En 1918, l'Allemagne vaincue est en ruine.
A Stuttgart, le directeur de la fabrique de cigarettes Waldorf-Astoria, Emil Molt, prend une initiative. Il organise des cours pour ses ouvriers. Pas le soir, mais dans la journée (des cours de langues, de pédagogie sociale...) il fait appel à des enseignants et c'est ainsi qu'il invite un jour Steiner à parler à ses ouvriers.
Herbert Hahn, un des premiers professeurs de l'école Waldorf rapporte cette allocution qui fut à l'origine de l'école : (printemps 1919) "Steiner avait entrepris de dépeindre les sentiments du prolétariat et d'en dévoiler les causes profondes, en montrant qu'ils étaient la conséquence d'une faillite de la culture occidentale dans son ensemble. Des millions de jeunes êtres, exposa-t-il sont chaque année frustrés de toute formation, pour être lancés à quatorze ans dans la vie économique. Dans la plupart des pays, ils continuent certes, d'avoir une formation, mais elle est limitée à leur profession et, en réalité, ne leur transmet que des connaissances techniques. Ce n'est pas une véritable formation. Voilà ce qui emplit les hommes d'amertume et les dresse contre les formes de la civilisation actuelle.
Vous tous qui êtes ici, depuis les petites apprenties de seize ans, jusqu'aux ouvriers de soixante ans, vous souffrez en réalité d'avoir vu se tarir en vous les sources d'une véritable formation humaine, parce que vous avez dû recevoir, à partir d'un certain moment, les dures leçons de la vie, et non un véritable apprentissage.
Ces mots furent prononcés avec une telle chaleur, ils étaient imprégnés d'une compréhension si profonde, qu'ils touchèrent comme d'un trait le coeur des auditeurs. Tout à coup ceux-ci virent en l'orateur non plus le grand philosophe que leur avait présenté le directeur, mais un homme venu porter remède à des maux que son regard venait de dévoiler."
De suite des ouvriers demandèrent que l'on s'occupe de leurs enfants.
Emile Molt saisit cette occasion avec beaucoup d'énergie. Il mit à disposition les moyens financiers nécessaires et demanda à Rudolf Steiner s'il voulait bien fonder une école pour tous ces enfants. L'initiative vint donc de Molt et Steiner a aussitôt répondu à cette demande.
Les bases de la pédagogie :
-il a insisté sur le danger de l'intellect seul, c'est-à-dire d'une culture exclusive de l'intellect et de la pensée analytique. Cette pensée ne peut-être féconde que si elle se nourrit des couches plus profondes de l'âme humaine, de toute la vie affective et de toute la vie volontaire. L'éducation doit être basée sur l'art, parce que l'art permet à ces forces profondes du sentiment, aux forces de compassion, de dévotion, de rester liées à la pensée.
-il a dit que l'abstraction intellectuelle mène à l'isolement, à la spécialisation (on réduit) alors qu'il est important d'élargir. de relier toute matière, toute leçon à l'ensemble. Il insistait sur le fait que l'ouvrier sache comment on cultivait le tabac, comment il était vendu, ce que faisait chacun dans son bureau...replacer les choses dans leur contexte, la partie dans le tout : l'ouvrier dans l'entreprise, l'entreprise dans le pays, le pays dans le monde.
Si cela devient un principe de l'enseignement, l'enfant développe un tout autre sentiment de son rapport au monde, un tout autre sens social.
-jeter un pont de peuple à peuple. L'école devrait donner beaucoup d'importance à cette compréhension des peuples les uns par rapport aux autres.
En juin et juillet 1919, Steiner va donner des conférences aux professeurs "La nature humaine comme un fondement de l'art de l'éducation".
Le 7 septembre 1919, l'école a ouvert avec quelques trois cents élèves répartis en 8 classes. La plupart sont les enfants des ouvriers de l'usine Waldorf.
En 1924, l'école est complète : 12 classes (du CP à la Terminale) et des jardins d'enfants.
Bientôt d'autres écoles Waldorf vont naître en Allemagne, en Europe, puis en Amérique.
