis heureuse que tu te sentes plus légère Marie :-)Etre dans la légèreté des nuages, ça a du bon dans ce type de situation ;-)
L'éducation ... vaste débat n'est-ce pas ... souvent schizophrénique ! Depuis plusieurs semaines on entend parler de cette {énième} réforme de l'éducation nationale qui voudrait instaurer dans le primaire les activités artistiques et sportives l'après-midi car {comme tu le dis très bien Sand} aurait de nombreuses vertus sur les "résultats" et les "acquisitions" des enfants ... le ministre et ses collaborateurs n'ont de cesse de nous renvoyer au modèle allemand ... mais voilà, les allemands eux, après de longues années d'application, veulent remettre en cause cette organisation scolaire ... tout ceci me laisse tellement perplexe {à lire il y a quelques semaines un article dans télérama sur le système suédois qui après des années et des années veut remettre en cause l'absence de notation alors qu'ici on entend ici ou là qu'il faudrait arrêter de "noter" les élèves ... comment trouver le "bon" système qui permettrait d'accompagner les enfants et les adolescents dans leurs apprentissages et les aider à devenir des hommes et des femmes épanouis ? oui oui je sias ce que dit Maria Montessori ... "s'adapter" *****} ... le problème de l'éducation en France {à mon tout tout petit avis de mère, ancienne enseignante à la fac, future éducatrice de jeunes enfants, femme, personne lambda} c'est qu'on jette les "graines" en mars on les arrose vite vite fait et en plein mois d'avril on veut déjà récolter ... prendre son temps, OBSERVER, réfléchir ... partir, revenir, OBSERVER à nouveau ... pfffffffffffff quel gâchis !!!
RépondreSupprimerC'est quand même tout un programme quand même une école gratuite, publique, laïque !!!??? {je m'égare non} Tout ce que je découvre ici me passionne, me questionne ... Montessori oui oui ... mais aussi dans nos écoles de quartier !!!! Freinet était un instituteur dans l'école publique et il s'est battu pour que ses techniques soient accessibles à toutes les "classes" {couches} de la société ...
Pour les devoirs {au départ c'est ce que je voulais dire} Sacha en CE1 en a et c'est déjà trop ... et pourtant nous jouons le jeu et sommes derrière lui pour l'aider à travailler ... re ppfffffffffffff ...
oui re pfffffffffff car sur l'école en général je suis partagée entre mon esprit de "rébellion" {oui oui} et ma "croyance" en cette école gratuite, publique, laïque et citoyenne ...
oh lalalalalala, ce que ça fait du bien de passer ici :))))
et puis a y est "prise de contact" avec mon lieu de stage l'an prochain, école maternelle calendreta à la rentrée ... je pourrais venir laisser qualques "témoignages" si j'arrive à dépasser mon tract :)
sorry pour les quelques fautes laissées ici ou là ... :)
RépondreSupprimerGénial °°° ce que tu écris ici, vivement que tu nous fasses part de tes observations durant ton stage en école maternelle calendreta...
RépondreSupprimerQuant à moi, je suis déjà en train de m'imaginer comment aménager ma nouvelle classe maternelle pour l'année prochaine... après 9 ans de CM1, retourner en maternelle et pouvoir envisager d'appliquer en partie la pédagogie Montessori me réjouit super fort ! Je pense que je vais bricoler tout l'été :-)
Génial vos échanges!
RépondreSupprimerTRès riches....
@Marie Je reviens très furtivement sur ce petit garçon... Je sens bien que tu es quelque part "obligée" (à moins de changer de job, c'est ça?;)) d'accompagner ces enfants dans des devoirs très remis en question. J'ai cru lire cela, que tu étais obligée. Penses-tu que tu pourrais donner une toute autre dynamique à ce groupe?...
Alors que je suis vraiment en accord avec tout ce qui est dit ici, je me disais qu'il te faudrait quand même de quoi avancer concrètement avec ce jeune homme (au-delà de toute la réflexion qu'entrainent ces échanges très riches!). As-tu utilisé le mandala? Ca se veut artistique et un très bon outil de concentration avant toute activité. Connais-tu, pas seulement de nom, mais avec tout ce que cela apporte?...
quel régal cet échange.
RépondreSupprimer@Marie, si tu veux on se rencontre et je te montre des techniques ludiques de respiration pour calmer les enfants avant qu'ils ne débutent leurs devoirs ; cela peut être un son également qui leur permet d'extérioriser une tension.
n'hésites pas, tu sais où me trouver.
@ Tony
RépondreSupprimerOui tu soulèves un point sensible mais ô combien important : on n'apprend pas tout à l'école et un enfant prend plaisir à apprendre quand il se sent reconnu et entouré par ses parents !
@ ...
RépondreSupprimerComme tu as déjà bien vu toutes les contradictions de l'éducation nationale !!!
Bonnes vacances avant ton stage l'année prochaine !
@ Amélie
RépondreSupprimerMerci merci pour ton aide, je me demande comment je n' y ai pas pensé au mandala !
Oui je connais mais je me demande si on le fait toujours bien quand on l'utilise en classe et non pas comme un simple coloriage ! Je serai intéréssée par tes "éclairages", merci !
@ Cosmiclolotte
RépondreSupprimerJe suis très touchée par ta proposition, merci, merci !
@ Marie
RépondreSupprimerLe mandala peut être un coloriage, une peinture, un collage, une création en land art, avec des objets...etc. Toutes les méthodes n'apportent pas les mêmes choses. Colorier ou remplir un mandala déjà fait n'apporte pas la même chose que quand on le créé. La création stimule, excite. Le coloriage s'il se fait de l'extérieur vers l'intérieur recentre sur soi, pose, développe l'écoute intérieure. Fait de l'intérieur vers l'extérieur, il permet de s'ouvrir à son environnement, de passer de l'écoute de soi, de son corps à l'écoute de ce qui nous entoure...
Pour les enfants, et adultes! il peut se faire durant cinq minutes sans l'objectif de le finir, avant une activité qui va concentration et effort.
Etc etc...
Tu venir voir sur mon blog si tu veux ;) j'y ai fait un article sur cette méthode développée par Marie Pré, en neuro-pédagogie. Ou aller voir directement son site!! lol
Bon courage,
Tiens nous au courant :)
Ohhh et un petit article par ici avec pleins de belles couleurs... Steup ! ;-)
RépondreSupprimer@ Amélie
RépondreSupprimerMerci pour tes conseils, je vais aller faire un tour sur ton blog. D'ailleurs je me suis toujours demandé si en mandala on obligeait les enfants à commencer par l'intérieur ( ou l'extérieur) ou s'ils pouvaient colorier comme ils en avaient envie.
Ce serait chouette que tu fasses un article sur les mandalas sur ce blog !