Pour finir un message de Rudolf Steiner :
"Nous n'avons pas à transmettre aux jeunes nos propres convictions. Nous devons plutôt les amener à se servir de leurs propres forces de jugement, à forger leur propre conviction du monde. Il faut qu'ils apprennent à regarder le monde avec leurs yeux à eux ! Nos convictions n'ont de valeur que pour nous. Nous les apportons aux jeunes simplement pour leur dire : voilà comment nous, nous voyons le monde. A vous de voir comment il est pour vous. Nous devons éveiller des facultés et non transmettre des convictions. Les jeunes ne doivent pas croire à nos vérités mais à notre personnalité. Montrons-leur que nous sommes des chercheurs et mettons-les sur la voie d'être eux-mêmes des chercheurs !"
Il existe plus d'un millier d'écoles dans le monde.
Avec le soutien d'une conférence de Raymond Burlotte sur les origines de la Pédagogie Waldorf.
dimanche 28 février 2010
Fabrique de cigarettes Waldorf-Astoria
Ecrit par
Evelyne
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Merci, Evelyne, cela précise beaucoup de choses sur les débuts de cette aventure pédagogique et humaine....
RépondreSupprimerOui c'est tres interessant. Qu'illustre la photo? L'architecture est tres organique pour ce debut de siecle allemand.
RépondreSupprimerEt bien on fait marche arrière ! En ce moment les métiers manuels n'intéressent plus et on pousse tous les jeunes à faire des études scientifiques, intellectuelles !
RépondreSupprimerDonc si j'ai bien compris ( mais je suis un peu lente à la compréhension !!!) Waldorf a juste prêté son nom, c'est Emile Molt et Steiner qui ont lancé ces écoles ?
Merci pour tes explications Evelyne.
Merci! Toujours une inspiration. J'ai traduit la citation de Steiner à la fin du billet pour mon mari. Très en ligne avec ce que, humblement, j'essai de faire avec mon fils, mais parfoit c'est difficil avec un monde qui trop souvent encourage la compétition et le "nous et les autres" depuis un très jeune âge.
RépondreSupprimerComme tu le dis Kenza, la competition (a l'ecole, au sport et meme au sein de la famille) est une chose negative pour l'enfant. Non seulement ses reperes se forment en fonction de ces classements mais egalement risque d'entacher sa precieuse confiance en lui s'il echoue.
RépondreSupprimerOn me dit souvent que les ecoles montessori sont elitistes. Je repond donc souvent qu'il n'y a pourtant pas plus elitiste qu'une ecole qui prone la competition et le classement.
Sand: c'est la photo de la première école Waldorf à Stuttgart.
RépondreSupprimerMari--Hélène :oui c'est surtout Emile Molt qui a proposé l'idée à Steiner...un peu comme aujourd'hui quand un groupe de parents intéressé par une certaine pédagogie recherche des personnes assez fortes pour l'aider à mettre un projet en route. Ce qui explique les difficultés à ouvrir des écoles comme le voudrait Aline. Pour que cela fonctionne il faut une demande des parents et pas le contraire (des enseignants qui ouvrent une école)...Ce sont les parents qui sont dans la volonté, ensuite l'éducateur apporte sa pensée et ses qualités d'âme.
Marie-Hélène tu soulèves le problème de la vie manuelle, mal perçue dans un monde mécanique où le jeune enfant n'a plus rien à imiter que des gestes qui mettent des appareils en marche.
C'est pour cela que les écoles Waldorf vont mal un peu partout dans le monde, on ne trouve plus d'enseignants et pour les parents et les jeunes la pédagogie est trop loin de la réalité...et pourtant ces écoles sont nées dans une période terrible de l'humanité annonciatrice de catastrophe encore pire !
Je viens de lire que le plus grand centre de formation à la pédagogie Waldorf ferme en Angleterre (Emerson college, un lieu extraordinaire qui a reçu des milliers d'artistes du monde entier).
Dans les écoles Waldorf il n'y a pas de carnet de notes seulement un bulletin à la fin de l'année avec des appréciations très détaillées sur l'enfant, ses capacités, sa vie intérieure....je publierai un billet.
Pas d'élitisme ici, au contraire souvent les écoles acceptent des élèves en grande difficultés et c'est un autre problème quand trop d'élèves difficiles sont concentrés dans la même école !
Je sais que cela coute du temps Evcelyne, mais j'adorerais en savoir plus sur la pedagogie en elle meme. Non seulement ses grandes lignes mais egalement ses mecanismes. Je sais qu'il y a matiere a chercher soi meme (ce que je suis actuellement en train de faire et je me regale) mais j'adore quand tu racontes. Tu fais ca tellement bien ! Vivement le prochain billet !
RépondreSupprimerC'est tres interessant cette dimension passeiste que l'on retrouve etiquette a ces educations dites alternatives. Je crois que c'est une conclusion trop rapide et a tord. L'automatisation de l'industrie, l'evolution de notre societe vers l'intellect plutot que le manuel ne prevalent pas sur le developpement cerebral de l'enfant. Aujourd'hui les experts scientifiques sont formels, nos enfants manquent pour le bon fonctionnement et developpement cerebral de travail tactile des la petite enfance (cf, Alzheimer et tous les process cognitifs (emotions, perceptions, langages, ect) et affectifs. On constate que nombreux sont les troubles lies a l'apprentissage de la lecture, de l'ecriture, ect... sont dues a un manque de manipulation et d'experimentation tactile (// et croisee) et des deux pieds/jambes (importance du 4 pattes avant la marche, ect...). On relance a tour de bras le jardinage, les bacs a sable, la pate a modeler et surtout la coordination ! C'est fondamental et phenomenal.
Je ne suis donc pas du tout etonnee lorsque tu dis que dans les ecoles Steiner (comme Montessori) on retrouve des enfants en difficultes, puisque l'on revient a ces concepts basiques d'apprentissages et que l'enfant peut donc repartir sur de bonnes bases.
Quel constat édifiant!
RépondreSupprimerJe suis justement en train de lire un ouvrage d'une maître de conférence sur l'impact des pédagogies dites nouvelles (dont Steiner & Montessori) sur l'adaptation des étudiants à leur entrée à l'université... Une vraie réponse positive aux craintes des parents sur les éventuels problèmes d'adaptation de leurs enfants à la sortie de ces écoles.
Je post qqchose demain sur cet ouvrage hyper intéressant!
Evelyne, je partage complètement ton avis sur le fait que le désir doit avant tout venir des parents, quant à la création de ce genre de structures, on ne peut pas travailler selon ces philosophies de l'enfance sans eux... mais, nous avons également en tant qu'enseignant un rôle de diffusion d'une autre façon d'entrevoir l'école, l'apprentissage, les rapports humains, auprès des parents qui sont sur une route différente de la nôtre, d'un point de vue éducatif... et cela dans les écoles dites traditionnelles.
Un problème important est la vitesse, les pédagogies alternatives permettent à l'enfant de prendre son temps, de grandir et d'étudier à son rythme...mais dans ce monde où tout va trop vite,le combat est dur à mener.
RépondreSupprimerOn veut du savoir mais pas du savoir faire.
C'est ce que tu dis Sand, l'enfant ne doit pas sauter d'étapes dans son développement...mais combien de parents sont fiers que leur enfant marche sans passer par le quatre pattes !
Oui, la vitesse...
RépondreSupprimerJ'ai eu jeudi une discussion avec une collègue très chouette de mon école, quand je lui parlai du bonheur de mes élèves de travailler sur l'Australie, de recevoir, d'envoyer des colis, des lettres, d'échanger, d'apprendre à parler anglais... Et celle-ci de me dire "j'aurais adoré faire ça, mais comment vas-tu avoir le temps de finir le programme?" ...
Comment penser que les enfants vont acquérir quoi que ce soit si le seul objectif du maître est de couvrir le programme imparti? si les enfants ne sont pas motivés par de véritables situations d'apprentissage, ayant un sens réel, et qui s'accompagne du plaisir de la rencontre, de la recherche, du travail de groupes?
Apprendre dans cette situation, cela répond donc à une seule chose : permettre au maître de remplir son contrat, et donc aller très vite, de saupoudrer des éléments, étant donné la charge des programmes officiels...
Je te rejoins ici, on n'est plus du tout dans le savoir faire, on tente alors de remplir des cerveaux, à faire accumuler des savoirs très fugaces aux enfants, sans les relier à leur vie.
Et le nombre de parents très fiers car leur enfant sait lire avant le CP !!! Et un bon enseignant c'est bien sûr un enseignant qui fait plus que le programme " ah il les prépare bien à l'année prochaine !" je force à peine le trait mais la plupart des parents attendent des enseignants qu'ils bourrent le crane à leurs enfants ou qu'ils leur fassent du centre aéré ! Société d'élites et de consommation, quand tu nous tiens !
RépondreSupprimerJ'avoue que ceux la meme Marie Helene me font parfois culpabiliser. Je veux dire, j'ai monte mes idees sur l'education des enfants completement seule (enfin avec mon mari bien entendu). Normal, je change tout le temps de lieu de vie, je n'ai pas de famille a proximite, ect... Du coup je n'ai jamais recu de "conseils". J'ai beaucoup travaille mes idees a l'intuition et a l'observation et grace a des lectures, des reflexions. Avant que je ne mette ma fille dans une ecole Montessori bien sur. Apres j'ai eu des conseils des enseignants.
RépondreSupprimerEt je dois avouer, que les autres parents me faisaient souvent culpabiliser. Quoi, mais votre fille ne sait pas encore lire ? Et le francais ? vous ne mettez pas votre fille dans une ecole francaise ? ect... Bien sur on se remet en question sans cesse lorsque l'on est parents.
Cela dit aujourd'hui je n'ai plus le moindre doute apres toutes les observations que j'ai pu faire. Je suis heureuse de l'observer sentir chaque lettre sous ses doigts et jouer a ecrire dans le sable. Elle commence a ecrire quelques mots. Mais elle n'a que 5 ans bon sang ! Alors non elle ne sait pas encore lire. Mais elle a le sourire tous les matins au depart pour l'ecole et elle est ravie a l'idee d'apprendre, TOUT. Elle prend son temps et je ne peux que respecter ce gout pour ce travail si bien fait, si desire, si entretenu, si apprecie. N'est-ce pas le plus important ?
La qualite de la methode prime. On a toute une vie pour la remplir en quantite !
Tu as tout dit Sand, tu devrais être instit ! :-)
RépondreSupprimerN'empeches, tu rigoles, mais parfois j'y songe ! Seulement je ne sais pas, reprendre le chemin de l'ecole ? Apres avoir use les poches de mes jeans sur les bancs de la fac de lettre (je voulais etre ecrivain a 18 ans) puis mes 6 ans d'etudes d'archi... je ne sais pas si je pourrais reprendre des etudes la maintenant. Et j'ai deja tellement de projets ! Mais c'est vrai, l'idee me dirait bien. Une directrice montessorienne, de sur (on ne dit pas instit ou maitre chez Montessori). bref, sur ce je vais me coucher, bonne journee a vous de l'autre cote !
RépondreSupprimerAliénor est restée au jardin d'enfants Steiner de Turin jusqu'à l'âge de 6 ans et 9 mois, sans jamais avoir appris à écrire, même pas son prénom. Elle a fait un CP au lycée français, et là la maîtresse ne s'est pas occupée d'elle parce qu'elle n'aimait pas les pédagogies alternatives, qu'elle avait des problèmes personnels....si bien que se sentant rejetée Aliénor a refusé d'étudier, le vendredi je profitais des cours de natation pour lui redonner confiance en la laissant de nouveau au jardin d'enfants (sa respiration de la semaine).
RépondreSupprimerNous sommes rentrés en France, elle a fréquenté pendant 3 ans l'école Steiner de Chatou, Perceval. Mais le blocage malgré une pédagogie certes adaptée est resté. Son professeur, brillant dans les idées et la connaissance des enfants manquait de pédagogie et de soutien pour enseigner dans une classe d'enfants violents et agités.Le professeur avait de très bonnes connaissances de la pédagogie, un bon contact avec les élèves et les familles mais malgré tout n'a jamais su se faire respecter et écouter des élèves très agités, voir violents.
Après trois ans, sur la demande d'Aliénor, elle a quitté l'école et la pédagogie Waldorf, pour une école hors contrat à Paris.
Aussi parce que l'éloignement de l'école demandait des heures de transports (bus, tram et RER soit 2h par jour).
Une institutrice s'est intéressée à Aliénor, doucement elle a repris toutes les bases. A la fin de l'année, à la demande des parents, elle a suivi les élèves en CM2, et à la rentrée elle a intégré une école privée catholique où elle se trouve heureuse.
Un parcours intéressant parce que "pédagogie alternative", ne veut pas dire réussite/ou bien-être de l'enfant.
Encore une fois tout repose sur les qualités des enseignants, et même avec une pédagogie très classique comme celle qu'a reçu Aliénor après l'école Steiner, elle a repris confiance en elle.
Dans la pédagogie Steiner la vie des sentiments est très forte et submergeait Aliénor. Une coupure était nécessaire pour respirer.
L'école classique ne travaillant pas sur les qualités d'âme des enfants, elle n'a plus souffert. C'était l'école et son savoir.
A moi la responsabilité de nourrir son âme autrement, par la musique, la peinture, le dessin....
Tatiana, à l'école Steiner a eu pendant deux ans une enseignante exceptionnelle.
Dans la première école, Rudolf Steiner avait lui même proposé à des personnalités diverses (médecin, psychologue, artiste) les postes d'enseignants. Il les avait choisi pour leur qualité de pédagogue, leur savoir faire et non leur savoir !
Retirer mes filles de l'école a été difficile, mais tout le temps passé au contact de la pédagogie a été constructif.
Elles sont créatives, consciencieuses, appliquées et autonomes (elles ne me demandent jamais de les aider...elles récitent les leçons entre elles).
Elles ont gardé l'amour du travail manuel et des beaux gestes appris en eurythmie.
Ayant vécu à l'étranger elles sont ouvertes aux autres et sont fidèles en amitié.
Elles aiment la vie et c'est important, à l'adolescence, elles se projettent dans le futur sans peur, avec du courage et de la force.
L'enseignant Steiner d'Aliénor a changé d'école et il est très heureux et ses élèves son beaucoup plus calmes.
Thanks Evelyne! Do you mind I share this article on my blog? It's inspiring!
RépondreSupprimerI totally agree on this:
"A major problem is speed, alternative pedagogies allow the child to take his time, grow and explore at their own pace ... but in this world where everything goes too fast, the fight is hard to take. "
Ton témoignage est très intéressant Evelyne... En effet, toute pédagogie même si elle part d'un point de vue pédagogique souvent unique, est investie personnellement par chaque enseignant, qui peut selon sa personnalité adapter avec plus ou moins de différence et de compréhension une même méthode... et qui sera face à des enfants ayant des réactions très diverses, on a à composer, en plus du courant pédagogique auquel on se sent le plus proche, avec sa personnalité propre et celle des enfants... c'est complexe, mais fascinant...
RépondreSupprimerComme je suis heureuse de ce commentaire Evelyne. Il est touchant, et il demontre l'importance de la qualite de l'enseignant et de l'enseignement, que ce soit dans le public, le prive ou en ecoles alternatives ! Les enseignants ont definitvement une responsabilite individuelle. J'ai moi meme trouve ma place dans une ecole prive catholique malgre mon atheisme et ma grande rebellion et surtout reussi la fin de mes etudes secondaires. J'ai ete au contact d'enseignants formidables la bas, qui n'avaient jamais suivi ni Montessori, ni Steiner. Mais ils avaient de belles qualites humaines et surtout etaient formes regulierement.
RépondreSupprimerCe que je crois surtout, c'est qu'il y a autant de methodes a envisager que d'enfants. Il n'y a pas une pedagogie juste et universelle. Mais l'ouverture et la tolerance sur elles, sont tellement riches en reponses probables pour de nombreux enfants.
Et puis, en France on dit éducatrice ou éducateur Montessori...
RépondreSupprimerMoi aussi, je suis sûre qu'avec cette réflexion éducative qui est la tienne, tu pourrais faire ce taf ! En tout cas, l'archi, c'est un truc fascinant aussi!
Les études personnelles ne s'arrêtent jamais! :-)
Sand...Rudolf Steiner a été à l'initiation de l'architecture organique...regarde les photos du Goetheanum c'est impressionnant. Le premier était en bois mais il a brûlé, le second en béton. Chaque été nous y passons, l'intérieur est très différent, très lumineux et chaleureux.
RépondreSupprimerJ'ai fait un billet cet été, en septembre.
Aline :on a jamais fini de se former et d'apprendre.
Dans les écoles Waldorf on ne dit pas éducatrice mais jardinière d'enfant pour la maternelle, j'aime cette référence à la nature, la fleur que l'on aide à s'épanouir, une belle image.
On en apprend des choses ! Merci Evelyne.
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